« Quelle France dans 10 ans », un rapport qui parle des problèmes, mais peu des solutions – Propositions1 (5)
Après un constat sans complaisance, je m’attendais à des propositions qui soient à la hauteur de l’urgence. Mais il n’en est rien : la refondation nécessaire n’est pas au rendez-vous !
1. UN OBJECTIF DE RÉDUCTION DES DÉPENSES PUBLIQUES INSUFFISANT
Proposer 6% d’abaissement des dépenses publiques en comptant en partie sur la croissance pour l’atteindre
« Dans cette perspective, il est raisonnable de viser que d’ici dix ans, la sphère publique contribue à l’efficacité et à la compétitivité de l’économie en abaissant de deux points supplémentaires la part de la dépense publique primaire dans le PIB. Celle-ci passerait donc de 54,8 % en 2013 à 50,8 % en 2017 et à 48,8 % en 2025. (…) Sous des hypothèses économiques prudentes, réduire de 6 points le ratio de dépenses publiques primaires entre 2013 et 2025 : Une réduction de 6 points des dépenses primaires, de 54,8 % à 48,8 % du PIB, permettrait de stabiliser la dette à 75 % du PIB d’ici 2025, tout en gardant des marges de manœuvre pour réduire les prélèvements obligatoires de près de 1,5 point de PIB. »
« Dans le cadre de ce scénario, l’ampleur des économies structurelles nettes à dégager par ces différents moyens peut être chiffrée à 3 points de PIB, au-delà des mesures assurant le respect des normes d’évolution des dépenses de l’État qui permettent d’effectuer environ la moitié du chemin. Il faudra bien entendu envisager des économies structurelles supplémentaires pour financer les priorités de l’action publique, dont les dépenses nouvelles en faveur de la petite enfance et de l’enseignement primaire proposées dans ce rapport. »
… alors que l’objectif visé doit être de 10% et que d’autres pays y sont arrivés
« Les dépenses publiques primaires (hors intérêt de la dette) ont atteint 54,8 % du PIB en 2013. C’est au moins 12 points de plus qu’en Allemagne, 7 points de plus qu’en moyenne dans la zone euro. L’objectif est de diminuer ce taux de 6 points d’ici 2025. (…) À ce niveau, (la dépense publique) resterait certainement une des plus élevées au sein des pays avancés. »
« En moins de dix ans, d’autres pays ont su se redresser et recueillir les fruits de leurs efforts : il n’a pas fallu aussi longtemps pour que la Suède s’extirpe des conséquences d’une violente crise financière ou que le Canada réduise sa dépense publique de plus de 10 points de PIB ; il y a dix ans encore, l’Allemagne faisait figure d’homme malade de l’Europe. Depuis, elle a divisé son taux de chômage par deux. En une décennie, un pays peut se transformer. »
(à suivre)
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