Si
seulement, tu avais le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé,
Si
seulement, tu osais, immobile et stoïque,
Ne
rien attendre, ne rien espérer,
Juste
résister et persister.
Tu
pourrais, tranquillement et posément,
Ne
pas faillir, ne pas oublier,
Être
là, intensément présent.
Mais
comme une feuille ballottée par le vent,
Tu
ne sais que voler et bouger,
Tu
oublies le pourquoi et le comment,
Tu
te retrouves là où tu ne voulais pas.
Aussi,
sans futur ni passé,
Tu
pleures tes illusions perdues,
Tu
cries après un Dieu absent.
Ah,
si seulement tu avais eu le courage des oiseaux qui chantent dans le vent
glacé.