Histoire de jeux de mots (3)
Internet est lui
aussi un grand jeu de mots planétaire. Essayez donc d’enlever les mots, il ne
restera pas grand chose de l’immense toile qui nous relie de plus en plus.
Certes, les pages WEB sont de plus en plus animées, et les images y sont omniprésentes,
mais elles sont avant tout faites de mots.
Nous sommes
tellement habitués à cet état de fait, que nous n’y prêtons guère d’attention. Ainsi
va notre monde, nous sommes souvent tellement focalisés sur le détail, sur
l’inattendu, sur l’anormal, que nous en oublions ce qui fait notre
quotidien : à force de l’avoir sans cesse sous les yeux, nous ne le voyons
plus !
Par exemple,
savez-vous quelle est la matière la plus présente après l’eau ? C’est une
matière sans laquelle notre monde s’effondrerait littéralement, sans laquelle
rien ne serait possible, et que pourtant nous ignorons constamment. La réponse
va probablement vous étonner : les granulats, c’est-à-dire ces petits
morceaux de cailloux sans lesquels aucun béton n’existerait, aucun train ne
roulerait, aucune route ne serait là…
Les mots sont les
granulats de l’internet. Bien peu d’internautes en sont conscients, bon nombre
les maltraitent, la plupart les ignorent, et pourtant comment surfer sans être
un écrivain à la manière d’un Monsieur Jourdain du XXIème siècle ?
Avant de parler de
2.0 ou de 3.0, de la limite de l’essor des réseaux sociaux, ou de l’importance
du « brick & mortar », n’oublions pas ces précieux auxiliaires et
approfondissons la compréhension que nous en avons. L’enseignement des langues,
notre langue maternelle comme les autres, est le socle du reste.
Développons donc
l’art de la traduction, traduction entre les langues différentes, mais aussi
entre les imaginaires.
Comprenons que tout
est affaire d’interprétation et que le sens n’existe pas dans l’absolu, mais
uniquement dans un référentiel donné.
Et redonnons ses
lettres de noblesse à l’histoire, cette science de l’interprétation, cette
revisite constante de nos souvenirs collectifs, à la recherche d’un sens
commun, toujours inaccessible et sans cesse reconstruit…
(à suivre)
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