14 oct. 2014

VIVE LE DÉSORDRE

Pour une France 2.0 (4)
Commençons comme on peut et partout !
Autre point commun entre le livre de François Lainée, et mon approche du management par émergence, son approche du changement et du refus de l’ordre a priori.
Il dit : « Commencer petit, mais partout à la fois (et sans plan d’ensemble !) » et « La déclinaison de l’action au niveau le plus local possible, par des bases de données : Développer le mode d’actions par la base et la fourniture d’outils pour les citoyens : en faire un axe de développement de Nous Citoyens s’appuyant sur les Régions. »
Et j’ai, de mon côté, écrit dans les Radeaux de feu : « D’abord ne lancez pas une grande mobilisation générale, ne dites pas que le passé est révolu et que tout doit changer, ne faites pas le « Grand soir ». Non, il ne faut rien entreprendre de spectaculaire, mais viser une transformation de l’intérieur, qui, au début, sera invisible et se propagera… Ensuite, inutile d’avoir un plan d’ensemble figé et définitif, le cadre stratégique et les principes d’actions suffisent. Non, il faut multiplier des chantiers locaux, au départ sans lien entre eux, et les laisser se propager. C’est cette propagation qui les fera progressivement se rejoindre, et dessinera, au bout de quelques mois ou années, un schéma d’ensemble, schéma qui n’aura pas été conçu a priori, mais aura émergé. Comme pour le chemin qui se dessine de lui-même en observant où les pas ont écrasé l’herbe… »
Pour quelle ambition ?
Je finis mon patchwork par ses remarques sur le profil nécessaire des dirigeants politiques pour entreprendre un tel  changement : 
« En effet ces appareils (les appareils politiques actuels) sont tout entier tournés vers la prise du pouvoir, au sens de l’occupation des sièges d’élus et de décideurs publics… Quand on entre dans ce jeu les enjeux personnels deviennent prépondérants. Les idées deviennent naturellement des moyens. Et ce biais est naturellement d’autant plus fort que le parcours dans ces appareils a duré plus longtemps. Il me semble donc clair qu’il vaut mieux rechercher des dirigeants ouverts à la mentalité de France 2.0 sur des parcours qui ne passent pas (ou plus) par ce cœur du système politique actuel. »
Telle est la logique de mon engagement dans Nous Citoyens, car oui le passage d’une France monarchique à une France 2.0 ne se fera pas avec les organisations et les hommes politiques actuels.
Dernièrement, je discutais avec un jeune de 22 ans qui veut nous rejoindre : il était d’abord allé voir du côté de l’UMP, et il en était reparti en courant, devant l’ambition de jeunes aux dents déjà longues. Il lui avait même été dit : « Quoi ! Tu as 22 ans et tu n’es pas déjà dans l’écurie d’un futur gagnant ! ».
Une preuve de plus qu’il est urgent de changer la politique. 
C’est possible et nous sommes en train de le faire !

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