L’équipe vient de terminer son match et est victorieuse. Sans réfléchir, comme une masse indifférenciée, la foule du stade se lève et crie. Une vague de plaisir et de contentement saisit tous les spectateurs : à l’instar de ce que synthétise Daniel Goleman dans son dernier livre Social Intelligence, la foule est entrée en résonance. Propagée par les neurones miroir, la vague s’est diffusée d’elle-même.
Nos réflexes spontanés sont tribaux et ce besoin irrépressible d’agir comme les autres vient de loin : il est probablement issu de notre origine animale. Dans la jungle, être seul, être différent, c’est être vulnérable : la force vient d’abord du troupeau et du nombre. On n’affronte pas son alter ego, mais uniquement le rival, le membre d’une autre tribu ou d’une autre espèce, celui qui veut la même chose que nous ou pire qui en veut à notre vie. Même le lion chasse rarement seul ou l’éléphant s’éloigne peu de son groupe. En conséquence, notre cerveau a dû être construit pour nous pousser à être synchrones avec ceux de notre espèce.
Notre capacité d’imitation spontanée contribue aussi à l’apprentissage : c’est grâce à elle que nous pouvons apprendre en les reproduisant de nouveaux gestes et de nouveaux comportements.
Nous voilà « naturellement synchrones » : si nous ne sommes pas en compétition, si nous recherchons le même objectif, notre système émotionnel nous pousse à l’accord et non pas la confrontation. Vouloir se confronter est relié spontanément à vouloir s’opposer.
Aussi en entreprise, quand nous nous retrouvons dans une réunion, nous sommes portés naturellement à la recherche du consensus, et non pas à la confrontation : si on n’est pas d’accord, c’est que l’on s’oppose. Or sans confrontation préalable comme nous allons le voir, pas de consensus constructif : les réflexes issus du monde animal sont ainsi contre-productifs.
Précisons tout de suite la différence entre confrontation et conflit : si deux individus ou systèmes sont en conflit, c’est qu’ils sont en compétition pour la conquête de quelque chose d’unique, et que seul l’un des deux pourra avoir in fine ; s’il y a confrontation, c’est que les deux veulent ensemble atteindre un objectif commun, mais qu’ils divergent sur la façon d’y parvenir...
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(EXTRAIT DU LIVRE NEUROMANAGEMENT)
Nos réflexes spontanés sont tribaux et ce besoin irrépressible d’agir comme les autres vient de loin : il est probablement issu de notre origine animale. Dans la jungle, être seul, être différent, c’est être vulnérable : la force vient d’abord du troupeau et du nombre. On n’affronte pas son alter ego, mais uniquement le rival, le membre d’une autre tribu ou d’une autre espèce, celui qui veut la même chose que nous ou pire qui en veut à notre vie. Même le lion chasse rarement seul ou l’éléphant s’éloigne peu de son groupe. En conséquence, notre cerveau a dû être construit pour nous pousser à être synchrones avec ceux de notre espèce.
Notre capacité d’imitation spontanée contribue aussi à l’apprentissage : c’est grâce à elle que nous pouvons apprendre en les reproduisant de nouveaux gestes et de nouveaux comportements.
Nous voilà « naturellement synchrones » : si nous ne sommes pas en compétition, si nous recherchons le même objectif, notre système émotionnel nous pousse à l’accord et non pas la confrontation. Vouloir se confronter est relié spontanément à vouloir s’opposer.
Aussi en entreprise, quand nous nous retrouvons dans une réunion, nous sommes portés naturellement à la recherche du consensus, et non pas à la confrontation : si on n’est pas d’accord, c’est que l’on s’oppose. Or sans confrontation préalable comme nous allons le voir, pas de consensus constructif : les réflexes issus du monde animal sont ainsi contre-productifs.
Précisons tout de suite la différence entre confrontation et conflit : si deux individus ou systèmes sont en conflit, c’est qu’ils sont en compétition pour la conquête de quelque chose d’unique, et que seul l’un des deux pourra avoir in fine ; s’il y a confrontation, c’est que les deux veulent ensemble atteindre un objectif commun, mais qu’ils divergent sur la façon d’y parvenir...
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(EXTRAIT DU LIVRE NEUROMANAGEMENT)
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