Périodiquement, la présence des bureaux de poste en zone rurale est affirmée comme étant une source importante de pertes pour la Poste. Chiffres à l’appui, on montre que leur maintien, au nom de la politique d’aménagement du territoire, est une charge.
Or, sont regroupées dans un bureau de poste deux activités bien distinctes :
- le bureau de poste lui-même où on effectue le tri, l’accueil des clients et la vente de prestations pour le courrier et pour les services financiers,
- la distribution terminale effectuée par les facteurs.
Analyser ensemble ces deux types d’activités crée un biais dans l’analyse initiale : en effet même si un bureau de poste est supprimé, la distribution terminale devra être maintenue, et donc les facteurs seront toujours là. Symétriquement, la remise en cause de la distribution terminale ne modifierait pas l’activité des bureaux.
En zone rurale, compte tenu de la dispersion de l’habitat, le coût de distribution terminale est très nettement supérieur au prix du timbre : le facteur peut avoir à faire plusieurs kilomètres pour ne distribuer qu’une lettre. À l’inverse en zone urbaine, cette activité est extrêmement rentable.
Pour les bureaux de poste, c'est l'inverse. En zone rurale, le coût immobilier du bureau est très faible, voire parfois quasi nul ; le personnel est polyvalent, les frais non directement productifs bas car il y a très peu de coûts d'encadrement. Ainsi, sauf pour un tout petit bureau – c’est-à-dire dans une commune de quelques centaines d'habitants –, il est rapidement rentable. En zone urbaine, et singulièrement à Paris, les coûts immobiliers sont élevés, la structure du personnel complexe, hiérarchisée, souvent cloisonnée et finalement moins productive. Et les bureaux, pour la plupart, ne doivent pas à être rentables.
Mais si l'on ajoute bureau + facteur, comme l'écart du coût de distribution est beaucoup plus important, on ne voit rien : les bureaux ruraux deviennent déficitaires et les bureaux urbains rentables.
On vient de créer un inconscient de structure qui fausse toute interprétation.
Donc quand on veut améliorer la rentabilité en fermant les bureaux ruraux sans revoir la distribution finale, on ne change rien, car le raisonnement est construit sur une fausse interprétation : il est trompé par l’inconscient de structure.
Bien plus, comme on risque de fermer des bureaux qui étaient en fait rentables et maintenir les facteurs qui ne l’étaient pas, on peut même probablement dégrader la rentabilité…
Or, sont regroupées dans un bureau de poste deux activités bien distinctes :
- le bureau de poste lui-même où on effectue le tri, l’accueil des clients et la vente de prestations pour le courrier et pour les services financiers,
- la distribution terminale effectuée par les facteurs.
Analyser ensemble ces deux types d’activités crée un biais dans l’analyse initiale : en effet même si un bureau de poste est supprimé, la distribution terminale devra être maintenue, et donc les facteurs seront toujours là. Symétriquement, la remise en cause de la distribution terminale ne modifierait pas l’activité des bureaux.
En zone rurale, compte tenu de la dispersion de l’habitat, le coût de distribution terminale est très nettement supérieur au prix du timbre : le facteur peut avoir à faire plusieurs kilomètres pour ne distribuer qu’une lettre. À l’inverse en zone urbaine, cette activité est extrêmement rentable.
Pour les bureaux de poste, c'est l'inverse. En zone rurale, le coût immobilier du bureau est très faible, voire parfois quasi nul ; le personnel est polyvalent, les frais non directement productifs bas car il y a très peu de coûts d'encadrement. Ainsi, sauf pour un tout petit bureau – c’est-à-dire dans une commune de quelques centaines d'habitants –, il est rapidement rentable. En zone urbaine, et singulièrement à Paris, les coûts immobiliers sont élevés, la structure du personnel complexe, hiérarchisée, souvent cloisonnée et finalement moins productive. Et les bureaux, pour la plupart, ne doivent pas à être rentables.
Mais si l'on ajoute bureau + facteur, comme l'écart du coût de distribution est beaucoup plus important, on ne voit rien : les bureaux ruraux deviennent déficitaires et les bureaux urbains rentables.
On vient de créer un inconscient de structure qui fausse toute interprétation.
Donc quand on veut améliorer la rentabilité en fermant les bureaux ruraux sans revoir la distribution finale, on ne change rien, car le raisonnement est construit sur une fausse interprétation : il est trompé par l’inconscient de structure.
Bien plus, comme on risque de fermer des bureaux qui étaient en fait rentables et maintenir les facteurs qui ne l’étaient pas, on peut même probablement dégrader la rentabilité…
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