16 sept. 2015

NOTRE SOCIÉTÉ SE DÉSAGRÈGE

Génération Radicale (2)
Suite du patchwork tiré du rapport de Malek Boutih, Génération Radicale :
« Un dernier aspect de ce qui se joue dans le déficit de dialogue et d’expression, l’absence de confrontation entre les points de vue, doit être relevé. Les communautés virtuelles et réelles dans lesquelles les jeunes évoluent sont de plus en plus des communautés d’identité, de ressemblance ; or en évoluant dans ce type de milieu fermé et homogène on ne se confronte pas à l’altérité, on finit même par ignorer qu’un autre point de vue est possible. Les associations qui interviennent dans les établissements scolaires pour travailler sur les préjugés et tenter de les déconstruire en dialoguant avec les élèves témoignent que la méconnaissance est souvent à l’origine des stéréotypes. »
« En définitive, la crise politique est déterminante, y compris dans la persistance de nos difficultés sociales et économiques. Sans projet collectif puissant, notre pays est soumis aux forces centrifuges du monde, aux intérêts divergents de groupes et d’individus. De fait la France est affaiblie. Nos institutions sont de plus en plus contestées, l’action publique bloquée, la morale citoyenne reléguée derrière l’esprit de communauté, de territoire, voire les valeurs consuméristes. Dans un jeu de faux-semblant, les références nationales, nos symboles, notre drapeau sont de plus en plus présents, alors même qu’au cœur de la société ce qui nous unit s’étiole et se déchire. »
« La crise française est une vieille connaissance. On en parle depuis tellement longtemps que chacun a fini par se lasser et par s’adapter de gré ou de force aux nouvelles réalités qui s’imposent. La déstructuration sociale a atteint un stade critique, mais surtout une double fracture territoriale s’est produite ces dernières années. D’abord dans les zones rurales où la fin de l’État providence, la rationalisation des politiques publiques et la désindustrialisation ont rompu un continuum républicain. Avoir 20 ans dans certains territoires c’est se sentir enfermé et sans perspective ; pour les plus âgés c’est attendre son tour, celui où tout s’effondre, où plus rien n’est comme avant. L’autre fracture c’est celle des banlieues des pôles urbains. Comment douter de leur « explosivité » ? Misère aux portes des richesses, déstructuration des forces sociales traditionnelles, concentration des populations étrangères ou des « minorités visibles »… »
« Dans une société d’abondance en termes d’offre culturelle commerciale, les notions d’éducation populaire, d’accès à la culture et aux savoirs, de citoyenneté de proximité ont pu paraitre désuètes et onéreuses. Ces dernières années les politiques publiques n’ont cessé de se désengager du secteur associatif. Cette évolution s’est traduite sur le terrain par l’assèchement des subventions au profit d’une logique d’appels d’offres. Le caractère souple et amateur des associations s’est heurté à l’accumulation de règlements et de normes comptables contraignantes, tant et si bien que peu de jeunes souhaitent continuer l’aventure. Les meilleures volontés se brisent sur le « mur administratif » français. »
« Cette crise du milieu associatif jeune a un impact très fort sur les organisations politiques républicaines. Le monde associatif est le principal « réservoir » de futurs cadres politiques et les organisations de jeunesse des formations politiques manquent aujourd’hui de militants et de dirigeants portant les aspirations des nouvelles générations. Des sections jeunes en dépérissement c’est aussi, à terme, un assèchement du vivier des futurs cadres des partis et élus de la République. »
(à suivre)

14 sept. 2015

LA FRANCE FRACTURÉE

Génération Radicale (1)
Malek Boutih, député de l’Essonne, a remis en juin 2015 un rapport au Premier Ministre sur l’analyse et la prévention des phénomènes de radicalisation et du djihadisme en particulier. Il a choisi comme titre pour ce rapport Génération radicale.
En voici un patchwork à ma façon que je vais diffuser en trois parties.
Aujourd’hui, commençons par des propos de Malek Boutih qui font écho au livre, la France Périphérique, de Christophe Guilluy, dont j’ai parlé il y a quelques mois
« Or comment prétendre ressembler aux actifs urbains ultra-connectés lorsque l’on grandit dans un quartier relégué ou dans un territoire rural et que l’on n’a pas les moyens de s’acquitter d’un abonnement téléphonique ou d’une carte de transports ? Il y a bien un décalage entre le développement économique et technologique que vivent les classes moyennes supérieures, et la précarité, l’insécurité auxquelles doivent faire face les employés et les travailleurs non-qualifiés. »
« Enfin, les distorsions liées aux inégalités en France sont d’autant plus clivantes qu’elles se combinent avec une relégation territoriale, sociale et culturelle. Les émeutes urbaines de 2005, bien plus qu’une réaction de circonstances à la mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois, actaient dans ces territoires la fin de la promesse républicaine pour une génération. »
« La réalité est donc bien loin de la France démocratique et « moyennisée ». La jeunesse est coupée en deux et le destin au sein d’une même classe d’âge sera différent selon que le jeune sera diplômé ou non. L’école produit de l’échec et le marché du travail accentue les clivages. Les jeunes sans diplôme et sans soutien familial se retrouvent dans des situations de grande détresse économique sans pouvoir bénéficier d’aucune aide sociale tant les conditions d’accès sont restrictives lorsqu’on a moins de vingt-cinq ans. »
(à suivre)

11 sept. 2015

LE TRAIN INDIEN EST POREUX, DONC VIVANT

Dans la moiteur d’une nuit
(photo issue de https://frompondywithlove.wordpress.com)
Allongé sur la couchette, synchrone avec le rythme du train, la chaleur ayant baissé dans la nuit, j’apprécie la densité du voyage. Tout l’inverse de l’avion. Dans les airs, le mouvement est masqué, on ne perçoit que le bruit des moteurs, les secousses aléatoires et l’icône qui bouge sur l’écran. Ici, il est en direct, vivant. Toute la différence entre le playback et le live ! Le paysage n’est pas une fiction, un documentaire projeté pour distraire, il est immédiatement perceptible.
Dans l’avion, tout le monde demeure à sa place. Pas de cris, pas de paroles plus hautes les unes que les autres. Chacun mesure ses propos. Là-haut, tout est feutré, artificiel. Le trajet doit être accouché sans douleur, l’alcool servant de péridurale. Surtout pas de vagues, pas d’exclamations, pas d’émotions. Rien que du temps qui s’écoule.
Ici, dans le compartiment du train, rien de tel : les heurts de la vie sont constants, chocs des odeurs et du bruit. Je m’y sens profondément incarné, et l’Inde n’est pas une abstraction lointaine et distante. Je subis une transfusion de l’énergie foisonnante de ce pays, je suis opéré à chaud, sans anesthésie.
Dans l’avion, les fenêtres sont des hublots hermétiques. Nous sommes trop loin du monde des hommes pour pouvoir y vivre : le dehors est dangereux et impur, froid et létal, dénué d’oxygène, chargé de rayonnements nocifs. Aucune molécule ne doit ni rentrer, ni sortir. Nous sommes dans un espace que nous ne pouvons que traverser et en aucun cas habiter. La peau de l’avion devient la nôtre, une nouvelle peau protectrice, dont les fenêtres sont tout sauf des pores. Nous sommes isolés, protégés, coupés de nos racines, pris en charge et infantilisés.
Le train indien, lui, n’est pas une peau qui isole, mais une peau qui relie : rien n’est opaque, les parois sont poreuses, l’organisme métallique respire, tout pousse à l’échange. Même moite, l’air entre et sort régulièrement, les grilles sont des liens, les gares de vrais lieux. Sans cesse, on monte, descend, mange, boit, bouge, dort, parle, crie. Ce n’est plus un objet dans lequel on se déplace, mais une ville que l’on habite.

9 sept. 2015

« UN HOMME POLITIQUE DOIT ARRIVER AU POUVOIR PRÉPARÉ »

Pierre Mendès-France expose sa vision de ce que devrait être un homme politique (2)
Suite des extraits de l’intervention de Pierre-Mendès France dans Radioscopie de Jacques Chancel le 27 novembre 1973
« L'homme politique n'a pas le droit de méconnaître un certain nombre de vérités de fond. (…) Il faut que l'homme qui a des responsabilités politiques ne néglige jamais de réfléchir profondément aux problèmes qu'il a à traiter, avec le concours de ceux, s'il ne les connaît pas suffisamment, de ceux qui les connaissent ou les ont approfondis plus que lui. La conciliation de la science, de la connaissance des choses, de l'approfondissement des problèmes d'une part, et de la volonté de réaliser d'autre part, c'est cela en définitive la responsabilité de l'homme politique. 
 « Question : Un homme politique au pouvoir n'a pas le temps de la réflexion. Il a trop de responsabilités. Vous en ce moment, vous pouvez réfléchir.
Réponse : C'est pourquoi il doit toujours travailler quand il n'est pas au pouvoir. Il doit arriver au pouvoir préparé. Dire : "Eh bien quand j'y serai, je verrai. Il sera toujours temps de décider. Il sera toujours temps de déterminer." Cela, c'est une erreur. (…) Pendant la guerre, j'étais de ceux qui réfléchissaient beaucoup, qui étudiaient, qui travaillaient, qui écrivaient sur la politique qu'il faudrait faire en France à la libération. Et puis il y avait des gens qui disaient : "On verra. On ne sait pas comment cela se fera. On ne sait pas quand, quel sera le degré des ruines, quelle sera l'étendue de la pénurie alimentaire, ou du ralentissement industriel. Il sera toujours temps. On verra.". Je crois que c'est une erreur. Je crois qu'il fallait à l'avance se mettre en état d'agir dans les meilleures conditions possibles. Et dans un certain nombre de pays où cela s'est fait, on en a vraiment profité. Dans les pays où on l'a négligé, on a fait beaucoup d'erreurs. »

7 sept. 2015

« EN DÉMOCRATIE, RIEN N'EST PLUS IMPORTANT QUE LA VÉRITÉ »

Pierre Mendès-France expose sa vision de ce que devrait être un homme politique (1)
Le 27 novembre 1973, Jacques Chancel recevait Pierre Mendès-France dans le cadre de son émission Radioscopie sur France Inter. Grâce à une rediffusion faite début août, je l’ai découverte. Occasion de voir que les propos tenus par Pierre Mendès-France restent plus que d’actualité. En voici quelques extraits :
« Un homme politique a le devoir, surtout dans une démocratie, de dire à tous ceux qu'ils l'écoutent, ce qu'il pense, pour contribuer à ce qu'ils prennent la décision puisque, par hypothèse on est dans une démocratie (…) L'hypothèse de la démocratie, c'est que le peuple doit juger lui-même. Mais pour juger lui-même, il faut qu'il ait entendu le pour et le contre des opinions qui s'opposent. Et par conséquent il faut que chacun lui ait parlé franchement. Si ceux qui viennent s'exprimer devant lui jouent de démagogie, d'habileté, fardent la vérité pour favoriser leur propre carrière, ils ne fournissent pas à l'opinion publique les moyens de se former une opinion valable, et par conséquent ils fourvoient l'opinion publique. Et si, par hypothèse  c'est le pays lui-même qui doit décider, il décide sur des cartes biseautées. Par conséquent en démocratie, rien n'est plus important que la vérité. »
« Ce qui reste critiquable, c'est le cas dans lequel l'intérêt d'un parti passe au-dessus de l'intérêt général, dans lequel les dirigeants d'un parti au moment de prendre une décision au lieu de répondre essentiellement, par priorité, à l'intérêt de la nation ont fait prévaloir l'intérêt de leur formation politique, parce qu'il y avait des élections prochaines ou parce qu'il y avait je ne sais quelle manœuvre parlementaire à l'horizon. C'est cela que j'ai critiqué, pas l'existence d'un parti. »
« Un gouvernement se constitue non pas pour donner des portefeuilles, non pas pour favoriser telle ou telle opération à l'horizon, mais pour faire aboutir une réforme, une transformation, une amélioration qu'on estime indispensable dans l'intérêt du pays, et c'est cela qui doit déterminer des alliances. »

(à suivre)

4 sept. 2015

RÊVERIE PARISIENNE

Promenade nocturne
Marche automatique dans les rues de Paris. Le Marais abandonné, mes pas m’amènent mécaniquement aux bords de la Seine. Pas de bouquinistes à cette heure-là. Leurs boîtes sont fermées, et cachent leurs secrets. 
Songeur, je suis le cours de l’eau. Me voilà au Pont des Arts. Je m’appuie au parapet pour la regarder couler. Jamais, sa surface n’est au repos, toujours elle vibre. Les lumières s’y brisent et se fragmentent. Chaos sans logique, aucun repère à suivre. Quand un projecteur éclaire un mur, l’éclat est lisse et habille la paroi de sa couche. Mais sur l’eau, rien de tel. La lumière ne l’habille pas, elle y est détruite, désagrégée. Le flot se joue des photons, et les renvoie de toutes parts. Billard à mille bandes.
Il n’y a pas que la lumière qui peut rebondir ainsi, les pierres aussi. Je me souviens des ricochets que j’aimais faire enfant. Je passais des heures à lancer des galets, et les regarder prendre appui sur ce qui aurait dû les absorber. Comment léviter au lieu d’être avalé ? Les pierres se font yogis, et savent s’abstraire de la loi de la pesanteur. 
Saisir les opportunités, se nourrir des énergies latentes, repartir sans cesse, et se servir des autres pour ricocher sur eux. S’imprégner de ce que l’on vient de toucher, non pas pour s’y attacher, mais pour avoir l’énergie de s’en extraire.

2 sept. 2015

BACK IN LIVE

Quelques explications
Comme promis après de longs mois, durant lesquels j’ai rediffusé des papiers déjà publiés sur mon blog, retour au live !
J’ai profité de ce break pour écrire un nouveau livre qui structure ma vision sur pourquoi il devient urgent de refonder nos organisations collectives françaises, et comment je pense qu’il faudrait s’y prendre. Avec une conviction : si nous manquons les prochaines élections présidentielles pour enclencher cette refondation, la France est en grand danger de décrocher, ou pour reprendre une expression devenue à la mode d’être « ubérisée » …
Les modalités et le timing de la sortie de ce livre ne sont pas encore arrêtés, je n’en dirai donc pas plus pour l’instant. Mais dès que ce sera possible, je me servirai de mon blog pour expliquer son contenu et en diffuser quelques extraits.
D’ici là, je vais m’en tenir à un rythme de trois billets par semaine, le lundi, le mercredi et le vendredi : ceux du lundi et du mercredi seront liés à certaines de mes lectures récentes, en liaison soit avec le management des entreprises, soit avec la situation politique. Ceux du vendredi, comme à mon habitude, seront consacrés à des instantanés courts issus de mes voyages, de rencontres, de chansons écoutées, etc.
N’hésitez surtout pas à réagir, commenter ou compléter. Ce blog est aussi le vôtre !

31 août 2015

SEULE LA MAGIE EST RÉELLE

Au pays de la magie
L’Inde est un pays magique. Il suffit de s’y promener pour en être persuadé. Vous en doutez ? Vous croyez que, comme chez nous, tout doit y être logique, rectiligne et rationnel…
Observez comme cette statue de Jésus est capable à Goa de courber cet arbre. Avez-vous déjà rencontré chez nous une telle prouesse ? En Inde, même les végétaux s’inclinent devant la puissance divine. Peut-être que prochainement, cet arbre fera une génuflexion complète.
Regardez cet enfant qui marche devant le Taj Mahal, la merveilleuse sépulture faite de marbre blanc. Voyez comme il est grand, et comme sa silhouette, loin d’être écrasée par l’immensité de l’arrière-plan, domine le monument. En Inde, les enfants savent se jouer de la mort. La vie leur est suffisamment âpre et difficile, pour qu’ils se sentent grandis devant elle.
Et que dire du mage qui psalmodie devant les eaux du Gange ? Nous sommes ici à Bénarès, ville magique s’il en est. Lali Baba – c’est son nom – en appelle à des puissances pour qui, ni le temps, ni l’espace, ne comptent. Vision fantomatique. Sa blancheur habille la nuit, et sa voix lancinante la déchire. 
Dans quelques instants, pris par la tourmente de ce qui s’est saisi de moi, je plongerai dans le Gange…

27 août 2015

BOMBAY INSOLITE

Un double-docker, des jeans et des serpents...

Déjà je ne m'attendais pas à rencontrer un authentique bus anglais dans les rues de Bombay, mais encore moins à le voir être utilisé comme une arme terroriste. Dans un remake au ralenti de l'attaque des tours du World Trade Center, il vise manifestement la gare centrale.
Que faire ? Intervenir, oui mais comment ? Et personne n'a l'air de voir l'imminence de la catastrophe...


Est-ce une nouvelle publicité pour une marque de jean ? Levis a-t-il voulu changer de dimension, et trouve-t-il les laveries des spots précédents, trop étriquées ?
Mais je ne vois aucune caméra alentour. Aucun top model non plus.
Juste des indiens accroupis qui frottent sans relâche des piles de linge, sans cesse renouvelées...


L'imaginaire du cinéma transforme parfois les habitants des bidonvilles en vedette de jeux télévisés, magie d'un "Slumdog millionaire". Mais la réalité est plus sinistre, et le futur de ceux qui s'y trouvent est moins glamour.
Dans le noir presque absolu qui y règne, des câbles, tels des serpents venimeux, courent sur les murs. Aucun fakir n'est là pour les dresser. Le seul chant que l'on y entend, est celui de la démarche lourde des porteurs d'eau. Même les enfants semblent être absents.
Pourtant à quelques minutes de là, trônent la fameuse Indian Gate, et le Taj Mahal Palace...

(Les trois photos ont été prises à Bombay en juillet 2012)

24 août 2015

DRÔLE DE RENCONTRES

Télescopages indiens

Les rues indiennes sont l'occasion de rencontres multiples, inattendues, issues du capharnaüm des télescopages multiples qui s'y produisent.

Parfois c'est un singe qui, juché sur un toit, affirme sa supériorité. Conscient d'être le roi de l'eau, celui qui décide qui va boire ou dépérir, celui qui donnera la vie ou la mort, imperturbable à ce qui l'entoure, il s'abreuve.

Un peu plus loin, ce sont des oiseaux, comme issus d'un film d'Hitchcock, qui ont pris possession des lieux. Les uns guettent les passants, qui se font furtifs et accélèrent leur pas,  craignant de devenir à leur tour, victimes. Les autres mangent, et se repaissent de cette offrande des hommes.

Et les terrasses des palaces ne sont pas en reste. Ce ne sont ni des businessmen affairés que l'on y rencontre, ni des couples improvisés qui y balbutient en se découvrant mutuellement,  ni des touristes qui s'y ressourcent avant de repartir vers de nouvelles découvertes.
Non, c'est un brouillard d'insecticide qui squatte la terrasse ! J'imagine la tête des clients qui, tout à l'heure, occuperont ces chaises, si jamais je leur montrais cette photo. Comment rester sereinement à deviser, sans craindre quelque retombée néfaste pour sa propre santé ?

(Les deux premières photos ont été prises à Bombay en juillet 2012, la troisième est la terrasse de l'hôtel Imperial à Delhi en juillet 2008)