19 nov. 2014

LE « JE ÉLARGI »

Reinventing organizations (3)
Deuxièmement, avec Internet, chacun de nous mute et s’écarte chaque jour davantage de ce qu’a été jusqu’à présent l’être humain. 
En effet qu’est-ce que penser consciemment ?
C’est en résumé, recueillir des données sur une situation présente, ce via nos cinq sens, les enrichir grâce à notre mémoire de ce que nous avons vécus ou appris, et construire avec tout cela des scénarios.
En quoi Internet vient-il tout changer ?
D’abord tuons tout de suite le mythe du virtuel face au réel. Pour le cerveau, le réel n’existe pas. La seule chose qui existe, ce sont les signaux chimiques et électriques qui l’habitent. Les informations apportées par Internet ne sont ni plus, ni moins réelles que les autres. Simplement si elles sont en contradiction ou différentes de celles perçues par nos cinq sens, notre cerveau pourra faire la distinction. Ni plus, ni moins.
Revenons donc sur notre processus de pensée, et voyons comment Internet le modifie.
D’abord il nous donne accès à de nouvelles données : avec Internet, je peux savoir ce qui se passe à distance. Un sixième sens en quelque sorte. Ou une extension géographique de nos cinq sens si vous préférez.
Ensuite, Internet nous apporte une nouvelle mémoire. Avec les moteurs de recherche, avec le développement des tags, avec la multiplication des réseaux sociaux et tous les systèmes experts, j’enrichis ma perception de la réalité de milliards d’informations accumulées par d’autres.
Enfin, toujours grâce à Internet, je dispose de nouvelles puissances de calcul qui m’aident à analyser la situation et à construire des scénarios.
Nous voilà donc des mutants ! Sans nous en rendre compte, nous nous éloignons de plus en plus de celui que nous étions il y a dix ans. Chacun atteint une puissance individuelle jamais atteinte.
Et ce n’est pas fini : l’hybridation entre technologie de l’information et biologie n’a quasiment pas commencé.
(à suivre)

18 nov. 2014

LE « JE » N’EST PLUS VRAIMENT

Reinventing organizations (2)
Arrêtons-nous d’abord sur le sous-titre du livre qui pose bien à la fois le problème et l’ambition : « A guide to creating organizations by the next stage of human consciousness »
Oui nous sommes en train de vivre une rupture majeure : nos consciences individuelle et collective mutent. 
J’ai déjà eu l’occasion ici dans mon blog, ainsi que dans mes livres de détailler cette rupture. Je ne vais donc en reprendre maintenant que trois points qui sont essentiels.
D’abord nous comprenons de mieux en mieux nos mécanismes cérébraux, et les interactions entre le cerveau et le reste de notre corps. 
Nous en avions jusqu’à présent une vision relativement mécaniste. Pour simplifier, nous étions aux commandes de notre corps, avec au sommet notre cerveau et notre conscience. Si je faisais ceci ou cela, c’est parce que je l’avais décidé. Et si je l’avais décidé, c’était à l’issue d’un processus conscient et rationnel. L’éducation avait notamment pour but d’améliorer à la fois le moteur – notre cerveau – et sa capacité à commander vite et bien.
Freud et Jung avec la mise en évidence de l’inconscient et de la portée des rêves ont commencé au début du siècle dernier à ébranler ce bel édifice.
Grâce à l’essor récent des neurosciences et aux progrès multiples dans la compréhension de l’écosystème de notre corps, tout ceci vole en éclats.
La vision d’un cerveau conscient aux commandes cède le pas à une vision beaucoup plus complexe où notre identité et nos décisions émergent dynamiquement des interactions entre : 
- Nos processus conscients et non conscients : l’essentiel de notre énergie cérébrale est consommée par des processus non conscients, c’est-à-dire dont nous ne pouvons percevoir que les effets, sans pouvoir avoir accès à leurs mécanismes, ni les influencer volontairement, 
- Nos différents cerveaux : car oui nous avons bien un cerveau intestinal et il a son mot à dire dans nos processus mentaux !
- Notre corps et les milliards de microorganismes qui l’habitent : la flore intestinal a elle aussi son mot à dire, et selon son type nous ne serons pas exactement les mêmes,
Cerise sur le gâteau, notre mémoire n’est pas un ensemble stable de données auxquelles nous aurions facilement accès. Au contraire, c’est un système éclaté, et à chaque fois que l’on se souvient de quelque chose, le souvenir est incomplet et reconstruit.
Bref notre « je » est en construction constante, et nait d’une émergence collective. Le « Je » ni ne se décide, ni n’est aux commandes, il se vit et se constate.
(à suivre)

17 nov. 2014

UN LIVRE RARE SUR LE MANAGEMENT

Reinventing organizations (1)
Rares sont les livres de management qui apportent à la fois un regard neuf, global, s’appuyant sur des faits et une mise en perspective historique de leurs propos.
Le plus souvent, on n’a droit qu’à l’un des trois : 
- Des livres mettent l’accent sur une rupture, mais sans être capables de la resituer ni dans une perspective d’ensemble, ni dans une logique factuelle et historique. On se trouve alors face à une « anecdote », qui peut être certes intéressante, mais dont la pertinence et la portée sont d’abord affaires de dogme.
- D’autres sont globaux et systémiques, et, s’ils peuvent être une clé de lecture enrichissante, ils n’apportent pas de solutions nouvelles. Plus leurs propos sont documentés, plus l’analyse sera utile pour comprendre le présent. Mais ils restent pauvres pour penser au futur.
- Enfin  ceux qui ne font qu’accumuler des faits et des expériences historiques, laissent aux lecteurs le travail de la réflexion. Ce sont des bases documentaires pertinentes, mais l’essentiel du travail reste à faire.
Le livre de Frédéric Laloux, « Reinventing organizations », appartient à cette race rare qui allie les trois. On peut aussi écouter sa conférence faite en français
Déjà une première raison pour en faire un compte-rendu long sur mon blog.
Un autre intérêt de ce livre est que, même s’il s’adresse d’abord aux entreprises et à ceux qui les dirigent, il est aussi une aide précieuse pour tous ceux qui s’intéressent à la politique et aux modes de pilotage des structures publiques. Un État n’est en effet jamais qu’une collectivité humaine plus large et plus complexe.
Comme c’est une de mes préoccupations majeures est de réfléchir à comment refonder la France et faire émerger un nouveau mode de pilotage des politiques publiques, c’est une deuxième raison pour chroniquer ici ce livre. Je vais donc émailler ma chronique de réflexions et interrogations personnelles qui me viennent en écho.
(à suivre)

14 nov. 2014

LES RENAISSANCES SONT À VENIR…

Les unes avec les autres
En ces jours qui raccourcissent,
En ces moments où le froid est de retour,
Alors que l’hiver s’approche et la nature se referme,
Attendons en confiance le printemps à venir.
Temps magique des télescopages de la vie,
Anarchie des couleurs et des naissances,
Poussées qui bousculent et heurtent leurs voisines,
Harmonie émergente d’une nature hybridée.
Savoir ne pas se racornir, savoir ne pas brider,
Laisser les brises glacées courir sur notre peau,
Ne pas se laisser emportés par un pessimisme ambiant,
Sentir l’énergie des graines qui bientôt germeront…

13 nov. 2014

C’EST MA FAUTE, C’EST MA TRÈS GRANDE FAUTE

Histoire de pomme (4)
Acte 6 : Quand le 29 octobre, la sentence tombe : je n’ai qu’à acheter un nouvel iPhone !
Les jours passèrent. Je ne dirais pas que je m’étais habitué à voir mon iPhone redémarrer plusieurs fois par jour, mais j’endurais, pensant que l’arrivée du nouveau système d’exploitation allait résoudre le problème.
Le jour J, je déclenchai la mise à jour, et attendis l’arrivée du miracle souhaité. En vain ! Passer de la version 8.0 à 8.01, puis 8.02, et enfin 8.1 n’y changea rien. Je dus me rendre à l’évidence, mon nouvel iPhone, donné il y a maintenant presque 3 mois, avait un défaut majeur : il aimait à redémarrer.
Il ne me restait donc plus qu’à retourner au fameux Genius Bar. Tout commença favorablement, car, à ma grande surprise, j’obtins aisément un rendez-vous pour le 29 octobre 15h30 au magasin Apple Opéra.
C’est donc confiant qu’il y a quelques heures j’en ai franchi la porte et me suis approché de la technicienne qui venait de m’appeler.
Une minute plus tard, la sentence tombait, accompagné d’un regard accusateur :
« Mais, Monsieur, l’écran de cet iPhone n’est pas d’origine. Vous avez enfreint les codes émis par Apple, votre garantie n’est plus valable, et je ne peux rien pour vous. »
J’ai failli lui rétorquer que c’était mon iPhone qui était malade, et non pas moi. Mais comprenant que ni le moment, ni le lieu ne se prêtaient à la plaisanterie et à l’humour, je lui expliquai que c’était à cause de l’incapacité d’Apple à me réparer mon écran que j’avais dû aller ailleurs.
Rien n’y fit : me voilà donc dans une impasse. 
A cause de l’incapacité d’Apple à réparer mon écran en septembre, je n’ai pas eu d’autre choix que de trouver un réparateur indépendant… qui m’a certifié que les pièces étaient d’origine. 
A cause de cette réparation, Apple me dit que mon iPhone n’est plus sous garantie.
Bel exemple d’orientation client !
CONCLUSION
Je me trouve donc devant les options suivantes :
- Garder mon iPhone comme il est, c’est-à-dire vivant sa propre vie et décidant de redémarrer quand cela lui chante, de préférence à un moment critique,
- En acheter un nouveau qui, lui, sera sous garantie si, par malheur, il se trouvait déficient (en m’interdisant évidemment de le faire réparer, si jamais Apple est incapable de me recevoir),
- Quitter Apple pour mon téléphone, mais comme je suis aussi équipé d’un MacBook Air et d’un iPad, je perds tout l’intérêt du système global.
Bref je suis piégé. Merci à la pomme et dommage que j’ai croqué dedans.
A moins qu’il ne me faille faire un pèlerinage style Compostelle en direction de Cupertino. Je me vois cheminant pieds nus en robe de bure depuis Paris jusqu’en Californie. 
Peut-être le pardon me serait-il alors accordé. 
A moins que l’on ne me recouvre là-bas de goudron et de plumes dans la plus pure tradition du Far-West américain pour les mécréants de mon espèce.
Pardon, pardon, Mr Apple j’ai péché. Ayez pitié de moi !

12 nov. 2014

LE CRIME DE LÈSE-MAJESTÉ FORCÉ

Histoire de pomme (3)
Acte 5 : Quand, en septembre, l’énervement amène à casser l’écran et que le besoin de le réparer rapidement empêche d’aller chez Apple
Mi septembre, alors que, une fois de plus, je venais d’avoir la joie de passer par la case « Écran bleu », je sortis irrité de ma voiture, et le tenant insuffisamment, il m’échappa. Gagné : l’écran en mille morceaux. 
« Sept ans de malheur, pensai-je ». La réunion qui suivit se passa bien, démentant le proverbe. La suite démontra que le proverbe n’était si erroné…
Il ne pouvait être question de rester longtemps avec cet écran en miettes, car je n’avais pas fait dans la demi-mesure. Dans ma famille, quand on casse, on le fait vraiment !
« Parfait, me dis-je, je vais faire d’une pierre deux coups : faire réparer l’écran et signaler mon problème d’écran bleu ».
Entre deux rendez-vous, imaginant que l’urgence de la situation allait me dispenser de passer par la case Genius Bar, je me rendis au magasin Apple de l’Opéra.
Erreur. Impossible d’avoir accès à quiconque sans rendez-vous. J’eus beau montrer la mosaïque qui me tenait lieu d’écran, rien n’y fit.
« Qu’à cela ne tienne, je vais donc prendre rendez-vous ».
Certes, mais l’affluence était telle que ce fut rigoureusement impossible. Aussi puisque je ne pouvait continuer avec cet écran qui n’en était plus un, je commis la faute ultime, celle qui est l’outrage à l’oligopole parfait d’Apple : je fis réparer mon écran chez un vendeur non agréé.
Me voilà donc avec un iPhone à nouveau en état de marche, mais ayant toujours la maladie de l’écran bleu. J’étais donc en partie soulagé, inconscient du crime de lèse-majesté que je venais de commettre, et qui m’excluait définitivement du paradis Apple.
(à suivre)

10 nov. 2014

PLUS DE SON, PUIS TROP DE BLEU !

Histoire de pomme (2)
Acte 3 : Remplacement de l’iPhone 5S initial par un clone apparemment flambant neuf fin juillet 2014
Décidant qu’il ne pouvait être question de me satisfaire d’un iPhone qui me ramènerait au temps du cinéma muet – et pourtant ce serait charmant de retourner un nouvel arroseur arrosé ! –, je décide de m’adresser à Apple pour qu’il me le répare.
Je découvre alors les joies du « Genius bar », ce système qui contraint tout utilisateur d’Apple à prendre rendez-vous pour qu’une intervention pourtant couverte par la garantie puisse avoir lieu. Première rencontre avec la conception étrange du service client version pomme : l’obliger à accepter les contraintes de la firme, tout en lui faisant croire que c’est pour son bien.
Grâce à mon expertise de la navigation web, me voilà donc disposant d’une réservation pour un rendez-vous au magasin Apple à côté de l’Opéra de Paris. Une demi-heure d’attente et une analyse rapide faite par un spécialiste compétent, suffirent à me doter d’un nouvel iPhone 5S qui me faisait à nouveau pénétrer dans les joies du cinéma parlant.
J’imaginai un instant demander à ma fille, à mon nouveau gendre et à la myriade d’invités de revenir pour retourner les vidéos manqués, mais je compris rapidement qu’il ne pouvait pas en être question. 
Je mis donc mon mouchoir sur ma peine – ce n’est qu’un image, car je ne me serais pas permis de recouvrir une merveille technologique comme un iPhone d’un objet aussi vulgaire… –, et quittai, heureux, le magasin de l’Opéra.
Acte 4 : Quand le nouvel iPhone se révèle aimer redémarrer de lui-même, ce de préférence à un moment critique
Rapidement je dus déchanter, car si ce nouvel iPhone tournait d’excellentes vidéos, il était doté d’un esprit autonome et taquin qui l’amenait, sans raison et sans prévenir, à redémarrer à tout moment. Je découvris la joie des écrans bleus à répétition.
Certes le redémarrage est rapide, mais quand il survient au milieu d’une conversation téléphonique, ou juste quand on est en train d’envoyer un message critique, c’est pour le moins irritant. D’autant plus qu’il faut ensuite rentrer le mot de passe pour déverrouiller le téléphone, car après redémarrage la reconnaissance tactile ne fonctionne pas.
Pris par un agenda encombré, ayant le souvenir de la difficulté de l’obtention d’un rendez-vous au fameux Genius Bar, et pensant naïvement que le problème allait se résoudre à l’occasion d’une mise à jour du système, le fameux 8.0 tant attendu, je me décidai à endurer le problème.
Ce fut mon erreur…
(à suivre)

7 nov. 2014

DOMMAGE…

Étrange esprit frappeur
Immobile et attentif, il attend la main qui se saisira de la corde qui lui donnera vie.
Un peu plus loin, sur le côté, des sortes de cochons ailés, rient déjà du son aigrelet qui jaillira.
Cette scène potentielle et latente se tient sur les côtés d’une porte de ma maison en Provence.
Témoignages issus d’un voyage passé en Thaïlande, où les uns et les autres ont été conçus et sont nés.
J’aimerais connaître la main et le visage de l’artisan qui les ont façonnés.
Mais seuls résonnent derrière moi le chant des grillons et la vibration des lavandes…

6 nov. 2014

TOUT AVAIT SI BIEN COMMENCÉ...

Histoire de pomme (1)
Avertissement : Si cette histoire ressemble à une histoire réelle, c’est juste parce qu’elle est fidèle à 100% à ce qui m’est arrivé !
Acte 1 : Finir par être séduit en septembre 2013 par les atours de l’iPhone 5S
Difficile de résister aux talents marketing de la firme à la pomme. Ce n’est pas pour rien qu’elle a choisi comme emblème l’icône de la tentation, et que le fruit est déjà croqué. 
Ni Steve Jobs, ni Tim Cook, son successeur, ne se sont encore déguisés en Ève à l’occasion d’un de ces lancements dont la firme s’est faite la championne, mais peut-être en ont-ils eu l’idée, qui sait ?
Bref, me voilà donc muni en septembre 2013 de l’objet miracle. Et je dois alors l’avouer en être tout à fait content. 
Acte 2 : Avoir un micro qui ne fonctionne plus lors du mariage de sa fille en juillet 2014 
Les semaines et les mois passèrent, faisant de moi, un iPhoneur heureux et satisfait. 
Quel plaisir non seulement de téléphoner – et oui de temps en temps, il m’arrivait de m’en servir bêtement comme d’un téléphone –, mais de surfer, utiliser toute une noria d’applications pour la plupart inutiles, mais tellement plaisantes, prendre des photos, écouter de la musique, et tourner des vidéos.
Enfin, pour ce qui est des vidéos, tout se passa bien jusqu’au jour où je m’en suis servi pour immortaliser mi-juillet 2014, quelques moments de la soirée de mariage de ma fille. 
Était-ce un mauvais sort jeté par mon surmoi refusant de la voir partir ? Allez savoir ! Toujours est-il que les vidéos furent muettes.
(à suivre)

5 nov. 2014

RECRÉER DU LIEN ENTRE FRANÇAIS, ET ENTRE LES TERRITOIRES ET LE MONDE

La France périphérique (8)
Que faire donc face à la montée de la vague bleue, et comment se positionner sur le terrain politique français ?
Faut-il lui abandonner cette France Périphérique ? Certainement pas !
Faut-il alors entrer en compétition avec le Front National en faisant assaut de démagogie et en accroissant la fracture entre cette France rurale et des villes moyennes avec celles des métropoles ? Non plus !
Le défi est autre : reconnaître la réalité de cet abandon territorial, et recréer du lien entre tous les territoires. 
Il y a presque 50 ans, le Général de Gaulle lançait une politique d’Aménagement du Territoire ambitieuse pour mettre fin à Paris et le Désert français (1). Aujourd’hui, il faut lancer une nouvelle politique d’Aménagement du Territoire pour retisser les liens entre les métropoles et le reste de la France.
Tel est très probablement un champ de travail essentiel des futures grandes Régions que Nous Citoyens appelle de ses vœux (2) : construites autour des grandes métropoles qui assurent la connexion de la Région avec le reste du Monde, elles devront les relier avec tout le territoire régional, et faire qu’elles ne siphonnent pas le développement et les richesses, mais au contraire contribuent à un développement mieux réparti et harmonieux.
En parallèle avec cette recréation d’un lien territorial, il faudra aussi recréer un lien social entre tous ceux qui composent la France : que l’on soit grand ou petit, droitier ou gaucher, hétérosexuel ou homosexuel, blanc, black ou beur, Français de souche ou né de l’immigration, seul ou en famille, avec ou sans enfants, que l’on habite Paris, Lyon, Saint Denis, Nogent le Rotrou, ou Montélimar, salarié ou entrepreneur, ouvrier ou agriculteur, nous sommes tous Français. 
Nous devons tous faire société ensemble. C’est à ce prix que la France sera collectivement forte. Il ne peut y avoir de succès individuel.
Voilà un bel objectif pour Nous Citoyens : être le Parti du lien. Celui qui va le récréer, non pas à partir du haut, mais à partir de chaque citoyens. Passer d’une juxtaposition de Je qui ne sentent plus citoyens, à un Nous Citoyens !
(1) Livre de  Jean-François Gravier, paru en 1947, et qui a fortement orienté la politique d’Aménagement du Territoire lancée ensuite
(2) Voir Une organisation territoriale à 3 niveaux au lieu de 5