6 févr. 2015

DÉSERT

Solitude indienne
Chaud, si chaud. Sec, si sec.
L’air n’est même plus brûlant, juste manquant.
Les pas se font glissements, les voix se sont éteintes.
Chaud, si chaud. Sec, si sec.
Juste du sable, juste des pierres.
Pas de vie, ou si peu. Pas d’arbres ou si peu.
Je suis seul, perdu comme en enfer.
Juste du sable, juste des pierres.
Rien ne bouge, rien ne murmure.
De part et d’autre, jetés à plat,
Les rocs se font lits, les rocs se font murs.
Rien ne bouge, rien ne murmure.
Personne ne me voit, personne ne me suit.
Devant comme derrière, collés par ma sueur,
Mes instants se font vie, mes instants se font temps.
Personne ne me voit, personne ne me suit.
(Photos prises en août 2008 en Inde, à Jaisalmer)

5 févr. 2015

GUEULE DE BOIS

La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (1)
Certains matins, je me lève, probablement comme vous, avec une solide gueule de bois. Trop fait la fête la veille au soir, trop de mauvaises habitudes aussi probablement. Alors je me traine lamentablement. Envie de rien, même sortir du lit est un cauchemar, se faire un café un chemin de croix. Souvenir de la veille, des rires et des chants, de l’alcool qui a coulé à flot, de cette cigarette acceptée, puis d’une autre. Combien ? Tout est flou.
Selon le dicton populaire, il faut soigner le mal par le mal. Devrais-je ouvrir une bouteille ? Pas raisonnable. Finalement, je m’extrais petit à petit de ce brouillard. L’énergie revient lentement, le mouvement renaît, et la cafetière cesse d’être un obstacle…
Jusqu’à la prochaine soirée où je replongerai. Pourquoi se priver de ces moments de convivialité ? À cause des gueules de bois du lendemain ? Pas de raison, du moins tant que je ne dérape pas, tant que je ne cours pas après une escalade des doses. Sinon, bienvenue au pays des addictions dangereuses, sur la pente savonneuse de la descente aux enfers où la gueule de bois ne cesse plus et devient un état permanent. Jusqu’à la dose finale, la dernière. Un verre de trop…
(à suivre)

4 févr. 2015

OSER UN VRAI CHANGEMENT

Dépense publique et refondation de la France (5)
Une autre priorité pour refonder la France, est de sortir le paritarisme car cela fige toute évolution structurelle. Et un brin de synthèse pour finir cette série d’extraits ne fait pas de mal !
Sortir le paritarisme de la gestion
On ne pourra refonder la France qu'en sortant le paritarisme de la gestion.


Les Piliers pour une refondation
En synthèse, quels sont les piliers pour une refondation de la France

3 févr. 2015

SAVOIR TOUT REMETTRE EN CAUSE… OU PRESQUE

Dépense publique et refondation de la France (4)
Refonder la France ne peut se faire par étape, ceci suppose une action simultanée sur la plupart des plans. Et s’attaquer à une refonte de nos organisations territoriales est une priorité.
Pour une approche systémique
On ne pourra refonder la France qu'en s'attaquant à tous les sujets à la fois.


Pour une organisation territoriale simplifiée
Passer à de grandes régions et de grandes communes pour pouvoir réellement décentraliser, faire des départements des échelons déconcentrés des régions

2 févr. 2015

LES VERTUS DU « LED »

Dépense publique et refondation de la France (3)
On peut produire de la « lumière » en consommant moins d’énergie… à condition de se fixer les bons niveaux d’objectifs. 
Vers une France LED
Une lampe LED produit une meilleure lumière en consommant moins d'énergie. De même, il nous faut passer à une France LED, de meilleurs services publics à moindre coût.


Se fixer le bon objectif
Savoir se fixer le vrai niveau d'objectif pour déclencher la refondation nécessaire.

30 janv. 2015

FIN DE PARTIE

Mon tombeau
Qui suis-je à le regarder ? Rien qu’un voyeur de passage.
Lui aérien, lunaire, ne marche pas, il flotte.
Même le Taj Mahal ne se fait que silhouette, arrière-plan,
Un décor pour celui qui est le roi des lieux, un enfant Dieu.
Le sablier est figé, rien ne va plus, les jeux sont faits,
À la roulette de ma vie, je sais que j’ai tout perdu.
Il est l'enfant venu me cueillir, rien n’y fera,
Inutile de tenter l’escapade ou la fuite. Aucune issue.
Le ciel est bleu, le marbre blanc, le vent calme,
Tout passant ne sentirait rien à la tension qui n’est que mienne.
Bientôt l’elfe s’arrêtera, se tournera vers moi et d’un regard,
Mettra fin à ce temps qui, jusqu'à présent, coulait en moi.
Qui étais-je à le regarder ? Rien qu’un mortel de passage.
Lui aérien, lunaire, s’est arrêté et me sourit.
Même le Taj Mahal se fait petit, évitant d’être témoin
Du cri qui m’échappe, au moment où je m’effondre.

(photo prise à Agra en août 2008)

29 janv. 2015

SORTIR DE NOS MAUVAISES HABITUDES

Dépense publique et refondation de la France (2)
Pour centrer la Dépense publique sur une réelle création de valeur, il faut sortir de l’opposition entre public et privé, et ne plus accepter que la France soit « ingouvernable ». 
Le Dilemme du Prisonnier : Privé et Public doivent réapprendre à se faire confiance
Il ne sert à rien de dénoncer l'autre le premier. Le mieux est de lui faire confiance.


Le tas de spaghettis
La France actuelle n'est pas un millefeuille, mais un tas de spaghettis. Pour refonder la France, il ne faut donc pas partir de l'existant, mais d'une vision.

28 janv. 2015

POURQUOI LA DÉPENSE PUBLIQUE PEUT DÉTRUIRE DE LA VALEUR

Dépense publique et refondation de la France (1)
Le 5 janvier dernier, j’ai fait une conférence à Nantes sur le thème « La réduction de la dépense comme moteur de croissance et d’emploi ». 
Elle a été filmée avec un smartphone, donc pas mal de bruit de fond et une qualité d’image improbable, mais une intervention qui fait le point sur un sujet clé aujourd’hui. J’en ai tiré quelques extraits que je vais diffuser sur ce blog dans les jours qui viennent.
Tout d’abord deux vidéos sur la Dépense publique et pourquoi elle peut détruire de la valeur
La Dépense publique : crée-t-on de la valeur en creusant des trous ? 
La dépense publique ne sert à rien quand elle construit des jardins inaccessibles au milieu des ronds-points, dépensent des milliards dans la Formation professionnelle ou le logement pour n'avoir ni l'un, ni l'autre...


La Dépense publique : Pourquoi la centralisation pose problème
Dans un monde incertain, seule la décentralisation apporte de l'efficacité et de la performance. Or tout accroissement de la dépense publique augmente de fait la centralisation. Halte aussi aux hommes miracles !

27 janv. 2015

TENIR SA TÊTE À BOUT DE BRAS

La technique est l’externalisation progressive du corps
Michel Serres, à nouveau dans ses œuvres, avec une vidéo lumineuse, où, partant de l’image de Saint Denis tenant sa tête à bout de bras, il explique comment le développement technique serait l’externalisation des fonctions du corps.
En effet, le marteau n’est jamais que l’externalisation du bras et du poing – la force physique relayée par un objet plutôt que d’endommager son poing –, l’écriture et l’imprimerie de la mémoire – ce qui permet à Montaigne de dire qu’il vaut mieux une tête bien faite qu’une tête bien pleine –, et enfin l’ordinateur de nos fonctions cognitives.

26 janv. 2015

SAISIR UNE OPPORTUNITÉ HISTORIQUE POUR ENCLENCHER LA REFONDATION DE LA FRANCE

Au Président
Monsieur le Président,
Il y a bientôt quatre ans, des circonstances tout à fait imprévues, et dont vous n’étiez en rien la cause, on fait de vous rapidement, le favori des prétendants socialistes pour l’élection présidentielle de 2012.
Et intelligemment, vous avez su transformer cette opportunité imprévue en un succès personnel, puisqu’un an plus tard, vous deveniez le vingt-quatrième Président de la République Française.
Depuis lors, vous vous êtes englués dans une majorité hétéroclite, et dans des projets qui n’apportaient pas réellement des réponses aux problèmes de la France.
Et surtout, vous vous êtes longtemps trompé sur la nature de la situation de la France, croyant qu’elle ne faisait face qu’à une crise passagère.
Il y a plus de deux semaines, de nouvelles circonstances tout aussi imprévues, mais cette fois sanglantes, et dont bien sûr vous n’étiez en rien là non plus la cause, viennent de vous remettre en selle.
Certes vous avez su faire face avec intelligence, cœur et tact à la situation exceptionnelle. Certes les discours que vous avez tenus, ainsi que ceux de votre Premier Ministre, de votre Ministre de l’Intérieur et de votre Ministre de l’Éducation, ont été à la hauteur du drame.
Mais Monsieur le Président, ce ne sont encore que des discours…
Et plus grave, rien ne sera possible en France, si l’on ne libère à la fois nos institutions politiques et nos forces économiques, tout en redonnant du pouvoir aux citoyens. Ce qui suppose une refondation de la France.
Or pour l’instant, je ne vois rien venir…
Monsieur le Président, vous avez devant vous une chance historique, celle d’enclencher sans attendre cette refondation.
Monsieur le Président, ce qui fait un grand Président, ce n’est pas de savoir faire face à l’exceptionnel, mais c’est le transformer en une opportunité pour l’action et le changement.