9 oct. 2012

HARO SUR LES « ON VOIT BIEN », « ON SAIT BIEN » ET « IL EST ÉVIDENT QUE »

N’acceptons plus les raisonnements qui n’en sont pas
Il suffit d’ouvrir la radio ou la télévision pour tomber sur un « expert » qui, à l’appui de son raisonnement, nous assène des « on voit bien », des « on sait bien » ou encore des « il est évident que ».
Or si vous prêtez bien attention à son propos, au moment où il emploie l’une de ces expressions magiques, précisément ni on ne voit bien, ni on ne sait bien, et rien n’est évident.
Cela me rappelle mes copies de mathématiques de jeunesse, où, quand je n’arrivais pas à boucler complètement un raisonnement, je glissais un « donc » là où je pensais que devait se faire la jonction. Le plus souvent cela marchait, j’avais le maximum des points. Le correcteur emporté par son élan, et confiant dans la qualité habituelle de mes copies, ne se rendait pas compte qu’il manquait un maillon essentiel, et que ma démonstration n’en était pas une…
Non vraiment, ces « experts » qui n’en sont que parce qu’un micro leur est régulièrement tendu, devraient être un peu plus surveillés, et on devrait leur interdire ces formules de facilité qui masquent la vacuité de leur propos.
Je vous propose donc de ne plus accorder de crédit à une quelconque « démonstration », si elle contient une seule de ces « formules magiques ». Peut-être que la puissance collective d’un boycott partant des auditeurs pourrait arriver à faire le ménage parmi les démonstrations fallacieuses.
Je sais, je rêve… quoi que…

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