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26 mars 2014

ACCEPTER LE DÉPASSEMENT

Pour un Dirigeant porteur de sens et de compréhension – Vidéo 2
A vouloir tout comprendre, on est amené à mathématiser ce qui ne peut pas l'être. Le management passe par l'acceptation du dépassement.

20 nov. 2013

ÊTRE DÉPASSÉ PAR CE À QUOI ON PARTICIPE

Les tribus animales : l’action incertaine (4)
James Surowiecki, dans The wisdom of crowds, expose un autre exemple d’un processus collectif performant et non piloté par un quelconque dirigeant : le vol des étourneaux. Ils sont capables de voler tous ensemble, groupés par centaines ou milliers, dans la même direction, sans collision, de se diviser si un prédateur survient, et de se regrouper ensuite. Comment est-ce possible ? Il suffit de quatre règles :
- Être aussi près que possible du centre,
- Être à une distance de deux à trois fois la largeur de son corps, de son voisin,
- Ne heurter aucun autre étourneau,
- Si un prédateur plonge sur lui, s’écarter.
Aucun étourneau ne sait ce que les autres oiseaux vont faire. Aucun ne peut demander à un autre de faire quelque chose. À elles seules, ces règles permettent à la volée de se déplacer dans la bonne direction, résister aux prédateurs, et se regrouper après s’être divisée.
Des fourmis de feu qui construisent d’elles-mêmes des radeaux, et personne ne sait comment ils ont pu être inventés ; des abeilles qui votent démocratiquement pour choisir la ruche, et s’y rendent sans avoir besoin d’un quelconque leader ; des étourneaux qui savent rester groupés et avancer sans chef… Voilà donc des tribus vivantes sans dirigeants, et a fortiori sans décideur central.
(…) Georges Bateson et Don D. Jackson résument ceci : « Le rat qui dirait : « J’ai bien dressé mon expérimentateur. Chaque fois que j’appuie sur le levier, il me donne à manger », refuserait d’admettre la ponctuation de la séquence que l’expérimentateur cherche à lui imposer. » (1). Personne ne peut comprendre ce qui dépasse sa propre logique.
C’est aussi ce que perçoit Kevin Kelly quand il parle des abeilles et de la ruche, et dans un vertige en avant, de nous en tant que parties d’un Neuromonde : « Quand nous serons nous-mêmes reliés dans le réseau d’une ruche, beaucoup de choses émergeront que, nous, simples neurones du réseau, ni n’attendrons, ni ne comprendrons, ni ne pourrons contrôler, ou même percevoir. C’est le prix à payer pour tout cerveau émergent d’une ruche. » (2)
(1) Some varieties of pathogenic organization cité dans Une logique de communication, Edition du Seuil, P Watzlawick, J Helmick Beavin, Don D Jackson p.53
(2) Kevin Kelly, Out of control, p.28
(extrait des Radeaux de feu)

30 sept. 2013

INCERTITUDE, LÂCHER-PRISE, ACCEPTATION DU DÉPASSEMENT... ET STABILITÉ

De retour...

Depuis début juillet, pour me permettre de finaliser mon nouveau livre, "Les Radeaux de feu", et aussi de prendre le temps de découvrir de nouveaux horizons - Singapour et Philippines -, mon blog a pris de longues vacances, et un best of a été diffusé pendant tout l'été.

Retour au live à partir d'aujourd'hui, avec un titre qui reprend maintenant les titres de mes deux derniers livres... mais les thèmes que je vais y aborder ne vont pas changer.
Toujours autour de l'incertitude, de l'acceptation du dépassement. Apprendre à accepter que la solution n'est pas toujours dans davantage de compréhension et de contrôle. Comprendre que la réponse à l'instabilité ambiante n'est pas dans une réactivité vibrionnaire et une agilité croissante qui permettrait de saisir tout ce qui se présente, mais dans la recherche de points fixes, ces mers qui pourront attirer durablement le flux de nos vies et de nos entreprises...
Apparents paradoxes qui constituent l'ossature de mon nouveau livre, et sur lesquels j'aurai l'occasion de revenir en détail dans les semaines à venir.

Comme la parution effective des "Radeaux de feu" n'aura lieu que dans une quinzaine de jours, je ne commencerai sa présentation en détail que dans deux semaines.
D'ici là, je partagerai avec vous un patchwork issu de ma pérégrination estivale, de quelques lectures récentes, et de nouvelles saisies au hasard de mes télescopages personnels.
Et merci pour tous vos messages encourageants et votre fidélité !

PS : J'ai choisi ce dessin de Snoopy pour illustrer ce premier billet de retour, car j'aime sa capacité à mener son chemin quoi qu'il lui arrive. Il illustre à sa façon, ce que Dominique A dit dans sa merveilleuse chanson, "Le courage des oiseaux" : « Si seulement nous avions le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé »... (voir mon billet-poème : "Être là, juste là")