Des murs (1)
Dénuement
du mur de ma chambre.
Une
peau orangée me fait face. Derrière, Hampi, le jeu des pierres superposées, des
ruines désenfouies, des présents démantelés.
Tout
vibre en moi, mais rien ne pénètre cette pièce. Seuls témoins, un short, et
deux tee-shirts imprégnés de sueur.
Sans
raison explicite, le jeu des couleurs, le contraste des formes, le dessin des
lignes, tout me ramène en ce lieu magique…
Autres murs, autres
couleurs, mais toujours la même simplicité et le même dépouillement.
Quelques
lignes brutes, raides et anguleuses. Du vert qui court autour d’elles et les
souligne, et recouvre aussi portes ou volets.
Aucune
volonté de faire beau, aucune prétention, aucune œuvre d’art décidée.
Et
pourtant un équilibre et une justesse d’où émanent calme et beauté…
Encore des murs.
Le bleu
y quitte le ciel pour devenir aplat. Le vert s’est nourri de jaune, et se fait
végétal. Un peu de rouge s’est inséré comme subrepticement.
La vie
n’est pas loin. Abritée derrière ces paravents de briques, elle a laissé des indices.
Un vélo, un peu de linge.
Parfois ainsi, l’Inde sait
ne pas se faire bouillonnante, et permettre à l’esprit de vagabonder tranquillement…
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