Dire n’est pas agir
Dire que quelque chose risque
d’advenir ne le rend pas certain, car, sauf exception, les prédictions ne sont
pas auto-réalisatrices.
Les marchés financiers sont un
des rares contre-exemples, et la parole y semble magique. Pourquoi ? Sans
être un spécialiste de ces marchés, je crois que l’absence totale de repères
réels et l’incapacité de fait à ne serait-ce que comprendre ce qui est en train
de se passer, fait que tout affirmation portée par quelqu’un identifié comme un
« expert » ou une « autorité » fait force de loi. Quand on
ne sait pas pourquoi une évolution a lieu, suivre le mouton qui bêle le plus
fort est tentant…
Mais habituellement, dans la vie
des entreprises, anticiper un risque potentiel ne modifie pas sa probabilité
d’occurrence. Cela permet simplement deux choses essentielles : pouvoir
identifier ce qui peut diminuer cette probabilité, se préparer à y faire face
s’il advient.
Malheureusement, souvent, la
première action est illusoire, ou du moins, il est impossible d’en mesurer les
effets précis, car, vu la complexité de notre monde actuel, il est extrêmement
difficile de simuler les conséquences de toute action individuelle,
fusse-t-elle conduite par une grande entreprise. Mais cela ne doit pas empêcher
d’agir. Simplement attention à ne pas surestimer l’impact de ce que l’on
entreprend, et se croire du coup prémuni face à ce risque.
Reste donc à s’y préparer. C’est
dans le calme que l’on se prépare à mieux faire face aux tempêtes éventuelles.
Attention toutefois à ne pas
mettre toute son énergie à être prêt au pire. Comme je l’indiquais hier dans "Soyons des paranoïaques optimistes", il faut savoir se mettre à marcher !
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