10 déc. 2021

DÉSERT


Chaud, si chaud. Sec, si sec.

L’air n’est même plus brûlant, juste manquant.

Les pas se font glissements, les voix se sont éteintes.

Chaud, si chaud. Sec, si sec.

Juste du sable, juste des pierres.

Pas de vie, ou si peu, pas d’arbres ou si peu.

Je suis seul, perdu en enfer.

Juste du sable, juste des pierres.

Rien ne bouge, rien ne murmure.

Jetés à la va-vite, les uns sur les autres,

Les rocs se font lits, les rocs se font murs.

Rien ne bouge, rien ne murmure.

Personne ne me voit, personne ne me suit.

Devant comme derrière, collés par ma sueur,

Mes instants se font vie, mes instants se font temps.

Personne ne me voit, personne ne me suit.

© Robert Branche 

(photographie prise à Khuri en Inde)

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