1 avr. 2009

MANGÉS DE L’INTÉRIEUR

Ces statues sont des miroirs de nos sociétés

Un dimanche, je marchais Place des Vosges quand, dans la galerie de Medicis, j'ai aperçu les statues de Catalano.

Des statues étranges mangées de l'intérieur. Impression d'un effacement progressif.

Ces personnages sont aussi toujours en mouvement, un bagage ou un sac à la main.

Pourquoi marchent-ils ? Que fuient-ils ? Cherchent-ils à échapper à un cancer qui les ronge ? Y a-i-il un espoir dans ce mouvement ?

Je n'ai pas vraiment l'impression. Sensation plutôt d'une tension supplémentaire qui viendrait accélérer le processus de destruction. Peut-être en est-il même à l'origine. Peut-être ces personnages se vident d'un mouvement incessant.

Je vois dans tout cela comme une métaphore douloureuse de notre société d'aujourd'hui.

Nos sociétés sont comme mangées de l'intérieur par des évolutions qui leur échappent et dont elles sont en même temps à l'origine. Nous sommes pris dans un tourbillon chaotique qui nous emporte…

2 commentaires:

J Zenith a dit…

Votre billet de ce soir m'incite à vous recommander la lecture d'un très bon article de J.P. Dupuy paru dans "Etudes" de mars 2009 : la crise et le sacré. Je serais intéressé à connaître votre avis à son sujet.

Robert Branche a dit…

merci pour l'info !