"Si vous pensez que la solution doit venir du haut, que la solution ne doit pas venir des professionnels, qu'il faut trier parmi les Français, ne venez pas participer au programme des Citoyens !"
Il y a quelques
années, la chanson « Le courage des oiseaux » de Dominique A m’a inspiré
un poème qui reste mon préféré (allez donc écouter à la fin de ce post la version publique de cette merveilleuse chanson et qui
est une de mes préférées).
Il
exprime profondément ce que je crois et qui je pense être. Mélange de volonté
et de passivité, d’orgueil et de soumission. Comme les oiseaux, j’ai appris à chanter
dans le vent glacé. Suis-je aussi courageux ? Comment pourrais-je répondre ? J'essaie au moins…
Voilà donc à nouveau ce poème. Tel quel. Pas un mot à changer, ni une virgule à ajouter.
Être là, juste là - Le courage des oiseaux
Si seulement nous avions
le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé,
Nous pourrions, immobiles
et stoïques,
Sans rien attendre, ni
espérer,
Résister
et nous opposer.
Notre regard, fixé dans le
lointain, vers ce futur qui n’arrive pas,
Nous pourrions,
tranquillement et posément,
Ne pas faillir, ne pas
oublier,
Être
là, simplement, intensément présent.
Mais nous ne savons que
voler et bouger.
Alors, comme une feuille
emportée par le vent,
Nous oublions le pourquoi
et le comment,
Nous
nous retrouvons là où nous ne voulions pas.
Notre regard fixé vers un
futur qui n’est plus que passé,
Nous pleurons nos
illusions perdues,
Nous crions après un Dieu
absent.
Si
seulement nous avions le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé…