10 janv. 2012

L’INCERTITUDE EXPLOSE… OU DU MOINS C’EST CE QUE NOUS PERCEVONS

Incertitude, cloisonnement et propagation (1)
Chacun se sent pris, comme emporté, par les vagues de l’incertitude. L’imprévu déferle sans cesse, et les prévisions sont balayées, les unes après les autres. L’horizon du court terme se rapproche, et bien peu de responsables économiques se risqueraient à s’engager trop en avant.
Que se passe-t-il ? Le monde est-il donc devenu brutalement incertain ? Ou sommes-nous devenus, du jour au lendemain, incapables de nous projeter dans le futur ?  Faut-il redorer le blason des cartomanciennes, et aller tirer les cartes pour construire des plans stratégiques ?
Non, bien sûr.
Comme j’ai eu l’occasion de l’expliquer sur ce blog, et longuement dans la première partie de mon livre, les Mers de l’incertitude, l’incertitude était là de tous temps, car elle est le moteur du monde. Depuis le Big-Bang, tout se complexifie et dérive constamment : aléas de l’entropie, évolution chaotique – au sens mathématique du terme –  de la plupart des phénomènes, auto-organisation des cellules vivantes, mouvements erratiques du monde animal, importance de la dimension des processus inconscients, emboîtement de libres arbitres… Bref que des raisons de voir l’incertitude non seulement s’accroître, mais le faire de plus en plus vite.
Alors pourquoi diable, avons-nous l’impression que, il n’y a ne serait-ce qu’une vingtaine d’années, ou même une dizaine d’années, tout était plus prévisible, moins incertain ?
Parce qu’alors l’incertitude était contenue, localisée, comme « emprisonnée ». Qu’est-ce que je veux dire par là ?
(à suivre)

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