24 nov. 2011

NE LAISSONS PAS L’INSÉCURITÉ SE GLISSER DANS NOS BOÎTES AUX LETTRES !

On vole des magazines à la Croix Rousse
En paraphrasant un des sketches de Pierre Desproges qui commençait par « Les rues de Paris ne sont plus sûres », je viens d’apprendre que les boîtes aux lettres de la Croix Rousse ne sont plus sûres. En effet, comme il est indiqué sur cette note du syndic, les magazines disparaissent dans une boîte aux lettres (voir la photo de cette note ci-jointe).
Bien sûr, on pourrait s’amuser du style un peu enfantin de la rédaction et d’une expression comme « Le monsieur part », mais la gravité des faits relatés n’en reste pas moins certaine. Où va-t-on si l’insécurité va se glisser jusqu’à l’intérieur de nos immeubles, et dans l’intimité de nos boîtes aux lettres ?
Quelques informations pour les lecteurs qui ne connaissent pas la Croix Rousse : anciennement quartier ouvrier de Lyon (c’était le lieu d’habitation des canuts et de leurs métiers à tisser), il est devenu un quartier chic, surtout dans sa partie centrale. Or c’est bien là que cet immeuble est situé.
J’ai masqué l’adresse exacte, ainsi que celle du syndic par crainte de représailles. En effet, quelqu’un qui est capable de « se donner  beaucoup de mal pour voler des magazines », doit espionner le WEB, et je ne veux prendre aucun risque.
J’espère que ceci n’est qu’un acte isolé, mais peut-être pas. Si l’un de vous était témoin d’autres agissements dans des boîtes aux lettres, ou si l’en a simplement entendu parler, signalez-vous.
À mon tour, pour reprendre la formule du syndic, je demande à chacun d’entre vous d’être vigilant quant à ces vols dans les boîtes aux lettres. Il est temps de se liguer pour que cela cesse, car nous avons le droit à un minimum de sérénité !

3 commentaires:

An Ankoù a dit…

Bigre ! C'est probablement un boutade pleine d'ironie et de mépris pour le discours sécuritaire, alarmiste, précautionniste... Et en tant que plagiat d'un discours phobique de toute incertitude, je dois dire qu'il est réussi !

On jurerait que vous vous êtes embourgeoisé comme les trois compères de la chanson de Brel "les bourgeois, c'est comme les cochons...". J'en ai de frissons d'horreur !

Sinon, sur le fond, que dire de la démarche du syndic ? Bien du foin pour pas grand chose ? Je comprends, pourtant, sa démarche et je l'admet... Tout est histoire de mesure et de cible...

Alerter les voisins immédiats est utile : ils peuvent connaître l'auteur du forfait ou participer à son identification. Que l'avis aux yeux de tous, à proximité des boîtes à lettres, serait même assez pertinent : on met à la fois ses voisins en vigilance et on signale à l'auteur des faits que les risques qu'il prend changent de mesure. Ce peut être dissuasif. Ca rappelle certains développements de la théorie des jeux, je me trompe ?

A la limite, élargir le champ d'action aux commerçants de la rue ou du pâté de maisons se justifie déjà moins. A l'échelle du quartier, ça commencerait à être gravement disproportionné : Ce type de délit ressemble à une malveillance juvénile occasionnelle et opportuniste, bien plus qu'à un réseau organisé à l'échelle d'un quartier entier.

En lui donnant une retentissement trop large, votre syndic inquiéterait bien trop de gens pour toucher le seul qui vous intéresse d'atteindre, c'est à dire votre voleur. Et la plupart de ces gens ainsi renseignés n'ont aucune chance de participer à la dissuasion en augmentant leur vigilance... tout au plus contribueront-ils à alimenter un climat de suspicion et à entretenir une logique sécuritaire... de quoi ameuter les thuriféraires du principe de précaution, et avec eux tous ceux qui ont les incertitudes en horreur.

Est-ce bien ce comportement auquel vous répondez par l'absurde et l'exagération manifeste, en placardant à votre tour l'affichette sur un mass-media mondialisé ?

J'ai hâte de lire quelle suite vous allez donner à une telle entame...

Robert Branche a dit…

Cette publication n'était évidemment qu'un amusement à partir d'un fait réel... donc pas de suite à donner !

Robert Branche a dit…

Et je n'habite pas dans cet immeuble. J'étais juste e passage...
Joie de l'incertitude des rencontres avec des avis inattendus...