Jeux de lignes (2)
Le plus souvent les lignes n’ont rien de structuré, ni de précis. Elles se forment au hasard, et ondulent.
Elles sont aiguillages, et font nos mouvements. Vers la gauche ou la droite, c’est selon. Tel un train fou, nous suivons leur chemin. A quand la collision ?
Elles sont aussi empilements, pierres posées les unes sur les autres. Le temps a fait son œuvre, les bords se sont érodées, les pluies ont entaillé celle-là, préservé celle-ci.
Elles sont fils tissés ou non, horizontales ou verticales, colonnes ou grillages.
Nous vivons dans ces toiles d’araignées qui nous entravent ou capturent nos proies, c’est selon.
Ainsi vont nos vies : nous sommes sur le fil de nos lignes …
2 commentaires:
Et ne sommes nous pas "nos" lignes ?
Nous sommes les lignes que nous suivons. Flous des identités. Ambivalence des itinéraires. Le monde existerait il sans nous ? Comment savoir ?
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