Dans ma caverne, je me nourris
De ce que je vis et ai vécu,
De ce que j’imagine et ai imaginé,
De ceux que je touche,
Du récit de ma tribu, de leurs expériences et de leurs rêves.
Avec mes livres, je me nourris
D’un lointain temporel et physique,
De temps passés inaccessibles,
De ce que je ne vois, ni ne touche,
De ceux qui me touchent,
Du récit du monde, de leurs expériences et de leurs rêves.
Avec internet, je me nourris
De présents infinis et sans limites,
De pensées et regards inconnus,
De chimères digitales,
De ceux qui m’émeuvent,
Du cauchemar du monde, de ses excès et de ses rêves.
Aujourd’hui je suis un migrant numérique.
Mon corps est là, mon cerveau partout.
Je suis seul, et connecté à tous.
Mon proche n’est plus voisin.
Je vis dans le Neuromonde.
(Mon blog s'appelle Neuromonde et ce n’est pas une coïncidence…)