31 août 2009

APPRENDRE À NE PAS LUTTER CONTRE L’INCERTITUDE MAIS À CONSTRUIRE AVEC ELLE

Du « Neuromanagement » au « Lâcher-Prise »

Voilà le temps de la rentrée. Tous les média - télévision, radios, journaux, … - rivalisent de nouvelles formules, nouvelles maquettes ou nouvelles émissions.

J'ai pensé que, moi aussi, il était temps de changer quelque chose à mon blog né il y a maintenant un an. Alors j'ai changé… le titre. Ce n'est apparemment pas un grand changement et sa mise en œuvre a été rapide : facile de faire passer le titre de « Neuromanagement » à « Lâcher-prise pour diriger », et le sous-titre de « Pour tirer parti des inconscients de l'entreprise » à « Savoir tirer parti de l'incertitude ».

Mais ce changement n'est pas simplement affaire de circonstance, il exprime une évolution de mes réflexions et de mon blog.

Né fin septembre 2008, à l'occasion de la sortie alors imminente de mon premier livre « Neuromanagement », il s'est trouvé logiquement centré sur la thématique de mon livre : en quoi, comme pour un individu, une entreprise est largement mue par des processus inconscients, et pourquoi on ne peut pas être efficace sans eux. Une phrase résumait assez bien mon point de vue d'alors : « être irrationnel, c'est nier l'importance des processus inconscients ; être rationnel, c'est apprendre à en tirer parti. »

Progressivement, au fil des mois, et singulièrement depuis le printemps, j'ai élargi le champ de mes réflexions et me suis progressivement intéressé à la problématique de l'incertitude. J'ai voulu creuser deux pans de cette problématique :

  • L'incertitude est-elle la marque de l'incomplétude de nos savoirs ou est-elle une partie irréductible du fonctionnement de notre univers ?
  • Si elle est irréductible, si elle est un des constituants de notre monde, comment alors manager sans lutter contre elle, mais en en tirant parti.
Ces réflexions ont commencé à se traduire dans bon nombre de mes articles sur ce blog. L'été a été propice à une cristallisation : l'énergie vitale de la jungle thaïlandaise et la force tranquille du Mékong m'ont apporté une aide précieuse (ces trois photos vous en donneront une idée...). Me voici de retour avec un nouveau livre déjà fort avancé et un plan structuré. Les semaines qui viennent vont être consacrées à la finalisation de l'écriture. L'objectif est une parution au cours du premier trimestre 2010.

D'ici-là, je vais maintenir ce blog aussi actif qu'avant l'été, c'est-à-dire un article par jour en semaine. Ces articles vont vous donner un avant-goût de mon livre et me serviront aussi à chercher à susciter des réactions pour m'aider dans ma rédaction finale. Je ferai aussi quelques billets d'humeur ou d'humour au hasard de mes rencontres.

Voilà donc pourquoi ce changement de titre. Il correspond au titre de mon prochain livre et exprime l'idée que, face à l'incertitude et aux aléas, il faut apprendre à lâcher-prise pour ne pas se laisser emporter par les courants et pour arriver à se diriger.

Je ne recommande pas face à l'incertitude de renoncer à toute action, à tout projet. Bien au contraire.

Je ne pense pas non plus que la solution puisse être dans le recours à des cartomanciennes ou à des lectures dans des marcs de café.

Non, des voies sérieuses sont possibles. Voilà, ce dont je vais vous parler à partir de maintenant : pourquoi lutter contre l'incertitude c'est inefficace, car c'est lutter contre la logique de notre monde ; comment s'appuyer sur elle pour construire des stratégies efficaces et résilientes.

2 commentaires:

DMF49 a dit…

Bonjour,

Je regrette ce changement de perspective, car l'approche précédente fondée sur un modèle d'entreprise non uniquement rationnel, pouvait conduire plus naturellement, de mon point de vue, à une approche 'thérapeutique' utilisant, après adaptation, les acquis des méthodes analytiques ou cognitives.
Le lâcher prise, me paraît dans ce cadre être plus une attitude ou un entraînement en réponse à une situation quelconque, qu'un modèle fondateur d'une réflexion globale d'interprétation de notre environnement.
Ma réaction montre bien que le lâcher prise n'est pas spontané.
Merci pour votre chronique
Dominique

Robert Branche a dit…

Je me suis probablement mal exprimé : il ne s'agit pas d'un changement de perspective, mais d'un approfondissement et d'un élargissement. Je ne renie rien de tout ce que j'ai écrit dans mon 1er livre ou sur mon blog.
Cet approfondissement m'a amené plus largement à l'incertitude, incertitude qui est ce avec quoi il faut apprendre à vivre et diriger.
Ceci passe de mon point de vue par le lâcher-prise, qui n'est, comme vous le mentionnez, qu'une technique et non pas un modèle.
Mais à vrai dire, je ne crois guère aux modèles...
D'où le nouveau titre de mon blog, qui, comme tout raccourci, prête à des confusions...
En fait pour mon prochain livre, le titre devrait être "Seule l'incertitude est certaine", ce qui est le coeur de ce que je veux dire, l'expression "Diriger en lâchant-prise" étant le sous-titre (donc le moyen...).
Mais j'ai pensé, peut-être à tort, que ce n'était pas un bon titre de blog