Décider pour survivre (3)
On retrouve la même articulation entre survie et décision pour une entreprise :
- La survie de l'entreprise est d'abord liée au respect d'équilibres de base qui la sous-tendent et régulent son biorythme : flux de trésorerie, flux de produits, systèmes de paiement multiples, système d'information et de communication… Ceux-ci fonctionnent sans l'intervention directe de la Direction Générale : ils sont pris en charge par des systèmes locaux, et souvent en partie automatisés. Que l'un d'eux se bloque, tout s'arrête et il devient urgent de rétablir le bon fonctionnement, et ce parfois avec mobilisation jusqu'à la Direction générale. Imaginez par exemple un blocage de la plateforme logistique d'une entreprise de distribution…
- Elle peut aussi se trouver mise en péril par des événements externes : défaillance d'un client majeur, lancement d'un nouveau produit concurrent, modification du cadre réglementaire,… Quelques questions à se poser : comment l'entreprise sait-elle que sa survie est menacée ? À l'instar de nos cinq sens et des prétraitements des processus inconscients, a-t-elle mise en place un système d'alerte ? Quel est ensuite la connexion entre ce système et les processus de décision ?
- Enfin, elle peut aussi être impactée par des menaces qui ne portent pas directement sur elle, mais sur ses proches, sa tribu, son espèce en quelque sorte. Ce sont ses fournisseurs, ses clients, ses partenaires, ce qui correspond à sa famille. Plus largement, on va trouver les entreprises qui appartiennent à la même activité, notamment celles soumises au même droit social. L'entreprise peut-elle se désintéresser de ce qui se passe dans son secteur et qui pourrait à terme modifier les conditions d'exercice de son métier (droit social, législation sur l'environnement,…) ?
Ainsi à la question « Pourquoi décide-t-on ? », la réponse est souvent parce que l'on est contraint, parce qu'il faut survivre.
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