TÉLESCOPAGE ENTRE BOUDDHISME ET INCERTITUDE
Rebond entre d’une part la vision bouddhiste de l’évanescence des choses et de l’illusion de l’identité, et d’autre part le principe d’incertitude d’Heisenberg et l’emboîtement de la matière jusqu’aux cordes de l’infiniment petit…
Souvent on s’arrête aux apparences, à ce que l’on voit, à ce que l’on croît… et on oublie la réalité qui est derrière, cachée, sous-jacente.
Comprendre suppose souvent d’abord de se défaire de ce que l’on sait…
L’Art de la méditation de Matthieu Ricard (Nil Éditions 2008) :
« On compare l’esprit à un singe captif qui s’agite tant et si bien qu’il s’entrave lui-même et se trouve incapable de défaire ses propres chaînes. » (p.30)
« Transportons-nous maintenant au cœur de la rose et imaginons-nous sous l’aspect d’un atome. Nous n’existons plus que sous la forme de trajectoires énergétiques dans un monde kaléidoscopique, au sein d’un tourbillon de particules qui traversent un espace presque entièrement vide. » (p.107)
L’Univers élégant de Brian Greene (Folio essais 2000) :
« L’onde d’un électron doit se comprendre en termes de probabilité. Les endroits où l’amplitude de l’onde est élevée sont ceux où on a le plus de chances de trouver l’électron… L’Univers obéit à un modèle mathématique précis et rigoureux, mais qui ne détermine que la probabilité d’occurrence d’un futur possible – ce futur n’étant pas forcément celui qui se réalise. » (P.180-183)
« Le mouvement des particules microscopiques se déchaîne lorsqu’elles sont examinées et confinées dans les régions toujours plus petites de l’espace. » (p.194)