La révolution française est passée par là avec ses droits de l’homme – elle est même passée plusieurs fois puisque nous en sommes à la 5ème, –, mais rien n’y fait. En France, nous semblons être abonnés à l’homme providentiel ou au désordre.
De quoi semblent fiers les Français ? Napoléon, de Gaulle, Mitterrand et maintenant Sarkozy… Les hommes miracles qui sont autant de sauveurs, et qui, dans le secret de leur bureau, vont tout régler.
Mais comment imaginer qu’un seul homme, quel qu’il fut, puisse avoir le temps de tout comprendre, tout analyser, tout décider, tout suivre…
Absurde…
Souvenir personnel de discussions avec des camarades restés dans la fonction publique et qui sont capables de théoriser pourquoi la centralisation est la garantie de l’efficacité : « Tu comprends, comme je ne suis pas impliqué, comme je ne rentre pas dans le fonds du sujet, je ne suis pas juge et parti, je peux donc décider en tout équité. »
Discours paradoxal qui revendique la méconnaissance en profondeur comme levier de performance, qui nie à celui qui est impliqué de savoir ce qu’il faut faire. Et après, on s’étonne de voir se développer des inconscients collectifs aberrants (voir notamment « Le fruit de nos inconscients collectifs : des jardins inaccessibles et des prisons insalubres ») !
Souvenir aussi de ces réunions à Matignon où, au début des années 80, on enchaînait les décisions sans se préoccuper de savoir si elles seraient mises en œuvre, le « métier » des cabinets ministériels étant la prise de décisions sans avoir à se préoccuper de la suite. Bien sûr, cela a dû changer. Probablement…
Souvenir récent enfin de mes entretiens avec différents chefs d’entreprises qui, dans le secret d’une discussion à 2, reconnaissent piloter à vue et ne plus vraiment savoir ce qui se passe.
Et notre Président et son aréopage immédiat, depuis la toute-puissance de son palais élyséen, aurait une vue perçante capable de tout embrasser, tout comprendre, tout décider. (lire aussi « Sarkozy est sincère, intelligent et efficace… mais il ne peut pas résoudre a lui seul tous les problèmes ! »)
Soyons sérieux et comprenons qu’ils sont comme nous tous un peu perdus et n’attendons plus de miracles du « sommet » : finissons-en avec Louis XIV. Il n’y a pas d’homme miracle.
A cette veille de Noël, j’ai un scoop pour vous : Zorro n’existe pas… mais je vous rassure, le Père Noël, lui, existe bien !
Joyeux Noël à tous les lecteurs !
De quoi semblent fiers les Français ? Napoléon, de Gaulle, Mitterrand et maintenant Sarkozy… Les hommes miracles qui sont autant de sauveurs, et qui, dans le secret de leur bureau, vont tout régler.
Mais comment imaginer qu’un seul homme, quel qu’il fut, puisse avoir le temps de tout comprendre, tout analyser, tout décider, tout suivre…
Absurde…
Souvenir personnel de discussions avec des camarades restés dans la fonction publique et qui sont capables de théoriser pourquoi la centralisation est la garantie de l’efficacité : « Tu comprends, comme je ne suis pas impliqué, comme je ne rentre pas dans le fonds du sujet, je ne suis pas juge et parti, je peux donc décider en tout équité. »
Discours paradoxal qui revendique la méconnaissance en profondeur comme levier de performance, qui nie à celui qui est impliqué de savoir ce qu’il faut faire. Et après, on s’étonne de voir se développer des inconscients collectifs aberrants (voir notamment « Le fruit de nos inconscients collectifs : des jardins inaccessibles et des prisons insalubres ») !
Souvenir aussi de ces réunions à Matignon où, au début des années 80, on enchaînait les décisions sans se préoccuper de savoir si elles seraient mises en œuvre, le « métier » des cabinets ministériels étant la prise de décisions sans avoir à se préoccuper de la suite. Bien sûr, cela a dû changer. Probablement…
Souvenir récent enfin de mes entretiens avec différents chefs d’entreprises qui, dans le secret d’une discussion à 2, reconnaissent piloter à vue et ne plus vraiment savoir ce qui se passe.
Et notre Président et son aréopage immédiat, depuis la toute-puissance de son palais élyséen, aurait une vue perçante capable de tout embrasser, tout comprendre, tout décider. (lire aussi « Sarkozy est sincère, intelligent et efficace… mais il ne peut pas résoudre a lui seul tous les problèmes ! »)
Soyons sérieux et comprenons qu’ils sont comme nous tous un peu perdus et n’attendons plus de miracles du « sommet » : finissons-en avec Louis XIV. Il n’y a pas d’homme miracle.
A cette veille de Noël, j’ai un scoop pour vous : Zorro n’existe pas… mais je vous rassure, le Père Noël, lui, existe bien !
Joyeux Noël à tous les lecteurs !