On parle souvent de mémoire photographique.
Si je comprends bien l’idée lorsqu’il s’agit de se souvenir d’un texte ou d’un cours de chimie, qu’en est-il de l’image visuelle d’un ami ?
Jamais, il ne porte les mêmes vêtements. Je ne le vois qu’en mouvement, de face ou de profil, debout ou assis. Il peut être souriant ou renfrogné, fatigué ou détendu, pâle ou bronzé. Il est seul ou avec d’autres proches, voire au milieu d’une foule.
Pourtant, jamais je n’hésite, et du premier coup, je le reconnais.
Et dans le tréfonds de mes neurones, ainsi que l’a écrit Henri Bergson dans L’énergie spirituelle, « ma conscience me présente une image unique, ou peu s'en faut, un souvenir pratiquement invariable de l'objet ou de la personne : preuve évidente qu'il y a eu tout autre chose ici qu'un enregistrement mécanique. ».
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