Il y a des limites à ne pas à franchir… même pour les piverts
J'aime la campagne, son calme, le rythme naturel de la vie, celui des arbres, des animaux… et bien sûr aussi des oiseaux. Ou plutôt, des oiseaux en général, car je fais actuellement un blocage mental sur un pivert.
Je m'explique.
Tout a débuté il y a 2 ans quand ce pivert a commencé à exercer ses talents de perforateur sur les volets de ma maison en Provence.
Au début, rien de très spectaculaire. Était-il encore un dilettante à l'époque, ou alors trop jeune, ou trop peu expérimenté.
Toujours est-il que ses trous étaient peu nombreux et qu'il ne s'attaquait pas aux volets de la maison principale, préférant les volets en pin de la maison secondaire.
Puis tout a dégénéré quand il est tombé « amoureux » des volets en bois exotique. Il a amélioré sa technique en étant capable de s'attaquer même aux portes du garage, tout en faisant des ronds presque parfaits.
Il est alors entré dans une attaque délibérée de tous les volets et portes de ma maison. A ce jour, bien peu y ont échappé… mais pour combien de temps ? Les photos ci-jointes vous donnent une idée de son œuvre et de son talent.
Je reconnais que ce pivert est un « être d'exception », une forme d'artiste à sa façon, mais, là, il exagère vraiment.
Un matin alors que j'étais seul dans la maison, j'ai été réveillé par des coups réguliers. Un toc toc inconnu et entêtant. J'ai mis quelques minutes à comprendre qu'il devait s'agir de lui – le pivert – en train de s'attaquer au volet de la fenêtre de ma chambre. Je me suis alors précipité dans la salle de bain attenante, me suis penché par la fenêtre et l'ai vu, consciencieusement au travail. Il a tourné la tête. Pendant une seconde, nous nous sommes regardés, puis il a, lâchement, pris la fuite. Ce jour-là, j'ai regretté de ne pas être chasseur et de ne pas avoir une carabine.
Faire le vide, évacuer la haine accumulée, savoir prendre la vie comme elle vient, c'est facile à dire… mais quand on est face à une telle obstination, une telle volonté de nuire… Car enfin, des arbres, il y en a partout tout autour. Alors pourquoi s'en prendre à mes volets ? Que lui ai-je fait ? A-t-il été martyrisé dans sa petite enfance ? Est-ce qu'il ne supporte pas les lieux clos et obscurs ? Ou ….
Veuillez m'excuser de vous avoir pris à témoin de ce combat personnel, mais ce blog est aussi pour moi un exutoire. Et peut-être que le pivert va sur internet et lit mon blog. Qui sait ? Ou alors un de ses amis ? Et peut-être prendra-t-il conscience qu'il a largement dépassé les limites de la bienséance.
Car, comme cet enfant victime des agissements de son poisson rouge (voir la vidéo), je dis au pivert : « Tu pousses le bouchon un peu trop loin, Maurice ! ».
4 commentaires:
Si ça peut aider un lien sur le site LPO :
http://www.lpo.fr/refugeslpo/conseils/questions/question200402.shtml
Voyons la question côté pic-vert vous vous appelez "branche", une branche d'une essence de bois qu'il ne connaît pas, c'est un entrepreneur curieux (comme vous !) Il part à la découverte. Je trouve même que vous avez de la chance car les pics-verts sont une espèce protégée depuis les années cinquante, et peut-être veut-il vous montrer la voie : lui aussi à besoin d'exotisme, d'exploration. Et surtout, les arbres qui vous entourent le lui sont pas adaptés, (mais bien sûr, votre oeil inexpérimenté ne peut le déceler). Cela ne donne une idée, peut-être faut-il leur construire des nids en recyclage de vieux volets, ou en volets de bois exotique. Devenez bricoleur, façonnez-lui une boite bien située, bien isolée où il pourra nicher et où vous aurez la joie de l'observer à votre tour, agrandissant sa famille et protégeant votre jardin. Son ricanement vous sera amical et il vous annoncera la pluie ... et s'il ne l'annonce pas, c'est qu'il fera beau temps. De grâce, ne le tuez pas, j'en ai "sauvé un naturalisé" dans une brocante, il traînait par terre, une horrible seconde mort. Ensuite ma minette a voulu le tailler en pièces, l'odeur d'oiseau lui était irrésistible, je ne peux même pas lui donner une seconde jeunesse chez Desrolles à Paris car étant protégé, il faut des "accréditations" (interdit d'être chassé). Or justement, je voulais le restaurer pour faire comprendre autour de moi qu'il faut les respecter, ces oiseaux-là, bien de chez nous. D'ailleurs je ne doute pas que c'est lui qui a inspiré à nos lointains ancêtres l'art de faire des trous, et donc de progresser dans notre évolution ; ô combien ces petits trous nous ont été utiles depuis pour vivre. Respect Pic-vert, tu as un message important à passer ... ou peut-être veut-il tout simplement vous montrer la "crise du logement", la mode du voyeurisme sur la vie d'autrui, un petit trou, attention le gros oiseau va sortir ... Ou tout simplement, tu veux franchir un pic ? devient (enfin) vert, et non pas vert de rage, quel dommage.
Ne vous inquiétez pas : j'ai appris à endurer ces trous qu'il me fait régulièrement.
Après tout, ce n'est qu'un peu de lumière de plus dans notre monde ! :-)
Je tombe sur votre article alors même que nous venons de découvrir un énoooorme trou dans un de now volets. Merci pour cet article qui m"a fait bien sourire alors même que justement je me disais, : je hais ce bel oiseau ;-)
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