Histoire de pomme (3)
Acte 5 : Quand, en septembre, l’énervement amène à casser l’écran et que le besoin de le réparer rapidement empêche d’aller chez Apple
Mi septembre, alors que, une fois de plus, je venais d’avoir la joie de passer par la case « Écran bleu », je sortis irrité de ma voiture, et le tenant insuffisamment, il m’échappa. Gagné : l’écran en mille morceaux.
« Sept ans de malheur, pensai-je ». La réunion qui suivit se passa bien, démentant le proverbe. La suite démontra que le proverbe n’était si erroné…
Il ne pouvait être question de rester longtemps avec cet écran en miettes, car je n’avais pas fait dans la demi-mesure. Dans ma famille, quand on casse, on le fait vraiment !
« Parfait, me dis-je, je vais faire d’une pierre deux coups : faire réparer l’écran et signaler mon problème d’écran bleu ».
Entre deux rendez-vous, imaginant que l’urgence de la situation allait me dispenser de passer par la case Genius Bar, je me rendis au magasin Apple de l’Opéra.
Erreur. Impossible d’avoir accès à quiconque sans rendez-vous. J’eus beau montrer la mosaïque qui me tenait lieu d’écran, rien n’y fit.
« Qu’à cela ne tienne, je vais donc prendre rendez-vous ».
Certes, mais l’affluence était telle que ce fut rigoureusement impossible. Aussi puisque je ne pouvait continuer avec cet écran qui n’en était plus un, je commis la faute ultime, celle qui est l’outrage à l’oligopole parfait d’Apple : je fis réparer mon écran chez un vendeur non agréé.
Me voilà donc avec un iPhone à nouveau en état de marche, mais ayant toujours la maladie de l’écran bleu. J’étais donc en partie soulagé, inconscient du crime de lèse-majesté que je venais de commettre, et qui m’excluait définitivement du paradis Apple.
(à suivre)