Incertitude, cloisonnement et propagation (1)
Que se
passe-t-il ? Le monde est-il donc devenu brutalement incertain ? Ou
sommes-nous devenus, du jour au lendemain, incapables de nous projeter dans le
futur ? Faut-il redorer le blason
des cartomanciennes, et aller tirer les cartes pour construire des plans
stratégiques ?
Non, bien sûr.
Comme j’ai eu
l’occasion de l’expliquer sur ce blog, et longuement dans la première partie de
mon livre, les Mers de l’incertitude,
l’incertitude était là de tous temps, car elle est le moteur du monde. Depuis
le Big-Bang, tout se complexifie et dérive constamment : aléas de
l’entropie, évolution chaotique – au sens mathématique du terme – de la plupart des phénomènes,
auto-organisation des cellules vivantes, mouvements erratiques du monde animal,
importance de la dimension des processus inconscients, emboîtement de libres
arbitres… Bref que des raisons de voir l’incertitude non seulement s’accroître,
mais le faire de plus en plus vite.
Alors pourquoi
diable, avons-nous l’impression que, il n’y a ne serait-ce qu’une vingtaine
d’années, ou même une dizaine d’années, tout était plus prévisible, moins
incertain ?
Parce qu’alors
l’incertitude était contenue, localisée, comme « emprisonnée ». Qu’est-ce
que je veux dire par là ?
(à suivre)
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