7 mai 2009

LES MOUCHES SE CACHENT-ELLES POUR MOURIR ?

Vie, mort et inégalités…

Chaque année, c'est la même chose : quand je rouvre les pièces du haut de ma maison en Provence – là où « les chênes naissent égaux mais cela ne dure pas » –, je trouve comme un cimetière de mouches. Étrange.

Il y a probablement des raisons banales, liées à la vie des mouches, mais je me plais à imaginer comme une volonté d'y venir mourir. Comme un cimetière des éléphants version insecte. Ou un Bénarès du pauvre.

Peut-être que dans la mythologie des mouches, venir mourir dans cette pièce cachée et fermée tout l'hiver est un aboutissement, un nirvana terminal. Qui sait ? Que le premier qui a déjà parlé à une mouche m'affirme le contraire…

Prosaïquement elles vont finir dans le ventre d'un aspirateur…

Quant aux chênes, ils vont bien, merci.

Leur parcours inégalitaire se poursuit. Comme aurait pu l'écrire Spinoza, certains sont sur le bon chemin des rencontres adéquates et s'en trouvent renforcés ; d'autres vont de rencontres inadéquates en rencontres inadéquates, de tristesses en tristesses et survivent comme ils peuvent…

Les mouches meurent là où elles peuvent, les chênes apprennent à vivre là où ils sont, life goes on...

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