La France Réconciliée (4)
Pour une réduction de la dépense publique
« Nous devons ouvrir deux chantiers en parallèle : L’un vise à réduire nos dépenses et à mettre notre organisation publique en situation de retrouver un équilibre budgétaire durable. (…) L’autre chantier, que nous devons traiter concomitamment, vise à redonner du souffle à nos entreprises. »
« Concernant les coups de rabot, pour reprendre la métaphore du moteur, c’est un peu comme si l’on allégeait une à une à coups de lime les pièces du moteur, pour que la voiture pèse moins lourd sur les amortisseurs défaillants. Le moteur, autant détérioré, deviendrait extrêmement fragile et la voiture perdrait son équilibre d’origine. »
« Plusieurs chiffes témoignent de ce handicap, celui de la dette, qui atteint 1 986 milliards d’euros, et celui du poids de la dépense publique dans notre PIB, qui représente aujourd’hui 57,1 %. Sans compter nos engagements « hors bilan » comme les retraites ou ceux pris au titre des partenariats publics/ privés qui augmentent de plus de 2 000 milliards la dette réelle de notre pays. (…) La part de la dépense publique des pays de la zone euro est de 47 % du PIB. »
« Le premier concerne le statut de la fonction publique. Rien ne justifie aujourd’hui, à part les services de défense et de sécurité, que nous maintenions un statut dérogatoire pour près de six millions de fonctionnaires – ce qui représente plus de 20 % des emplois en France. (…) Un autre levier à réformer est celui de l’État providence. Il représente une contribution financière annuelle de plus de 650 milliards d’euros. Même si la protection de l’individu, de l’enfant jusqu’à la personne âgée, est inscrite dans notre Constitution, nous devons revisiter en profondeur les contours et les conditions de l’intervention de l’État providence. (…) Le troisième levier d’économie de nos dépenses concerne les services publics. L’écart entre le niveau de satisfaction des Français pour leurs services publics, conforme à la moyenne des autres pays, et celui de nos dépenses publiques, plus élevé que la moyenne des autres pays, doit nous amener à nous interroger sur leur efficience autant que sur leur coût. (…) Enfin, le dernier levier est celui de l’organisation territoriale. (…) Une nouvelle définition des échelles de gouvernance , une bonne répartition des compétences, une politique intelligente de contractualisation avec l’État et une réforme des institutions nationales permettraient d’engager plus de 50 milliards d’économie en rythme annuel.
Pour davantage de compétivité
« Cette réduction de l’IS pourrait être financée par une remise à plat de tout ou partie des aides aux entreprises, dont certaines relèvent davantage de l’effet d’aubaine que d’un véritable dispositif d’incitation. »
« C’est d’abord sur le droit du travail, et son fameux code de plus de deux mille pages, que nous devons agir courageusement. En réformant le code du travail et en simplifiant le contrat à durée indéterminée. En effet, la rigidité de ce contrat dissuade actuellement En réformant le code du travail et en simplifiant le contrat à durée indéterminée. En effet, la rigidité de ce contrat dissuade actuellement. »
« L’État et les collectivités locales doivent impulser un vaste programme d’investissement d’avenir : La priorité concerne la modernisation des infrastructures de transport. (…) La deuxième orientation de ces investissements d’avenir doit s’appliquer à la modernisation de l’ensemble des politiques d’enseignement et de recherche. (…) Un autre domaine sur lequel devraient porter nos investissements d’avenir est celui de la culture. (…) Le soutien aux entreprises innovantes est également un des axes fondamentaux d’une politique de qualification des générations futures. »