Ne rien faire n'est pas une solution
Revenons sur notre enfant qui
avait décidé de ne pas marcher1, et sur les trois raisons de sa
décision : les débuts sont pénibles, tout n’est pas permis, et le monde
est dangereux.
Ce sont souvent aussi ces trois
raisons qui poussent une entreprise à ne pas bouger et à avoir peur de
l’incertitude :
-
Quitter la situation actuelle est toujours difficile, et induit une perte
initiale de confort : on est dans ses habitudes,
chacun sait où sont les choses et ce qu’il peut attendre de l’autre, on a
organisé son cocon, on ne voit plus ce qui entrave ou gène… Tout déplacement,
même si l’on est convaincu d’une amélioration future, obligera à perdre tout ou
partie de cela. A fortiori, si l’on n’est pas convaincu d’un mieux futur, et
que l’on ne bouge que parce que l’on y est contraint…
- L’action doit être réaliste : il ne sert à rien
de se bercer d’illusions et de viser l’inaccessible ou l’interdit. Attention
aussi à ne pas se disperser et à se laisser séduire par tout ce qui entoure.
Comme dit le dicton populaire, l’herbe paraît toujours plus verte de
l’extérieur… et marcher sur les pelouses est souvent interdit.
-
Oui, le monde est dangereux : l’environnement
est incertain, il est illusoire de croire que l’on peut en prévoir les
évolutions, et des cygnes noirs peuvent advenir. Mais, c’est vrai aussi en
restant immobile, là où l’on est. Se mettre en mouvement, c’est s’ouvrir de
nouveaux espaces, se créer de nouvelles opportunités, se préparer à
l’inattendu.
Savoir
que les débuts seront difficiles, ne viser que l’accessible, et savoir que le
monde est dangereux, voilà trois règles à appliquer pour agir dans
l’incertitude.
Attention
aux dirigeants qui sous-estiment la pénibilité du départ, fixent des objectifs
extrêmes ou imaginent qu’ils vont se protéger des risques… ou pire, ceux qui
croient que le mieux est de ne rien faire…
(1)
Voir Soyons des paranoïaques optimistes
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