Off Bombay
Debout, son regard perdu dans un futur impossible,
Il guette l’arrivée de celle qui ne viendra pas.
Il guette l’arrivée de celle qui ne viendra pas.
Va-t-il plonger dans l’eau qui murmure à ses pieds ?
Allongé, son coeur arrêté depuis bien longtemps,
Il sait que rien ne sert d’attendre.
Allongé, son coeur arrêté depuis bien longtemps,
Il sait que rien ne sert d’attendre.
Va-t-il se lever pour s’extraire du sol qui le boit ?
Derrière, juste derrière, palpite la folie de Bombay.
Comment le savoir à regarder l’un ou l’autre ?
Rien ne prévient jamais de la violence ambiante.
L’un et l’autre ont réussi à s’en abstraire.
L’un en verticale, mimant les tours de la baie,
L’autre en horizontale, se fondant dans la chaussée.
Par la force de leurs volontés, l’Inde a été gommée.
Ne reste qu’un temps immobile, une fiction urbaine,
Une parenthèse qui, comme eux, m’absorbe.
Bientôt, en horizontale ou en verticale,
En guetteur ou en ventouse,
Je serai à mon tour figé, sur Marine Drive.
(photos prises à Bombay sur Marine Drive en juillet 2012)
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