« Je vous donne une casserole, de l'eau froide et une plaque électrique en fonctionnement, me dit-il. Comment procédez-vous pour faire bouillir de l'eau ?
- Facile, lui répondis-je. Je mets l'eau dans l'eau dans la casserole et je pose le tout sur la plaque électrique. Peu de temps après, l'eau bouillera.
- Bien. Maintenant, au lieu de vous donner de l'eau froide, je vous donne de l'eau à 50°C. Vous avez toujours une casserole et une plaque. Comment procédez-vous cette fois pour faire bouillir l'eau ?
- Facile aussi. Je jette l'eau chaude pour me ramener au cas précédent ! »
Voilà le bon réflexe du polytechnicien : toujours se ramener à une situation connue …
Évidemment cette histoire est inventée et caricaturale. Si l'on me proposait de l'eau à 50°C, je me rendrai compte qu'il est encore plus facile de la porter à ébullition que de l'eau froide.
Mais posez-vous la question suivante : dans vos activités quotidiennes – professionnelles comme privées –, analysez-vous une nouvelle situation telle qu'elle est, ou cherchez-vous à retrouver en elle ce que vous avez déjà rencontré et vécu ?
Attention à ne pas vous laisser berner par une trop grande expertise : à force de savoir très bien « faire bouillir de l'eau froide », on peut ne pas comprendre les possibilités ouvertes par une « eau chaude ».
Apprenons à faire le vide et à ne mobiliser notre expertise qu'a posteriori.
(Sur ce thème voir aussi :
- « Pourquoi l'entreprise doit apprendre à faire le vide »
- « Comment lire derrière les apparences ? »
- « Quand on se pose une question qui n'existe pas »
- « Quand l'entreprise est trompée par sa trop grande expertise »)
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