21 oct. 2014

20 oct. 2014

COMMENT METTRE EN ŒUVRE LE LÂCHER-PRISE POUR RÉUSSIR LA COLLABORATION ET LE CHANGEMENT ?

Vidéo sur Caféine TV (2)
Les fourmis de feu grâce à leurs radeaux sont capables de créer collectivement de la stabilité dans l'incertitude. Et nous ?

17 oct. 2014

RECYCLER UNE GARE EN UN COCKTAIL BOURGEOIS-BOHÊME

So fashion
Drôle d’endroit découvert récemment Porte de Clignancourt à Paris : La Recyclerie, une ancienne gare reconvertie en un cocktail à dominante de restaurant, avec une pincée de nature et de mini-ferme, une louche d’atelier de bricolage.
Au bord des rails désaffectés, quelques tables qui transforment un ancien quai en terrasse, style guinguette revisitée. On se surprend à regretter qu’un vieux train tiré par une machine à vapeur ne passe pas.
Côté restaurant, une sorte de grande cuisine de ferme où le self est de rigueur avec l’apport de la technologie sans fil (une mini soucoupe volante buzze quand votre plat est prêt).
Et dans la journée, des ateliers divers. J’imagine des postures de yoga prendre place sur l’escalier, des potiers maculer les tables, ou des arcs à souder redonner vie à des lampes abandonnées.
Étrange donc…
J’y vois surtout le dernier témoignage du grignotage constant des anciens quartiers populaires de Paris. Comme un exemple vivant de la France Périphérique que je chroniquais dernièrement.
Quand le marché aux puces qui n’est plus qu’à un pas, va-t-il se retrouver transformé à un immense Ikea horizontal et en plein air ?

16 oct. 2014

ET SI L’INCERTITUDE ÉTAIT UNE BONNE NOUVELLE ?

Vidéo sur Caféine TV (1)
Sans incertitude, aucune création de valeur, pas de liberté individuelle et aucun besoin d’êtres humains dans les organisations !

15 oct. 2014

MON PORTRAIT EN VIDÉO

Vidéo sur Caféine TV (1)
12 courtes vidéos pour savoir tout ou presque sur mes activités professionnelles, politiques et mes idées essentielles

14 oct. 2014

VIVE LE DÉSORDRE

Pour une France 2.0 (4)
Commençons comme on peut et partout !
Autre point commun entre le livre de François Lainée, et mon approche du management par émergence, son approche du changement et du refus de l’ordre a priori.
Il dit : « Commencer petit, mais partout à la fois (et sans plan d’ensemble !) » et « La déclinaison de l’action au niveau le plus local possible, par des bases de données : Développer le mode d’actions par la base et la fourniture d’outils pour les citoyens : en faire un axe de développement de Nous Citoyens s’appuyant sur les Régions. »
Et j’ai, de mon côté, écrit dans les Radeaux de feu : « D’abord ne lancez pas une grande mobilisation générale, ne dites pas que le passé est révolu et que tout doit changer, ne faites pas le « Grand soir ». Non, il ne faut rien entreprendre de spectaculaire, mais viser une transformation de l’intérieur, qui, au début, sera invisible et se propagera… Ensuite, inutile d’avoir un plan d’ensemble figé et définitif, le cadre stratégique et les principes d’actions suffisent. Non, il faut multiplier des chantiers locaux, au départ sans lien entre eux, et les laisser se propager. C’est cette propagation qui les fera progressivement se rejoindre, et dessinera, au bout de quelques mois ou années, un schéma d’ensemble, schéma qui n’aura pas été conçu a priori, mais aura émergé. Comme pour le chemin qui se dessine de lui-même en observant où les pas ont écrasé l’herbe… »
Pour quelle ambition ?
Je finis mon patchwork par ses remarques sur le profil nécessaire des dirigeants politiques pour entreprendre un tel  changement : 
« En effet ces appareils (les appareils politiques actuels) sont tout entier tournés vers la prise du pouvoir, au sens de l’occupation des sièges d’élus et de décideurs publics… Quand on entre dans ce jeu les enjeux personnels deviennent prépondérants. Les idées deviennent naturellement des moyens. Et ce biais est naturellement d’autant plus fort que le parcours dans ces appareils a duré plus longtemps. Il me semble donc clair qu’il vaut mieux rechercher des dirigeants ouverts à la mentalité de France 2.0 sur des parcours qui ne passent pas (ou plus) par ce cœur du système politique actuel. »
Telle est la logique de mon engagement dans Nous Citoyens, car oui le passage d’une France monarchique à une France 2.0 ne se fera pas avec les organisations et les hommes politiques actuels.
Dernièrement, je discutais avec un jeune de 22 ans qui veut nous rejoindre : il était d’abord allé voir du côté de l’UMP, et il en était reparti en courant, devant l’ambition de jeunes aux dents déjà longues. Il lui avait même été dit : « Quoi ! Tu as 22 ans et tu n’es pas déjà dans l’écurie d’un futur gagnant ! ».
Une preuve de plus qu’il est urgent de changer la politique. 
C’est possible et nous sommes en train de le faire !

13 oct. 2014

ÉDUCATION ET NOUVEAU MODE DE MANAGEMENT

Pour une France 2.0 (3)
Comment faire émerger cette intelligence collective ?  Deux axes importants : avoir plus d’individus imaginatifs et créatifs et avoir un mode de management et d’organisation pertinents
Redonnons la parole à François Lainée.
Éducation et créativité
« L’environnement familial et scolaire de nos enfants favorise de façon écrasante l’apprentissage de l’obéissance plutôt que celui du questionnement et de la remise en cause. »
« Il y a donc un bénéfice social très important à donner plus de place à la créativité dans notre éducation scolaire, à donner une place au « pourquoi pas ? », à côté du « pourquoi ? » que nous enseignons si bien. »
Je retrouve là un écho de tout ce qu’a notamment développé Sir Ken Robinson, ce grand spécialiste de l’Éducation. Je lui ai consacré deux articles : « Nous éduquons des gens en dehors de leurs capacités créatives » et  « Cherchons à élever des penseurs créatifs, et non pas à éduquer de bons travailleurs ». Quel chemin à parcourir entre notre Éducation nationale et cette vision !
Une citation parmi d’autres issue des conférences de Ken Robinson : « Nous nous sommes précipités dans un modèle éducatif "fast food". Et cela appauvrit notre pensée et nos énergies autant que les fast foods détériorent nos corps. »
Où l’on parle d’entreprise
Quid maintenant du mode de fonctionnement de nos organisations publiques
« Cette façon de voir oublie un peu trop vite que ce siège est un droit à servir avant d’être un blanc-seing pour décider. »
« La finalité de l’entreprise c’est de se développer en produisant efficacement les biens et services pour ces clients. Mais n’est ce pas au fond la même chose pour les affaires publiques ? La finalité d’une organisation en charge d’un service public n’est-elle pas en principe de le rendre le plus efficacement possible pour le citoyen ? »
« Appliqué à la sphère publique ce principe remet le citoyen au centre du dispositif. Il est l’équivalent du client. Et ce serait donc de lui que devraient venir les meilleures idées sur la façon de faire évoluer les services rendus »
Vous avez dit management ?
Et enfin ce qui est presque un gros mot dans la sphère publique : le mode de management !
« Ne pas craindre d’avouer publiquement son ignorance pour chercher les meilleures solutions »
Plus généralement François Lainée insiste sur la nécessité de développer une culture des faits, et non pas seulement des opinions, et aussi sur l’importance de savoir se confronter au réel.
Ces deux aspects – connexion au réel et confrontation – sont au cœur de tous mes écrits. Pour ceux qui n’ont pas lu mes livres (j’imagine qu’il y en a encore pas mal parmi les lecteurs de ce blog !), vous pouvez aller voir la série d’articles liés à ce thème de la confrontation,  ou des faits.
(à suivre)

10 oct. 2014

AUTOMNE EN ÉTÉ

Temps déréglé ?
Août au Québec. Promenades multiples. Des marches qui s’emparent d’une sente, d’un ruisseau ou d’un murmure.
Chaleur un peu moite, transpiration. Aucune fatigue, car les pas sont lents et la foulée progressive.
Mon regard rebondit sur le paysage, ici un rocher, là de l’eau, et de partout des érables.
Parfois un trou noir temporel, un morceau d’automne surgissant, le rouge dans le vert.
Est-ce un dérèglement local, un apéritif avant la grande transformation, un arbre albinos ?
Interloqué, je m’arrête, m’imprègne de ces anomalies, accepte sans comprendre… avant de reprendre mon errance, calme et sans but.

9 oct. 2014

LA PUISSANCE DU COLLECTIF

Pour une France 2.0 (2)
Commençons donc notre promenade guidée au sein de France 2.0
Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument
« Le pouvoir propriétaire tend aussi à faire du poste visé le but, et des idées les moyens, au lieu du contraire hélas. »
« Pour les administrations, l’enjeu fondamental est celui d’exister, de se perpétuer. Car l’emploi y est garanti, mais pas l’activité. L’activité c’est à dire la liberté de faire et de produire ce dont on a envie, quelque chose dont on est fier. »
Un peu plus loin dans son essai, François Lainée aborde la propension des politiques à se contenter des effets d’annonce : les mots et le verbe deviennent le réel !
Ceci renvoie à un souvenir personnel qui date du temps, où j’étais au début des années 80, chargé de mission à la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale (DATAR). Ayant alors été un moment en charge du pilotage des actions portant sur ce que l’on appelait l’Arc Nord-Est (du Nord Pas de Calais à la Lorraine), j’avais vu comment le fait qu’un projet industriel ne se réalisait pas, était devenu une aubaine, car au lieu d’être annoncé une seule fois, nous pouvions à chaque fois le confirmer. Ainsi sa non réalisation loin d’être un problème était une bonne nouvelle, puisque les annonces pouvaient être multipliées !
La puissance des foules
Encore plus loin, François Lainée décrit comment la mise en œuvre d’une gestion municipale réellement participative avait permis à la ville brésilienne de Belo Horizonte de décoller à la sortie de la dictature militaire .
Ceci fait écho avec la démocratie des abeilles, et leur façon fascinante de prendre des décisions (voir les différents articles que j’ai écrits sur ce thème – notamment « la démocratie des abeilles », « l’esprit de la ruche », et aussi dans mon dernier livre Les Radeaux de Feu)
Autre observation faite par François Lainée, ce mouvement collectif pour qu’il puisse émerger efficacement, ne nécessite pas la participation de tous, mais de l’existence d’un nombre suffisamment élevé de leaders et de faiseurs-suiveurs, et de relations entre chaque catégorie (on retrouve ici à nouveau la logique de la démocratie des abeilles, où « l’esprit de la ruche » est conduit par le petit  groupe des abeilles exploratrices, puis grâce à un système qui permet à toutes de voter)
« En revenant enfin à la lecture humaine que nous donne cette image, cela veut dire d’abord que l’on peut obtenir des propriétés de conduction du changement avec des mélanges des trois comportements humains rappelés plus haut (leader, faiseur-suiveur, consommateur-non participant). C’est une première bonne nouvelle car la présence de ces trois caractères est universelle dans tous les groupes humains.
La seconde bonne nouvelle c’est que ce régime de conductivité peut être compatible, suivant les types de mélange, avec des proportions faibles de grains conducteurs. Comme les hiérarchies de nombre entre les trois groupes de comportement sont typiquement de l’ordre de 1% - 10% - 90%, cela laisse à penser qu’il n’est pas nécessaire que tout le monde devienne un faiseur suiveur ou un leader pour aboutir, demain, à une société beaucoup plus dynamique à se remettre en cause et à s’améliorer. »
(à suivre)

8 oct. 2014

AUX ACTES CITOYENS !

Pour une France 2.0 (1)
Au cœur des projets et de la vision de Nous Citoyens, se trouve la volonté de passer d’une monarchie républicaine à une France 2.0, c’est-à-dire une France non seulement résolument tirée par une vision du monde dans laquelle elle est plongée et pour lequel elle dispose de tous les atouts potentiels, mais aussi une France citoyenne qui tire parti de l’énergie de chacun et qui vit au temps des réseaux sociaux.
François Lainée, un des militants les plus actifs et les plus créatifs de notre mouvement, a écrit sur ce thème en fin 2013 un ouvrage décapant : « France 2.0 : Aux actes citoyens ! », sous-titré « Plaidoyer pratique pour une démocratie coopérative ». Il est accessible librement en ligne dans une première version qui date elle de 2012.
Pour ceux qui n’auront pas le courage de prendre le temps de le lire, je vais en quelques articles vous en livrer un patchwork, c’est-à-dire comme à mon habitude des extraits choisis que j’agrémenterai de quelques remarques ou questions personnelles.
Commençons par simplement reproduire l'introduction initiale :
« Le bateau France prend l'eau. Nos finances sont exsangues, notre modèle social sans doute insoutenable.
Et, de ce fait, notre bon vieux modèle de conduite des affaires publiques "le citoyen vote et délègue tout aux élus qui décident" arrive en fin de course.
Avant la catastrophe, il y a urgence absolue, au bénéfice de tous, citoyens et élus, à le réinventer.
Et cela est possible ! Car ce que nous vivons depuis des décennies n'est pas la seule voie. Il y a une autre approche, plus coopérative, plus exigeante aussi, où toutes les volontés d'agir au service du bien public se trouvent libérées. Elle porte le projet d'une société où le pouvoir des dirigeants est celui de faire faire, de faire avec les citoyens au lieu de faire tous seuls. D'une société où les citoyens engagés pourront changer les choses. Cette vision, en un mot, c'est France 2.0.
Les prémisses sont là, les outils pour aller plus loin sont là également.
A nous, si nous en avons le courage, de suivre ce chemin. »
Voilà un plaidoyer clair et net qui explique l’importance et la nécessite d’un mouvement comme Nous Citoyens !

(à suivre)