8 janv. 2014

GRANDIR EN RESTANT SOI-MÊME

Vers la connexion globale (3)
Douzième commentaire sur l’entreprise : Les méga-entreprises
« En s’appuyant sur la diversité de ses équipes, la richesse et la complémentarité de son portefeuille de marques, L’Oréal a fait de l’universalisation de la beauté son projet pour les années à venir. » (1)
Au cœur de cette perte d’ancrage dans un territoire, se trouvent les entreprises, et singulièrement les plus grandes. Leur rapport avec les lieux physiques qu’elles occupent, mute, et elles créent des réseaux mondiaux qui relient les hommes, les technologies et font circuler l’argent.
Pour elles, la notion de pays est une donnée parmi d’autres, donnée qu’elles prennent en compte dans ses différentes dimensions : juridiques, fiscales, culturelles… Mais leurs logiques propres transpercent des frontières qui, pour elles, n’en sont pas.
Les limites entre l’intérieur de l’entreprise, et tout ce qui contribue à la faire vivre et qu’elle contribue à faire vivre, ses fournisseurs ou ses sous-traitants, deviennent aussi floues, et poreuses : comme pour la membrane d’une cellule, ces peaux sont perméables et souples.
Elles sont de plus en plus capables de gérer dynamiquement ces réseaux complexes qui se déploient, en optimisant leurs ressources : au mieux, pour l’ensemble de leurs salariés et de ceux de leur environnement immédiat ; au pire, seulement pour leurs dirigeants et actionnaires. Dans les deux cas, l’écart entre leur efficacité globale et interne, et celle des territoires où elles se trouvent s’accroît, les structures politiques n’ayant pas évolué au même rythme. Face à elles, les structures politiques sont restées locales, et ne sont pas élargies, ou si peu.
(1) Présentation du groupe, notre mission, site web du groupe L’Oréal
(extrait des Radeaux de feu)


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