Halte italienne
Quand je regarde ces photos que j’ai prises il y a maintenant presque dix ans, ma première impression est d’y voir un jeu de construction, comme ces maisons ou villages miniatures que l’on peut trouver dans certaines boutiques.
Tout y est si précis, si dessiné, si finalement artificiel. Les pastels se répondent trop exactement, chaque façade s’articule avec trop de justesse avec ses voisines, les bateaux sont comme des tâches de couleur posées sur l’eau.
Même le naturel des roches plongeant dans la mer ou la succession des terrasses y deviennent irréels. Comment ne pas penser que les vignes ont été plantées là, non pas pour une quelconque production, mais juste pour souligner la courbure et la succession des courbes de niveau.
Oui décidément au Cinque Terre, tout est trop parfait, trop juste, trop à sa place…
Mais non, ces cinq petits villages, coincés en terre et mer, un peu au sud de Gênes, sont bien plus que cela. Juste un petit paradis, cinq perles à découvrir d’urgence pour ceux qui lisent ces quelques lignes, et n’y sont jamais allés…
2 commentaires:
C'est une jolie description que tu n proposes de ces "perles" superbes .Histoire de s'arrêter un moment sur l'inaperçu .Comme une invitation au voyage qui contredit l'indifférence aux choses et aux lieux ...
Merci ! J'aime revisiter mes souvenirs, les regarder avec le décalage apporté par la double distance du temps et du retour effectué, pour tâcher de ressentir des émotions, qu'elles soient proches ou non de celles qu'alors j'avais ressenties est sans importance. Plaisir d'un présent recomposé à partir d'un passé reconstruit...
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