Autant dans la publicité pour Nespresso, Georges Clooney exprime le calme et la tranquillité, autant dans son dernier film « In the Air », il est la caricature du cadre courant sans arrêt d'un bout des États-Unis à l'autre.
Quand, pour Nespresso, il dit « What else », ce n'est pas pour changer. Bien au contraire, c'est pour exprimer qu'il a enfin trouvé ce qu'il cherchait. Plus de raison de changer, tout est parfait. Implicitement, il exprime aussi lui-même le choix parfait : Georges Clooney incarne un idéal masculin.
Dans « In the Air », à l'inverse, il est toujours entre deux avions, deux rendez-vous. Il n'envisage pas de s'arrêter même un instant, son appartement est vide et tout ce qu'il a tient dans sa valise. Son cadre de vie idéal, c'est la cabine d'un avion ou la chambre d'un hôtel.
Il a même théorisé son mode de vie et tient des conférences autour du sac à dos : êtes-vous capable de mettre tout ce à quoi vous tenez dans un sac à dos ? Si oui, vous êtes libre ; si non, vous avez des entraves. Lui, il n'a pas d'ami, pas d'amour, pas de possession. Rien. Donc il est libre.
Libre de bouger tout le temps, de courir toujours plus vite… mais pour rien. A chaque fois qu'il a obtenu quelque chose ou est arrivé quelque part, il dit « What else ? » et repart… In fine, il s'apercevra du vide de sa vie… mais trop tard.
Ce film est une métaphore de notre civilisation : je ne vois autour de moi que des gens qui courent sans cesse. Si, comme je l'ai déjà écrit souvent (voir la série d'articles autour du temps), c'était une preuve d'efficacité, nous vivrions dans un monde parfait !
Attention donc à ne pas nous tromper sur la réponse à apporter à « What else » : comprenons que c'est plus pour nous faire comprendre que le mouvement est souvent illusoire… Ne le remplaçons pas par "What's next" !
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