30 mai 2016

QUAND UN DÉMOGRAPHE ME RÉCONCILIE AVEC LES MATHÉMATIQUES !

Anatomie Sociale de la France (1)
J’ai souvent écrit sur les dangers de la mathématisation du monde et de construire à partir d’un calcul une vision erronée du monde, « hors sol ». 
Le livre « Anatomie sociale de la France » que Hervé Le Bras vient de publier, en est une démonstration paradoxale : parce qu’il sait manier les statistiques intelligemment et ne pas se contenter de visions simplificatrices, parce qu’il utilise la puissance du Big Data et la richesse du recensement français de 2011, parce qu’il affine progressivement son analyse en zoomant à l’intérieur de la France et en croisant les critères, il déconstruit les moyennes mathématiques et les pseudo-certitudes pour élaborer une vision toujours mathématique, mais cette fois exacte parce que fine et ancrée dans le réelle.
Je conseille très vivement la lecture de ce livre à tous ceux qui veulent comprendre la situation de la France sur des données aussi majeures que l’immigration, la natalité et le chômage, et leurs liens avec la géographie, l’éducation et la situation familiale.
En voici donc un patchwork qui n’est vraiment qu’un apéritif pour vous donner envie d’une plongée complète !

(à suivre)

27 mai 2016

L’INCOMMENSURABLE MYSTÈRE HUMAIN

1+1 = 2 et alors ?
Ce dessin trouvé il y a longtemps sur internet, m’a toujours amusé.
Pas seulement à cause du mystère féminin qu’il évoque, mais plus largement pour l’inutilité des mathématiques et des équations, dès qu’il s’agit de comprendre la nature humaine !
Ainsi par exemple, si, avec des équations simples, on peut calculer facilement le coût de la trousse d’un élève, cela ne sert pas grand chose pour savoir ce qu’il va en faire, ni s’il aura une bonne note à son prochain devoir…

25 mai 2016

LA FRANCE EST VIVANTE !

2017 : Le réveil citoyen – Avant-propos d’Alexandre Jardin (4)
« Ce pays n’a pas été imaginé par des caractères raisonnables, qui réfléchissaient dans des cadres. Filer à Londres en juin 1940 pour réinventer la France au bord de la Tamise, ce n’était pas raisonnable. Quand Charles de Gaulle a été condamné à mort en 1940, il n’a jamais parlé de lui, il a parlé de la France. Il faut se souvenir que ce sont toujours des décisions iconoclastes qui ont sorti le pays des situations dramatiques. Et c’est cela qui a tissé l’identité de ce pays : la capacité de certains à sortir du cadre lorsqu’il était inefficient. 
Mais Charles de Gaulle sans les trente mille Français libres, n’est jamais qu’un grand Monsieur devant un micro. Alors soyons conscients que l’absence d’un homme ou d’une femme providentiels à l’horizon crée une opportunité historique pour la société civile : elle doit se prendre en main, coordonner ses actions, agir en adulte.
C’est une chance inouïe qui nous oblige à la responsabilisation. Nous allons faire une vraie révolution française, très joyeuse et euphorisante. Par nature, un mouvement joyeux est inarrêtable. Nous allons créer un peuple providentiel. 
La France n’est pas morte, seules ses élites politico-administratives qui n’obtiennent plus de résultats le sont. Elle est vivante, audacieuse et joyeuse.
L’échec collectif n’est pas une option car il n’y a pas de pays de rechange. Nous allons gagner tous ensemble, avec nos élus locaux. 

Vive le réveil citoyen ! »

23 mai 2016

IL EST TEMPS D’AGIR

2017 : Le réveil citoyen – Avant-propos d’Alexandre Jardin (3)
« Aussi est-il temps, plus que temps, de confectionner des solutions opérationnelles, avec des gens qui font, des praticiens. De travailler à rétablir des minimums, ceux qui par leur absence sapent le contrat social. 
Par exemple, garantir sérieusement que 100 % des enfants sachent lire, écrire et compter en entrant au collège, ce qui est bien le minimum ! Cela suppose un mouvement gigantesque, certes, mais l’ambition est tellement légitime ! 
Comme le chantier destiné à produire non pas 80 % de gens qui ont le bac mais 100 % de jeunes gens capables d’exercer un métier, pour payer leur loyer et élever leurs enfants. 
Ou celui d’une justice qui réponde aux citoyens dans des délais raisonnables et garantis par la République. Sur les sujets majeurs, on ne peut continuer à vouloir «  améliorer la situation »  ou « inverser la courbe du chômage » ; à un moment, il faut se résoudre à régler les problèmes. Pour de vrai. Parce que c’est bien le minimum ! 
J’ai foi en l’intelligence des gens. Il n’y a pas de fracture qui ne soit pas déjà guérie par quelqu’un quelque part en France. Vous avez des tribunaux de grande instance qui ont des délais très courts, des zones où l’Éducation Nationale réussit « anormalement », d’autres où le travail effectué par les centres de formation d’apprentis est incroyablement efficace. D’autres encore où les services publics battent les difficultés à plate-couture. Le pays, dans toutes ses composantes, est donc capable.
Voilà mon combat, le combat pour les minimums. Ce n’est pas une promesse, puisque nous le faisons tous déjà. Je veux amplifier et faciliter ce qui a déjà commencé, ce qui marche. »
(à suivre)

20 mai 2016

LA RÉPONSE AU MYSTÈRE DES CHAUSSETTES QUI DISPARAISSENT

L’appétit des lave-linge
En avril 2011, j’avais écrit sur mon blog, un article sur la disparition des chaussettes (Pourquoi les chaussettes disparaissent-elles ?). Je sais que nous sommes tous confrontés à ce mystère.
Dernièrement, grâce à une vidéo glanée sur internet, j’ai enfin eu la réponse : les lave-linge ont une fâcheuse tendance à les manger !
Ci-dessous la preuve en image.



18 mai 2016

LE FOSSÉ ENTRE CEUX QUI AGISSENT ET CEUX ENTRAVENT NE PEUT PLUS DURER

2017 : Le réveil citoyen – Avant-propos d’Alexandre Jardin (2)
« Un fossé s’est creusé entre cette France qui fait et agit, et le monde politico-administratif qui cause et réglemente.
D’un côté, des faizeux opiniâtres qui ne mettent jamais genoux à terre, et ne renoncent pas à auto-entreprendre pour les autres. Des fêlés lumineux qui ne croient pas à la sotte fatalité, et qui, osant avec rage, font mentir ce qui semblait écrit. Ils nous disent que tout est possible en France.
De l’autre, des ministres qui enchaînent les déclarations, qui vous écoutent et vous font croire que quelque chose va avoir lieu alors que rien ne se passe, qui assènent des points de vue sur des anomalies au lieu de les régler. Un appareil technocratique qui entrave en inventant des dispositifs, des normes, plutôt que de susciter et soutenir des actions.
Ceci ne peut plus durer : on est au bout de quelque chose. Il faut engager une vraie révolution culturelle. Ma conviction profonde est que le moment de bascule arrive. 
D’abord, avec une dette publique de plus de deux mille milliards d’euros, il n’est pas vrai que le système peut perdurer comme avant. Il faudra bien engager des coupes drastiques en servant mieux la nation. Or peu chère, la révolution solidaire permet de contourner la contrainte financière, d’en faire une opportunité. 
Ensuite, la folie normative a atteint un tel degré que la totalité du corps social est désormais sous pression. 
Enfin, une fenêtre de tir historique s’ouvre avec l’explosion lugubre du Front National. Si les partis républicains sont assez fous pour ne pas remettre en cause leur logiciel (« Faites-nous confiance, on va le faire à votre place »), nous aurons Marine Le Pen : la dynamique est hélas du coté du pire. Ne pas le voir est une névrose, ne pas en tenir compte est une démence. »
(à suivre)

13 mai 2016

NO COMMENT

A quoi bon ?
Certaines photos se suffisent à elles-mêmes, non ? Celle-là, prise dans une rue du vieux Québec, en fait partie. 
A quoi bon ajouter quoi que ce soit ? Regardez, amusez vous, rêvez, complétez… ou zappez selon votre humeur ! J 


11 mai 2016

LA FRANCE RÉELLE QUI AGIT

2017 : Le réveil citoyen – Avant-propos d’Alexandre Jardin (1)
Mon livre "2017 : Le réveil citoyen" sort sous une nouvelle édition avec, en plus de la préface de Jean-Christophe Fromantin, un avant-propos d’Alexandre Jardin.
« Depuis plus de quinze ans au travers de l’association Lire et Écrire, et deux ans avec Bleu Blanc Zèbre, je suis au contact des hommes et femmes de joie qui agissent. La France les a toujours produits. Jadis on les trouva à Bir Hakeim, se battant loin du cadre français brisé, creusant au siècle d’avant le canal de Suez, de Panama, faisant surgir une tour Eiffel sur le Champ-de-Mars, défonçant les idées reçues en passant à l’acte. Partout et dans tous les domaines ! Industriels culottés, fondateurs de mutuelles, d’associations d’éducation populaire, membres du Conseil national de la Résistance, osant et osant toujours au nez et à la barbe des conservatismes, faisant la nique à l’inertie et à la fatalité. Résolus à contredire le destin.
Aujourd’hui ils pullulent sur le territoire et convergent, en remisant leurs différences. Parce que l’action d’intérêt général est leur vrai pays. Parce qu’ils savent, souvent avec désespoir, que le cadre français est réellement inopérant. Ils réforment eux-mêmes les services publics sans rien attendre des ministres, inventent des solutions pour loger les mal-logés en se fichant bien des lois, mettent en œuvre des pratiques pour guérir la nation de l’échec scolaire ou promouvoir l’auto-entreprise, créent des banques sans banques pour rebancariser les deux millions et demi de gens privés de compte, structurent des solutions performantes pour diviser par cinq la mortalité des petites entreprises, installent d'immenses réseaux d'épiceries solidaires afin de nourrir le peuple qui a faim en respectant sa dignité, mettent en place des mutuelles de proximité, des outils de micro-crédit, usinent l’économie circulaire de demain, etc. 
Entrepreneurs, militants associatifs, tous se prennent eux-mêmes comme point d’appui. Et croyez-moi, ils ne produisent pas des rapports, ils font. En acceptant de coopérer avec les maires, les vrais Faizeux de notre classe politique. Car les maires ont eux aussi une obligation de résultat. S’ils n’y parviennent pas, ça se voit. Donc ce sont aussi des gens d’action. »
(à suivre)

9 mai 2016

PROMOUVOIR À TOUS CRINS LA DÉFENSE DES DROITS DE LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE SUR L’IMMATÉRIEL

Tous rentiers : Cinq idées reçues à combattre pour avoir une chance d’agir juste (5)
Le développement de nos économies contemporaines s’est largement construite grâce au développement des brevets, et donc de la privatisation de biens immatériels.
Philippe Askenazy met l’accent sur le danger de ceci dans des domaines comme la santé (surtout si les systèmes de soin sont éclatés et faibles face aux groupes pharmaceutiques), et surtout la connaissance : peut-on laisser des intérêts privés s’approprier ceci sans risque ?
Étrangement dans son livre, il ne parle pas de l’agriculture et des semences : comment ne pas non plus s’inquiéter de voir une entreprise comme Monsanto s’approprier ce qui était un bien commun ?
Supprimer tout droit de  propriété sur l’immatériel n’est pourtant pas la solution, car il est légitime et nécessaire de rémunérer et protéger des investissements faits. 
Trouver le bon équilibre avec la nécessité de protéger les libertés individuelles et de lutter contre l’émergence d’inégalités socialement insupportables, est certainement un de nos défis contemporains.

4 mai 2016

FAIRE CONFIANCE AUX VERTUS DU DÉVELOPPEMENT DE LA PROPRIÉTÉ IMMOBILIÈRE

Tous rentiers : Cinq idées reçues à combattre pour avoir une chance d’agir juste (4)
On a tendance à affirmer que l’accession à la propriété est vertueuse, ce pour plusieurs raisons : amortisseur à la crise, préparation à la retraite, meilleure socialisation, meilleur entretien des logements. Mais est-ce si sûr ? 
Ainsi que Philippe Askenazy le rappelle, la crise des subprimes aux USA a montré qu’au contraire, l’acquisition d’un logement pouvait être source de faillite financière.
C’est aussi un frein à la mobilité : si la situation de l’emploi local vient à se dégrader, les salariés propriétaires de leurs logements se retrouvent piégés, car non mobiles. Comment en effet revendre son bien immobilier, sans avoir à faire face à des pertes importantes, parfois incompatibles avec les prêts contractés ?
C’est d’ailleurs un des points que met en avant Christophe Guilluy dans son livre la France Périphérique : « Les problèmes financiers sont structurels (ayant du mal à s’acquitter du paiement des traites de leur maison, des nombreux déplacements, de l’obligation de posséder deux voitures) et l’endettement, voire le surendettement, répandu. Quand le chômage frappe, l’éloignement des zones les plus dynamiques rend difficile un retour à l’emploi. Le piège se referme sur « cette classe moyenne inférieure » caractéristique en réalité de ces nouvelles catégories populaires fragilisées. »
Enfin Philippe Askenazy met le doigt sur un autre risque, celui du lien avec le populisme : « La transformation dans les décennies suivantes des sociétés scandinaves en sociétés de propriétaires occupants ne semble pas avoir amélioré leur fonctionnement. Pis, elles n’ont pas échappé à la montée des partis populistes d’extrême droite depuis le début du siècle (les Vrais Finlandais, le Parti populaire danois, le Parti du progrès norvégien, les Démocrates suédois). De fait, les contradictions des électeurs propriétaires servent partout de terreau aux populismes, du Tea Party américain au mouvement Cinq Étoiles italien en passant par UKIP, le Front national ou Pegida. (…) Ils désignent un tiers comme le responsable de leurs difficultés : en premier lieu, les immigrés mais aussi les assistés souvent identifiés aux premiers. »
Notons enfin que l’Allemagne se singularise par rapport à tous les autres pays européens avec presque la moitié des ménages locataires, versus un tiers en France, et 30% dans la moyenne de l’Union européenne.[i]
(à suivre)

[i] Source Eurostat, données 2013

2 mai 2016

PENSER QUE LA DYNAMIQUE DE L’EMPLOI EST PORTÉE PAR LES INDÉPENDANTS ET LES PETITES ENTREPRISES

Tous rentiers : Cinq idées reçues à combattre pour avoir une chance d’agir juste (3)
Concernant l’emploi indépendant, à l’appui du livre, voici quelques données statistiques :
 Selon l’INSEE, la part de l’emploi non salarié progresse lentement depuis 2006, en passant de 8,9% de l’emploi total à 10,6% en 2014, mais reste inférieure à son niveau de 1989 qui était de 13,4%.
Derrière cette évolution globale, deux mouvements contraires :
- Depuis 1989, une baisse régulière de l’emploi non salarié dans l’agriculture qui, tout en y étant dominant, ne représente plus de 63,4 % en 2014 contre 82,4 % en 1989. Ceci correspond à la montée en puissance d’une « agriculture industrielle ».
- Depuis 2004, une croissance dans la construction : la part de l’emploi non salarié est passée de 15,1 à 19,9 % en 2014. C’est à rapprocher des attaques régulières dans cette profession contre le statut du travailleur indépendant.
- Par contre dans les secteurs de l’industrie et du tertiaire, les évolutions sont certes positives, mais très lentes, avec un passage depuis 2004 de 3,2 à 4,4 % pour l’industrie, et de 7,3 à 9 % pour le tertiaire.
Selon le Bureau International du travail, il y a une forte baisse de l’emploi non salarié de 1982 à 2004 où il passe de 17,9 à 10,8 %, puis remonte à 11,5 % en 2014. Des données donc différentes, mais des évolutions synchrones. 
Concernant l’ancienneté dans les entreprises, on ne constate pas une progression de la tranche des salariés ayant moins d’un an d’ancienneté, mais au contraire, une baisse puisqu’ils sont passés de 17 % des salariés en 2000 à moins de 13 % en 2014. 
Bref, tout sauf un raz de marée des travailleurs indépendants… au moins pour l’instant.
Qu’en est-il de la création d’emploi ? A nouveau, quelques données statistiques, fruit d’une recherche personnelle :
Une note publiée par l’INSEE en 2010[i] constate que la part des salariés travaillant dans des entreprises de plus de 1000 personnes est passée de 27 à 33 % entre 1985 et 2006, alors que celle étant dans des entreprises de moins de 20 personnes stagnait autour de 30 %. La part des entreprises ayant une taille comprise entre 20 et 1000, elle, baisse, et ce dans chacune des tranches à l’intérieur de cet ensemble. D’où le titre de cette note : « Depuis trente ans, les grandes entreprises concentrent de plus en plus d’emploi »
Une analyse par secteur, dans cette même note, montrent des vitesses différentes : dans les services et le commerce, la part des grandes entreprises progresse très fortement (augmentation d’environ 15 points de leur poids dans l’emploi), alors que dans l’industrie, on n’a qu’un très faible gain.
Les statistiques les plus récentes de l’INSEE portent sur les années de 2009 à 2012, et procèdent selon un regroupement différent : 
- Dans les micro-entreprises (moins de 10 salariés), croissance de l’emploi entre 2009 et 2010 de 7%, et depuis, baisse de 1% par an,
- Dans les PME (de 10 à 250 salariés) et les grandes entreprises (plus de 5000 salariés), croissance d’environ 1% par an (1,3 pour les PME et 0,7 pour les grandes),
- Dans les entreprises de taille intermédiaire (de 250 à 5000 salariés), croissance de 2% par an
Si l’on rapproche ceci de l’étude de 2010 (il n’y aucune raison de penser qu’une rupture s’est produite entre les deux), le segment en croissance serait donc d’abord celui des entreprises de 1000 à 5000 personnes, et le plus fragile celui des plus petites, l’emploi au sein de celles de plus de 5000 restant quasiment stable.
Pourquoi donc affirme-t-on constamment que ce sont les petites entreprises qui créent de l’emploi ? Parce que l’on ne regarde que les créations brutes en ignorant les destructions d’emplois : le tissu de petites entreprises est en mouvement constant, et il s’y crée sensiblement autant d’emplois qu’il s’en détruit. Ou autre façon de  formuler : l’emploi y est fragile et très incertain. Rien que de très normal finalement.
Plus inquiétante est le peu de dynamisme des entreprises de taille moyenne, c’est à dire celles ayant un effectif de quelques centaines de personnes : c’est un indicateur de la vulnérabilité globale du tissu industriel français. Témoignage de la difficulté des petites entreprises à grandir, ce qui entrave le renouvellement.
Quant aux grandes entreprises, elles résistent globalement… peut-être justement au préjudice des entreprises moyennes.
(à suivre)

[i] Depuis trente ans, les grandes entreprises concentrent de plus en plus d’emploiINSEE PREMIERE, N°1289, AVRIL 2010