La fluidité et l'efficacité passent par le « lâcher prise »
Si je veux taper « consciemment » un texte, c'est-à-dire en regardant mes doigts et en les dirigeant volontairement sur les bonnes touches, je vais beaucoup moins vite que si je laisse aller mes doigts.
Difficile à accepter cette perte de contrôle, accepter de m'abandonner, accepter de lâcher prise. « Faire confiance à mes doigts » n'est vraiment pas naturel.
Ce d'autant plus que cet apprentissage s'est passé sans que je m'en rende compte. C'est venu tout seul, à force de taper des textes.
Un jour, j'ai constaté que mes doigts savaient où étaient les touches. Bizarre, comme s'ils se mouvaient par eux-mêmes, indépendamment de ma volonté propre : il suffit que je pense à ce que je veux taper et mes doigts se déplacent au bon endroit.
Reste maintenant à l'accepter et abandonner mon contrôle. Difficile…
Même chose quand je skie : le plus efficace est de faire confiance à mes sensations, ne pas chercher à contrôler directement mes mouvements, laisser mes skis jouer d'eux-mêmes avec la piste. Souvent, j'ai l'impression que je me regarde skier, comme un contrôle de deuxième niveau qui vient prévenir en cas d'anomalie. Étrange…
Même chose pour les murs en pierres sèches (voir « La logique cachée des murs en pierres sèches »). Plus je progresse, moins je réfléchis et plus je « jette les pierres spontanément ». J'arrive même à monter le mur en pensant à autre chose…
Finalement, quand j'arrive à lâcher prise – face à mon clavier, sur une piste de ski ou en construisant un mur en pierres sèches –, je me sens comme « fluide », réelle sensation d'efficacité et de plaisir naturel.
Tout ceci est bien loin de toute la logique soi-disant « rationnelle » que l'on m'avait apprise au départ.
Mais, une fois de plus, être rationnel c'est accepter la réalité des processus inconscients et apprendre à en tirer parti.
Je suis inquiet, et ce depuis un passage au BHV.
« On est près voire plus de 60 millions mais on ne voit que soi. Alors que c'est dans le regard de l'autre finalement qu'on devient soi.
On est près voire plus de 60 millions mais on ne voit pas soi. Notre identité est dans les yeux de l'autre comme dans un miroir on se voit.
Au moment où un souffle de pessimisme se répand un peu partout – et singulièrement en France -, il est bon de recevoir un peu d'air frais dans la figure.
On peut aussi l'entendre comme une invitation, dans les temps troublés que nous vivons, à la mobilisation et à l'engagement. Bon nombre des attitudes et des propos tenus dans « Harvey Milk » pourrait utilement inspiré des discours contemporains.
Je marchais depuis un moment à la recherche de ce restaurant. D'après les indications sur le plan, j'aurais dû y être depuis plusieurs minutes. J'avais dû me tromper en route. J'aperçus une personne qui avait l'air du coin.
On retrouve là aussi les réflexions sur les systèmes biologiques ou vivants versus des systèmes mécaniques, et le principe d'auto-organisation.


Suivant mes réflexions, je me demandais comment arriver à décerner un prix de meilleur fromage de tête, une forme d'anti-César ou anti-Oscar (tout dépend si l'on veut donner un côté hexagonal à ce prix ou pas…). Les candidats sont faciles à identifier : économistes, politologues, hommes politiques, experts, éditorialistes de tous poils, tous ceux qui peuplent notre univers médiatique.
J'en étais là de mes réflexions, quand, en marchant rue de Rennes à Paris, j'ai aperçu la devanture de mon charcutier préféré, Vérot, et y ai lu qu'il était le « champion de France du Fromage de Tête ». Étant lyonnais d'origine, je sais que la charcuterie est un moment important de vérité, et, comme Vérot a été précisément formé à Lyon, je suis rentré confiant dans son magasin : il était le champion de France, il allait enfin pouvoir tout m'expliquer.


