20 déc. 2008

LE FRUIT DE NOS INCONSCIENTS COLLECTIFS : DES JARDINS INACCESSIBLES ET DES PRISONS INSALUBRES

La route défile devant moi. Macadam impeccable. Chaussée neuve dans cette petite départementale de campagne. Agréable, mais est-ce bien indispensable ce degré de confort ?
Un premier rond-point : un massif d’oliviers au centre et autour une rocaille avec des fleurs… La route continue. Deuxième rond-point, cette fois encore plus grand avec, en son centre, un vrai jardin…
Quel drôle de pays que la France !
Sans états d’âme, nous arrivons à construire des jardins inaccessibles, entourés d’un flot continu de voitures, ou des massifs d’olivier à des endroits où nous n’avons pour seul objectif que de passer le plus vite possible… Et parfois ces constructions centrales sont tellement importantes qu’elles gênent la visibilité, entravant la fonction de base du rond-point…



Dans le même temps, nous laissons se déshumaniser des hommes et des femmes dans des prisons délabrées – je pense à la vidéo sur la prison de Fleury-Mérogis que vient de mettre en ligne le Monde – ou nos enfants aller dans des universités ou des écoles vétustes et insuffisamment dotées d’informatique…
Ces choix sont le résultat des systèmes en place, et non pas d’une volonté délibérée : personne ne veut réellement privilégier des « jardins inaccessibles » au détriment des prisonniers ou des enfants.
Il n’empêche que c’est ce qui se produit. Pourquoi ne sommes-nous plus capables de faire des ronds-points simples et économiques ?

Il serait plus que temps de revisiter nos « inconscients collectifs » qui nous font agir au-delà de toute logique…

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