J’aime construire des murs en pierres sèches, sorte de puzzle physique où on a le droit de retailler les pièces, dessin dans l’espace.
Quoi de plus simple en apparence : juste des pierres posées les unes sur les autres.
Quoi de plus simple en apparence : juste des pierres posées les unes sur les autres.
Et pourtant aucun mur ne ressemble à un autre (voir la photo ci-jointe où le mur au centre vient du Rajasthan en Inde et les 2 autres de ma maison en Provence)
Et pourtant comment faire en sorte pour qu’il puisse monter à plus de 2 mètres et durer ? Comment aligner son sommet alors qu’aucune pierre n’est de même taille ?...
Et pourtant comment faire en sorte pour qu’il puisse monter à plus de 2 mètres et durer ? Comment aligner son sommet alors qu’aucune pierre n’est de même taille ?...
Mais là n’est pas l’essentiel pour moi.
L’essentiel est que c’est une activité paradoxale : sa finalité est de se dissoudre dans le paysage, de sembler avoir toujours existé. L’effort doit être caché, la nouveauté interdite…
L’essentiel est que c’est une activité paradoxale : sa finalité est de se dissoudre dans le paysage, de sembler avoir toujours existé. L’effort doit être caché, la nouveauté interdite…
Seul son créateur sait qu’il n’était pas là avant.
Voilà le vrai changement : celui qui paraît ne pas avoir été fait, celui dont le résultat est naturel pour tous, celui dont les efforts entrepris restent inconnus…
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