Des mots jetés au hasard
Parfois, au détour d’une
sensation, dans la profondeur d’une nuit, à l’appui d’un verre, il m’arrive de
laisser courir les mots. En voici deux exemples.
Libre...
Il est des cris dans la nuit
Qui restent des cris impossibles,
Il est des cris dans la nuit
Qui restent des cris inutiles.
Et il faut pourtant au matin,
Sans raison évidente, sans raison valable,
Se lever pour poursuivre le chemin de sa vie.
Un jour parfois, on comprend,
La question ne sert à rien,
Et il ne sert à rien de vivre,
Personne n’a jamais décidé,
Voulu, ni attendu celui que l’on est,
Construit au hasard des rencontres,
Là, juste parce qu'on l'est devenu.
Alors fort de cette incertitude totale,
Vide de sa propre existence,
On peut enfin,
Sans pression, sans attente,
Se lever le matin,
Et poursuivre son chemin
De hasard et de liberté.
Il est des cris dans la nuit
Qui restent des cris impossibles,
Il est des cris dans la nuit
Qui restent des cris inutiles.
Et il faut pourtant au matin,
Sans raison évidente, sans raison valable,
Se lever pour poursuivre le chemin de sa vie.
Un jour parfois, on comprend,
La question ne sert à rien,
Et il ne sert à rien de vivre,
Personne n’a jamais décidé,
Voulu, ni attendu celui que l’on est,
Construit au hasard des rencontres,
Là, juste parce qu'on l'est devenu.
Alors fort de cette incertitude totale,
Vide de sa propre existence,
On peut enfin,
Sans pression, sans attente,
Se lever le matin,
Et poursuivre son chemin
De hasard et de liberté.
______________
Vide...
Pourquoi a-t-on,
Dans le froid de la nuit,
Dans la couleur d’un ciel étoilé,
Dans l’émotion d’une main serrée,
Dans les pleurs d’un enfant,
La sensation que la vie a un sens ?
Et pourtant,
Chacun de nous,
Chaque pièce du puzzle,
Chaque instant du temps qui passe
N’est que molécules qui s’entrechoquent,
Pourquoi imagine-t-on un Dieu,
Caché en un lieu connu de lui seul,
Voulant et pensant tout cela ?
Et pourtant,
Quand la mort survient à rebours d’une passion,
Quand le froid nous terrasse,
Quand l’enfant que l’on n’est plus
Nous reprend par une main,
Quand la chaleur nous abandonne,
Nous avons au fonds de notre corps,
Le froid absolu d’un vide abyssal.
Pourquoi a-t-on,
Dans le froid de la nuit,
Dans la couleur d’un ciel étoilé,
Dans l’émotion d’une main serrée,
Dans les pleurs d’un enfant,
La sensation que la vie a un sens ?
Et pourtant,
Chacun de nous,
Chaque pièce du puzzle,
Chaque instant du temps qui passe
N’est que molécules qui s’entrechoquent,
Pourquoi imagine-t-on un Dieu,
Caché en un lieu connu de lui seul,
Voulant et pensant tout cela ?
Et pourtant,
Quand la mort survient à rebours d’une passion,
Quand le froid nous terrasse,
Quand l’enfant que l’on n’est plus
Nous reprend par une main,
Quand la chaleur nous abandonne,
Nous avons au fonds de notre corps,
Le froid absolu d’un vide abyssal.