Sans m’arrêter sur les incertitudes qui portent sur son mode de calcul (au mieux, c’est une approximation dont on ne devrait pas analyser les faibles variations), c’est surtout un taux qui ne correspond à aucune situation réelle : il est calculé à partir d’un panier moyen dans lequel quasiment aucun ménage ne se retrouve.
Si l’on voulait approcher le réel, il faudrait suivre plusieurs taux correspondant à un échantillon de situations significatives. Pour construire cet échantillon, plusieurs variables devraient être croisées : le lieu d’habitation, la taille du foyer, le niveau de revenu. Même en étant très simplificateur, on aboutirait à un minimum d’une dizaine de situations et, donc, à autant de paniers et de taux.
Le résultat serait à l’évidence plus compliqué à suivre, mais il correspondrait au réel.
Notre volonté de ne calculer qu’un seul taux est apparemment plus simple, mais elle a l’inconvénient majeur de ne rien vouloir dire en fait. Pour preuve, les débats récurrents en France sur le décalage entre le taux d’inflation affiché et la réalité perçue par les habitants.
Inconscient de structure de ce magnifique jardin à la française du taux d’inflation : nous en admirons les perspectives, nous bâtissons des interprétations à partir de ses ondulations, nous en tirons des conclusions … toutes déconnectés du réel, et donc structurellement fausses.
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