Pourquoi pas nous ? (1)
Dans son dernier livre, « Pourquoi pas nous ? », Xavier Fontanet, ancien président d’Essilor, dresse un tableau en phase à 100% avec la vision de Nous Citoyens et nos propositions : même vision sur l’objectif de réduction des dépenses publiques à atteindre – il va même lui jusqu’à la fixer à 250 Milliards d’euros – ; même affirmation que c’est non seulement possible, mais nécessaire ; même illustration par des exemples venus d’autres pays – Canada, Nouvelle Zélande, Allemagne et Suisse.
Ce qui ne gâche rien, c’est que c’est un livre concis et clair, factuel et très documenté.
Quelques extraits pour vous donner envie de le lire !
L’importance d’avoir un système public compétitif
« Le fait nouveau de la mondialisation est la mise en concurrence des sphères publiques. La productivité d’une entreprise dépend de son excellence opérationnelle mais aussi de la facilité d’opérer dans son pays ; chacun comprend que si dans un pays donné les impôts sont normaux, le marché du travail fluide, les coûts de l’entreprise dans ce pays seront plus bas que si la même entreprise travaille dans un pays hyper fiscalisé, où le marché du travail est inefficace. La sphère publique impacte clairement la compétitivité des entreprises. »
« Quatre idées sur la mondialisation
- Toutes les entreprises baignent désormais dans un environnement mondial.
- Il y a osmose entre sphère privée et sphère publique.
- La sphère sociale est évidemment de la partie, les syndicats doivent permettre un dialogue social harmonieux.
- Chaque pays a une image à l’étranger, résultat de celles que projettent les entreprises, l’État et les syndicats. »
L’importance de l’État
« Il ne s’agit pas de se passer de l’État ; sans un État qui assure la défense de la liberté et de la propriété, rien ne peut se faire ; il suffit d’avoir travaillé, ou plutôt d’avoir cherché à travailler, dans des pays sans État ou à État mafieux pour le comprendre : sans État, pas de société. Tous ceux qui lui consacrent leur vie de travail accomplissent une belle et noble tâche. Pas de doute, il faut un État ; simplement l’État doit intégrer la nouvelle donne concurrentielle en se repositionnant et la population doit elle aussi accepter ce changement. »
C’est possible !
« François Mitterrand et Jacques Chirac étaient conscients que la croissance n’était pas ce qu’elle devait être et que cela entraînait la montée du chômage, ils ont eu tous les deux la même phrase : « On a tout essayé. ». Oui… sauf la baisse de la dépense publique. Moins par moins faisant plus, arrêter un investissement à rentabilité négative est une bonne affaire. »
Quinze idées fausses auxquelles tordre le cou
1. « Nous, c’est différent ! »
2. « Il y a de l’argent, il suffit d’aller le prendre là où il est »
3. « L’argent de l’État »
4. « L’État ne peut pas faire faillite »
5. « On peut s’endetter puisque le taux d’intérêt est nul »
6. « Ce n’est pas grave si des gens partent, on fera sans eux »
7. « La baisse des charges, c’est un cadeau fait aux patrons »
8. « C’est un droit acquis »
9. « Nous avons le meilleur modèle social »
10. « Nos patrons ne sont pas bons »
11. « Le délocalisateur, c’est le patron »
12. « Moi, monsieur, je défends l’intérêt général ! »
13. « Ce n’est pas le bon moment ! »
14. « La mondialisation, ça nivelle ! »
15. « C’est un…, on sait déjà ce qu’il va dire »
(à suivre)