N’acceptons plus les raisonnements qui n’en sont pas
Il suffit d’ouvrir
la radio ou la télévision pour tomber sur un « expert » qui, à l’appui
de son raisonnement, nous assène des « on voit bien », des « on
sait bien » ou encore des « il est évident que ».
Or si vous prêtez
bien attention à son propos, au moment où il emploie l’une de ces expressions magiques,
précisément ni on ne voit bien, ni on ne sait bien, et rien n’est évident.
Cela me rappelle
mes copies de mathématiques de jeunesse, où, quand je n’arrivais pas à boucler
complètement un raisonnement, je glissais un « donc » là où je
pensais que devait se faire la jonction. Le plus souvent cela marchait, j’avais
le maximum des points. Le correcteur emporté par son élan, et confiant dans la
qualité habituelle de mes copies, ne se rendait pas compte qu’il manquait un
maillon essentiel, et que ma démonstration n’en était pas une…
Non vraiment, ces
« experts » qui n’en sont que parce qu’un micro leur est
régulièrement tendu, devraient être un peu plus surveillés, et on devrait leur
interdire ces formules de facilité qui masquent la vacuité de leur propos.
Je vous propose donc
de ne plus accorder de crédit à une quelconque « démonstration », si
elle contient une seule de ces « formules magiques ». Peut-être que
la puissance collective d’un boycott partant des auditeurs pourrait arriver à
faire le ménage parmi les démonstrations fallacieuses.
Je sais, je rêve…
quoi que…
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