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24 févr. 2024

KERALA DUST - MARIA

Un rythme, des mots peuvent ensorceler. 

Ceux de Kerala Dust dans Maria agissent sur moi comme une drogue... douce :

Tu es un virgule à une question ou un point qui ne peut pas être soulevé.
Un incident qui te réveille pour un soleil qui ne vient jamais.
Une réponse à quelque énigme ou une vérité qui s’ensuit.
Mais certains diront que c’est pourquoi je suis tombé amoureux de toi.
 
Un désir indéterminé ou un plan non concluant.
Tu es la mer qui continue de couler à travers les fissures entre nos mains.
Une conception immaculée ou les caméras sur la lune.
Mais certains diront que c’est pourquoi je suis tombé amoureux de toi


(You’re a comma to a question, or a point that can’t be raised.

An incident that wakes you to a sun that never came.

An answer to some riddle or a consequential truth.

But some might say that’s why I fell for you.

 

An indeterminate desire or an inconclusive plan.

You’re the sea that keeps on flowing through the cracks between our hands.

An immaculate conception or the cameras on the moon.

But some might say that’s why I fell for you.)

22 nov. 2019

CADEAU D’OUTRE-TOMBE

Cohen is back…
La magie d'une artiste est que, même après sa mort, il habite notre présent, et jamais ne nous abandonne tout à fait.
Certains vont plus loin, et d'outre-tombe, arrivent à nous envoyer de nouvelles cartes postales. Alors magicien de l'au-delà, ils nous reviennent encore plus vivants.
Merci à Léonard Cohen d'être de ceux-là et à son fils Adam d'avoir été son messager.
Ne voulant pas être le seul à bénéficier de cette résurrection, je vous communique ci-dessous un extrait de ce cadeau d'un Noël précoce… et vous laisse aller chez votre disquaire préféré pour le tout (il est disponible depuis aujourd’hui) …

9 sept. 2013

"COMMENT AIMER UN PAYS QUI REFUSE DE NOUS RESPECTER"

Il est urgent que nous fassions face à la réalité de notre histoire
Kery James est un artiste malheureusement constamment absent des radios et des télévisions nationales. Ce chanteur dresse tout au long de ses différents disques, un portrait dur et râpeux de la réalité des banlieues, se faisant toujours l’apôtre de la non-violence et de la prise en main par chacun de son avenir.
Dans son dernier disque, 92.2012, il semble pris d’un pessimisme croissant face à la réalité française et à la montée des intolérances. Sa chanson, « Lettre à la République », sonne avec violence et se termine par cette phrase terrible : « Je ne suis pas en manque d'affection, comprend que je n'attends plus qu'elle m'aime ». J’espère qu’il est encore temps pour lui redonner espoir…
Voici ci-dessous des extraits du texte de cette chanson, ainsi que la vidéo associée.
Est-il besoin d’ajouter que je conseille vivement l’achat et l’écoute de tous ces disques…
Lettre à la République 
A tous ces racistes, à la tolérance hypocrite
Qui ont bâti leur nation sur le sang
Maintenant s'érigent en donneurs de leçons
Pilleurs de richesses, tueurs d'africains,
Colonisateurs, tortionnaires d'algériens
Ce passé colonial, c'est le vôtre
C'est vous qui avez choisi de lier votre histoire à la nôtre
Maintenant vous devez assumer
L'odeur du sang vous poursuit, même si vous vous parfumez
Nous les arabes et les noirs, On n'est pas là par hasard
Toute arrivée à son départ.
(…)
Les immigrés ce n'est que la main d'œuvre bon marché
Gardez pour vous votre illusion républicaine
De la douce France bafouée par l'immigration africaine
Demandez aux tirailleurs sénégalais et aux harkis
Qui a profité de qui ?
La République n'est innocente que dans vos songes
Et vous n'avez les mains blanches que dans vos mensonges
(…)
On ne s'intègre pas dans le rejet
On ne s'intègre pas dans des ghettos français
Parqués entre immigrés, faut être sensé
Comment pointer du doigt le repli communautaire
Que vous avez initié depuis les bidonvilles de Nanterre ?
(…)
Et plus j'observe l'histoire, moins je me sens redevable
Je sais ce que c'est d'être noir depuis l'époque du cartable
Bien que je ne sois pas ingrat, je n'ai pas envie de vous dire merci
Parce qu'au fond, ce que j'ai, ici, je l'ai conquis,
(…)
Au cœur des débats, des débats sans cœur
Toujours les mêmes qu'on pointe du doigt dans votre France des rancœurs 
En pleine crise économique, il faut un coupable
Et c'est en direction des musulmans que tous vos coups partent
(…)
Vous nous traitez comme des moins que rien, sur vos chaînes publiques
Et vous attendez de nous qu'on s'écrie « Vive la République »
Mon respect se fait violer au pays dit des Droits de l'homme
Difficile de se sentir français sans le syndrome de Stockholm
(…)
Que personne ne s'étonne si demain ça finit par péter
Comment aimer un pays qui refuse de nous respecter ?
Loin des artistes transparents, j'écris ce texte comme un miroir
Que la France se regarde si elle veut s'y voir
Elle verra s'envoler l'illusion qu'elle se fait d'elle-même
Je ne suis pas en manque d'affection, comprend que je n'attends plus qu'elle m'aime




(Article paru le 25 mai 2012)

20 juin 2013

« ON SE PLAINT DU RACISME MAIS NE L'EST-ON PAS NOUS-MÊMES ? »

Kery James, le poète de la Deuxième France
Kery James vient de sortir un nouvel album, Dernier MC. Nouvel opus d’un des chanteurs français les plus essentiels pour quiconque s’intéresse à ce qui se passe dans cette deuxième France, celle qui peuple nos banlieues et qui est absente des medias et des discours officiels (1).
Cet album est sorti le jour de mon anniversaire, cadeau inattendu et involontaire. Une nouvelle ballade où les mots s’entrechoquent et dessinent sans concession une toile qui cherche, comme à son habitude, à tisser des liens entre ceux qui s’ignorent et s’opposent.
Voilà un patchwork tiré de sa chanson, Constat Amer (voir la vidéo ci-dessous)
« J'ai bien peur que ce « nous » ne soit qu'illusoire, tous adeptes du chacun pour soi. Personne ne nous respecte et je crois savoir pourquoi : on est avares et divisés, on se fait avoir, on ne forme même pas une communauté. (…)
On sera toujours des mendiants aux portes de leur monde tant qu'on croira que le respect se quémande. Le respect s'impose et la lutte est économique. (…)
On ne fait peur à personne, on est la risée de tous, et nos émeutes se déroulent loin de l'Élysée. À part brûler quelques voitures, de pauvres gens comme nous et saboter nos propres structures. Où est notre Révolution, où est notre évolution. (…)
Alors toi, explique-moi pourquoi y'a pas plus divisés. On se plaint du racisme mais ne l'est-on pas nous-mêmes ? C'est eux contre nous, mais surtout nous contre nous-mêmes, les Algériens contre les Marocains, les Marocains contre les Tunisiens, les Antillais contre les Maghrébins, les Maghrébins contre les Africains, les Turcs entre eux. Même dans les Mosquées nos cœurs se sont divisés. (…)
Je mets le doigt où ça fait mal, c'est normal que ce texte vous gêne. Y'aura jamais d'évolution sans profonde remise en question. (…)
La pauvreté ne peut excuser le fait de se comporter comme des non-civilisés. L'agressivité constante et les insultes, en fin de compte, ne profitent qu'à ceux qui nous font passer pour des incultes, ne profitent qu'à ceux qui nous haïssent, nous désignent comme problème et pour ça nous salissent. (…)
Quant à ceux des nôtres qui réussissent, ils se voient contraints de fuir avant que la jalousie ne les punisse, car dans le cœur des envieux et dans les yeux des incapables, la réussite te rend coupable. (…)
Et tes frères disparus que tu continues à pleurer, c'est pas des flics qui les ont butés. On est les premières victimes de notre propre violence, le signe de notre profonde ignorance. On se bute pour du hash, de la coke ou du cash, et bientôt on se butera pour un clash. (…)
Besoin de solidarité. Si l'on veut espérer un jour pouvoir quitter la précarité, il n'y a pas qu'en détestant les autres qu'on se construit. Dans ton miroir, tu vois parfois ton pire ennemi. Je ne serai jamais votre leader, je n'en ai ni la vertu, ni la valeur, ni la rigueur. Si j'ai un mérite, c'est celui d'avoir essayé, et si j'ai une prétention que ce soit celle de vous aimer, et celui qui aime ne triche pas. »


27 janv. 2012

“I HAVE TRIED IN MY WAY TO BE FREE”

Ballade aléatoire et subjective
Promenade dans les mots de Léonard Cohen, avec lesquels j’ai joué pour les décomposer et les recomposer…
Ah, the moon's too bright, the chain's too tight, the beast won't go to sleep.
I’m turning tricks, I’m getting fixed, I’m back on Boogie Street.
Here I stand, I'm your man.
Dance me to the end of love.

You want to travel with him, and you want to travel blind, 
and you think maybe you'll trust him for he's touched your perfect body with his mind.
Like any dealer he was watching for the card that is so high and wild he'll never need to deal another.
It opens do not be afraid, it's you my love, you who are the stranger.

And what can I tell you my brother, my killer, what can I possibly say? 
I guess that I miss you, I guess I forgive you, I'm glad you stood in my way.
If I, if I have been unkind, I hope that you can just let it go by. 
If I, if I have been untrue I hope you know it was never to you.
When it all comes down to dust, I will kill you if I must, I will help you if I can.
When it all comes down to dust, I will help you if I must, I will kill you if I can.
Oh like a bird on the wire, like a drunk in a midnight choir, I have tried in my way to be free.

23 déc. 2011

LE TEMPS DES FÊTES

Noël et jour de l’an
Voilà revenu le temps des fêtes de Noël et de fin d’années. Occasion de vous proposer un petit florilège de chansons de Noël, en essayant de sortir des sentiers battus.
Pour les deux semaines à venir, mon blog va prendre quelques vacances, et moi avec lui, occasion d’avancer sur un livre dont j’aurai l’occasion de vous parler le moment venu…
Afin de le maintenir « en vie », vous y trouverez les lundi, mercredi et vendredi un article tiré parmi ceux déjà parus.
Simplement un nouveau billet pour le 31 décembre, une forme de message de bonne année, une année qui verra se poursuivre le processus de transformation en cours, processus appelé « crise » par la plupart des commentateurs…
Et retour en live le 9 janvier pour la poursuite de cette réflexion sur l’incertitude, les emboîtements et les émergences.

16 déc. 2011

MISE EN BOÎTE... MUSICALE

Emboîtements et émergences (en musique)
Illustration musicale sur les enchaînements, les emboîtements et les émergences : 
-  Aux suivants chanté par M, 
- Jeux de boites avec Graeme Allwright, 
- Jeux de mots avec Bobby Lapointe.

9 déc. 2011

DES MOTS EN MUSIQUE

Christophe, Julien Doré et Alain Bashung
Comment avec les mêmes mots, fussent-ils bleus, quand le langage de la voix diffère, une chanson peut muter...



25 nov. 2011

MARCHER EN MUSIQUE

Higelin, Goldman et Renaud... 
Petite séquence musicale du vendredi autour de ce bébé qui doit se mettre à marcher : d'abord l'alerter, puis lui apprendre à marcher seul, et enfin un peu d'ombre pour reprendre son souffle ! :-)


4 nov. 2011

UNE VOIX, UNE GUITARE, À QUOI BON BON QUELQUE CHOSE DE PLUS ?

Johnny Cash dans ses oeuvres... 

Sans raison claire (mais pourquoi ne pas laisser aller ses réflexes inconscients !), j'ai pensé que le réalisme des chansons de Johnny Cash serait un bon contrepoint face à l'homme "virtuellement augmenté" que j'évoquais hier ... 
Et pour un finir, un hommage virtuel à deux absents avec un nouveau clip d'Alain Bashung chantant Serge Gainsbourg.

23 sept. 2011

HISTOIRES DE VACANCES ET VOYAGES...

Intermède musical 

Séquence nostalgie autour du thème du voyage qui était celui de mes deux derniers articles...

22 juil. 2011

QUAND LES FOURMIS N'ONT PLUS UNE REINE

Michel Polnareff dans ses oeuvres 
Mon dernier billet sur les fourmis m'a rappelé le Roi des Fourmis de Michel Polnareff, d'où cette petite séquence 70's autour de lui. 
Elle se termine par ma chanson favorite, le Bal des Laze, avec une vidéo romantique, reste à imaginer le meurtrier au fonds de son cachot. J'aime l'idée de son dernier regret : non pas d'être tué demain, mais de ne pas pouvoir supprimer le prochain amant...

Comme indiqué hier à partir de la semaine prochaine et jusque fin août, je vais rediffuser quelques articles parus depuis la création de mon blog.
Retour ensuite au live !




8 juil. 2011

C'EST COMMENT QU'ON FREINE ?

La folie des rythmes 
Difficile donc de garder le contrôle d'une situation, de faire ce que l'on veut et de  changer de rythme. C'est ce qui a souvent été chanté. 
En voilà trois exemples volontairement très différents ! 



1 juil. 2011

SE CROIRE INVULNÉRABLE, C'EST ÊTRE MALADE !

Je suis malade en musique 
Bon nombre d'entreprises sont malades sans trop s'en rendre compte, notamment quand elles se croient invulnérables... Quoi donc de plus normal que de finir cette semaine avec trois versions de "Je suis malade" ?



24 juin 2011

DES CHANSONS QUI SE REGARDENT AUTANT QU'ELLES S’ÉCOUTENT

Des sons et des mots mis en image 
La musique est maintenant une interprétation mettant en jeu de plus en plus des créations visuelles. En voici quatre exemplaires que je trouve emblématique de deux styles très différents. Plutôt que de vous les commenter, je vous les laisse les découvrir...
Occasion aussi de faire écouter Kery James qui mériterait un peu plus de présence sur les ondes françaises...






17 juin 2011

TROIS INTERPRÉTATIONS DÉCALÉES DE JACKY

"Beau et con" trois fois en anglais ! 
Poursuite des promenades musicales et interprétatives du vendredi avec,  cette fois, trois versions "surprenantes" et décalées de Jacky de Jacques Brel, pop, rock and jazz...




10 juin 2011

AVEC LE TEMPS, TOUT EST POSSIBLE

Interprétations...
Avec le temps, tout le monde sait bien que tout peut être vrai ou faux... et nous ne serons jamais dotés de Miroir Temps qui pourront nous permettre de nous voir au futur... et heureusement !
Voici quelques interprétations de Avec le Temps... sauf l'original... histoire de réentendre autrement cette ode au temps qui passe...


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27 mai 2011

L'ABSURDE EN CHANSONS

Jouer avec les mots est un art 
La banque qui ne se voyait pas en poissonnerie m'a fait penser à la chanson de Boby Lapointe, La maman des poissons, et comme il est un des poètes de l'absurde, tout ceci m'a semblé pouvoir ponctuer la semaine écoulée




20 mai 2011

SIMILITUDES ET DIFFÉRENCES EN CHANSON

Faire et refaire... 
Comme la compréhension passe par l'approfondissement des similitudes et des différences, pourquoi ne pas continuer la série commencée les vendredis derniers, des variations sur une même chanson ?
Pourquoi ne pas en profiter aussi pour une forme d'hommage à Alain Bashung ? 
Aucune raison, n'est-ce pas !

J'ai choisi 2 chansons : "Gaby oh Gaby" et "La nuit, je mens", avec une version chantée par Alain Bashung et d'autres interprétations







13 mai 2011

EN MUSIQUE, TOUT EST TOUJOURS AFFAIRE D’INTERPRÉTATION

L'interprétation  à travers les âges... 
Comme j'ai poursuivi cette semaine ma série d'articles autour des faits et des interprétations, voici comme vendredi dernier, des interprétations différentes de deux de mes chansons favorites.
A chaque fois, deux interprétations de leur créateur, l'une à l'origine de la chanson, l'autre récente, puis relue et revue par un autre...