19 févr. 2015

ARRÊTONS DE DÉMÉNAGER LE TERRITOIRE !

Pour un nouvelle Délégation à l’Aménagement du Territoire
Lors de son retour au pouvoir, une des décisions majeures du Général de Gaulle a été de lancer une politique ambitieuse d’Aménagement du Territoire. Confiée initialement à une personnalité politique de premier plan, Monsieur Olivier Guichard, la Délégation à l’Aménagement du Territoire et à l’Action Régionale a défini et porté cette politique.
Malheureusement l’élan initial s’est progressivement éteint, et la politique d’aménagement du territoire s’est petit à petit éteinte. En effet, imaginée dans la logique des Trente glorieuses où il s’agissait d’orienter la croissance économique et mieux répartir les emplois, elle n’a jamais su se repenser dans le contexte d’un monde globalisée et d’une croissance faible, voire nulle. Conçue aussi aux temps d’un État central et tout puissant, elle n’a su que maladroitement se mettre au goût du jour d’une France décentralisée.
Et ce n’est pas la fusion récente de la Datar au sein du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires qui sera de nature à la relancer. L’intitulé « Commissariat » est en soi déjà l’annonce d’une logique de gestion, ou pire de contrôle. Et quant à croire que le développement des Territoires passera par leur égalité…
Pourtant il y a urgence !
Le livre récent de Christophe Guilluy, La France périphérique, montre en effet que la cohésion territoriale a volé en éclats. Ce n’est plus comme dans les années 60, Paris et le désert français, mais les villes moyennes abandonnées.
Relancer une politique d’aménagement du territoire est une priorité si nous voulons à nouveau tous refaire société ensemble, et tirer parti des avantages offerts par la diversité de notre territoire.
Cela passe par deux conditions :
- De grandes régions qui, centrées autour de villes métropoles, utilisent l’énergie de leur connexion à l’économie mondiale pour irriguer tout leur territoire. Car le nouvel Aménagement du Territoire ne sera un succès que s’il part des forces locales,
- Un État recentré qui remaille le territoire avec de grandes infrastructures reliant les villes entre elles et la France au monde. Ceci suppose d’articuler les ports avec leur hinterland et de mailler les différents modes de transport entre eux.
Pour cela, pourquoi ne pas revenir aux sources en réinventant une Délégation à l’Aménagement du Territoire ? Une structure légère et politique pour incarner, animer et conduire une stratégie de long terme en matière d’infrastructures. Une structure qui laisserait aux Régions le soin de la mettre en œuvre et de l’enrichir, d’où l’abandon de « l’Action Régionale » dans son intitulé.
Car enfin, n’est-ce pas une des premières responsabilités d’une politique nationale que de penser et dessiner le territoire afin que chacun puisse s’y développer mieux et de façon harmonieuse !

18 févr. 2015

SORTIR DU DILEMME DU PRISONNIER

La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (8)
Madame la France, non seulement vous êtes droguée à la dépense publique, non seulement vous êtes la reine des trous, non seulement vous êtes la championne de la centralisation inefficace, mais vous jouez bien maladroitement au dilemme du prisonnier.
De quoi s’agit-il ? De l’histoire classique des deux malfrats qui viennent d’être arrêtés, car suspectés d’un cambriolage. Le commissaire de police est convaincu qu’ils ont fait le coup, mais il ne dispose d’aucune preuve. Aussi fait-il pression sur chacun des deux pour qu’il se dénonce, ce avec une carotte à l’appui : le premier qui parle aura sa peine divisée par deux. Si les deux se taisent, ils repartiront libres. Oui, mais si l’un parle, mieux vaut être le premier… Alors parler ou ne rien dire ? Le choix va dépendre de la confiance que chacun a en l’autre. 
Madame la France, quand je regarde la relation chez vous entre systèmes public et privé, j’ai l’impression que l’on y joue à ce jeu-là, et sans faire confiance à l’autre : Les chefs d’entreprises et les cadres du privé se plaignent du secteur public, et les dénoncent volontiers ; les responsables publics critiquent sans cesse le privé, et inventent chaque jour de nouvelles règles et lois pour le contraindre. 
Et si on changeait la règle du jeu, et si l’on pariait sur la confiance ?
Car voyez-vous, Madame la France, il n’y a ni gentils, ni méchants. Les fonctionnaires, les ouvriers, les cadres supérieurs ou les chefs d’entreprises ne sont pas des hommes et des femmes à abattre. Tous les politiques ne sont pas pourris. 
Tous ensemble ils vous construisent, Madame la France. C’est avec eux, tous ensemble réunis, que vous réussirez ou échouerez.
Sortez vite par le haut du dilemme du prisonnier, et apprenez à chacun à faire confiance à l’autre. Pour cela, une urgence : recréer du lien entre eux… et sortez de votre addiction à la dépense publique et à la centralisation.
Il est plus que temps. 

17 févr. 2015

LES MÉFAITS DE LA CENTRALISATION

La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (7)
Simplement dans notre mode hyperconnecté, où les incertitudes ne sont plus locales mais se propagent d’un bout à l’autre de la planète en une fraction de seconde, où les entreprises fonctionnent de plus en plus en réseau, où démêler les fils des interdépendances est un leurre, comment un seul homme pourrait-il faire les bons choix ?
L’idée d’être sauvée en remontant des barrières et des protections autour de vous, ne marche que dans le village gaulois d’Astérix. Les connexions sont trop profondes, fines et entrelacées pour qu’un tel isolement soit réaliste. Et n’oubliez pas qu’en plus, Astérix dispose d’une arme que vous n’avez pas : la potion magique !
Non, Madame la France, comprenez que c’est dans la décentralisation que se trouve la réponse à vos maux les plus profonds. D’ailleurs cet homme miracle, que vous rêvez de voir revenir, le Général de Gaulle, il l’avait lui-même compris. Car en 1969, c’est ce qu’il voulait entreprendre. Mais vous ne l’avez pas laissé faire, et l’avez remercié. Si seulement vous lui aviez fait confiance, peut-être aurait-il construit cet État recentré, fort et ramassé qui vous est nécessaire. Et aujourd’hui paradoxalement, c’est à lui que vous aimeriez confier les clés, mais non pas pour mettre en œuvre cette décentralisation, mais pour vous sauver comme il l’a fait en 40, 45 ou 58…
(à suivre)

16 févr. 2015

LE MIRAGE DE L’HOMME MIRACLE

La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (6)
Je pourrais multiplier les exemples à l’infini. Chez vous, Madame la France, l’argent public, on a un peu tendance à le gaspiller. Un peu comme dans les lampes à incandescence, versus les lampes LED : elles chauffent et éclairent moins bien. Si seulement vous arriviez à passer à un service public LED : un meilleur service pour un moindre coût !
À part la dépense publique – et vous allez voir que cela va de pair –, vous avez une autre drogue : l’homme ou la femme miracle. Votre histoire en est jonchée, et vous ne pouvez pas ne pas en être nostalgique : Louis XIV, Napoléon, De Gaulle pour ne citer que les plus fameux. Vous oubliez très vite leurs mauvais côtés, pour ne plus vous rappeler que du meilleur. Qui vous en voudrait ? 
Seulement du coup, dès que vous rencontrez un problème – et en ce moment, vous êtes gâtée de ce côté-là ! –, vous en appelez à un homme ou une femme miracle. Un sauveur, un Zorro politique qui, de la pointe de son épée, va tout résoudre. C’est une deuxième drogue qui va de pair avec celle de la dépense publique. Car ce sauveur, vous l’imaginez tout puissant, décidant de tout, capable de savoir quels seront les investissements d’avenir, comment arrêter les gaspillages publics, quel devrait être le programme d’enseignement de la maternelle jusqu’aux études supérieures, sans oublier le travail manuel et la relance de la culture. Un magicien à qui, de bon cœur, vous allez confier encore un peu plus vos économies.
(à suivre)

13 févr. 2015

RESSOURCEMENT

Tapi
Lisse, si lisse.
Ne pas bouger, ne pas nager.
Surtout pas, me fondre dans le silence.
Lisse, si lisse.
Le ciel et l’eau ne sont que points de vue.
Les arbres regardent leurs reflets,
A moins que ce ne soit l’inverse.
Le ciel et l’eau ne sont que points de vue.
Les minutes se font heures.
Tel un crocodile qui, des jours durant,
Guette sa proie, j’attends.
Les minutes se font heures.
Je bois l’énergie de la vie qui m’entoure.
Perdu au cœur de la jungle thaïe,
Lové dans la couette de la chaleur de l’eau,
Je bois l’énergie de la vie qui m’entoure.
(Photos prises en août 2009 dans le Nord de la Thaïlande, à l’hôtel Phu Chusai)

12 févr. 2015

LES PUITS SANS FOND

La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (5)
Abandonnons les avec leurs œuvres d’art inutiles, et parlons de la formation professionnelle. Savez-vous Madame la France que vous dépensez vingt-cinq milliards d’euros de plus que des pays comparables pour ne pas avoir des salariés formés ? Vous trouvez cela normal. Le député Nicolas Perruchot, lui, a un avis catégorique : sa réponse est non. Et son avis est fondé, puisqu’il a rédigé un rapport parlementaire sur le sujet. Vous n’êtes pas au courant ? C’est vrai que ce rapport n’est jamais sorti. D’habitude, les rapports chez vous, on les enterre une fois qu’ils ont été publiés, celui-là était tellement un brulot que l’on a empêché sa parution. Heureusement que le journal Le Point a réussi à en avoir un exemplaire et l’a mis en ligne. Instructif. Bel exemple de gaspillage d’argent public… qui n’est pas perdu pour tout le monde. À ce cher, très cher, très très cher paritarisme. Les syndicats patronaux comme des salariés se nourrissent à sa sève juteuse. Une autre entreprise de trou, non ?
Et que dire du logement. Année après année, les aides fiscales viennent s’ajouter les unes aux autres. À chaque fois, plus intelligemment pensées et articulées. Normal avec autant d’experts ayant officié sur leurs fonds baptismaux. En plus, il y a des offices HLM, et des lois pour contraindre à la création de logements sociaux. Et je ne parle pas de la profusion des normes. Résultat : de moins en moins de logements, de plus en plus chers. Là encore vingt-cinq milliards d’euros au bas mot qui partent en fumée. Perdus dans les airs. Un autre trou…
Allez, je ne résiste pas à vous parler de la dernière perle publique : le musée des Confluences de Lyon. Avec son budget initial multiplié par cinq, il est un sérieux candidat pour le Guinness des records du plus grand dérapage de la dépense publique ! À l’arrivée, plus de trois cents millions d’euros d’investissement, soit le double du coût de musée Guggenheim de Bilbao, et un déficit de fonctionnement de quinze millions d’euros par an. Pas mal, non ? Reste à espérer des retombées exceptionnelles. Mais il est vrai que l’on ne pourra pas y aller en voiture, puisqu’il n’y a pas de places de parkings de prévues. Normal puisque des technocrates en chambre ont décidé que l’on n’y accèderait qu’en transport en commun. Pas mal pour un musée situé au bord d’une autoroute, non ? Quel beau trou !
(à suivre)

11 févr. 2015

LES RONDS-POINTS OU LES ŒUVRES D’ART INACCESSIBLES

La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (4)
D’abord, parlons de vos ronds-points. Je sais, ce n’est pas bien important, et finalement ce qui est dépensé dans les ronds-points, c’est peu de chose. Mais attendez donc d’écouter ce que j’ai à vous dire. Au milieu de ces ronds-points, on trouve selon les cas, des mini-musées, des succédanés de jardin public, ou des constructions indéfinissables. Toutes ces œuvres ont une caractéristique commune : elles sont inaccessibles, puisque des voitures tournent constamment autour. C’est le propre d’un rond-point, non ? Alors pourquoi diable les avoir mises au milieu ? D’autant plus que souvent, à cause de ces superstructures, on ne voit plus l’autre côté, ni donc l’arrivée éventuelle d’une voiture, limitant ce qui est la raison d’être d’un rond-point, la sécurité. 
Cet argent qui est mis dans les ronds-points, ne croyez-vous pas qu’il serait plus utile ailleurs ? Je vous laisse choisir : dans les écoles, la justice, les prisons… ou alors dans la poche des Français. Comment peut-on penser que de telles dépenses publiques puissent être créatrices de valeur ? Finalement avec vos ronds-points, vous n’êtes pas si loin de la folie des trous…
(à suivre)

10 févr. 2015

AU PAYS DES TROUS MAGIQUES

La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (3)
Alors asseyez-vous un moment, Madame la France, et écoutez-moi. Je vais vous raconter une histoire dans laquelle vous allez peut-être vous reconnaître. Du moins, je l’espère. Car voyez-vous, Madame la France, cette histoire, c’est la vôtre. La nôtre, puisque moi aussi je suis Français.
Laissez moi commencer par vous parler du miracle des trous. Il était une fois un pays qui avait un très grave problème de chômage. Pourquoi ? Parce qu’il n’y avait plus assez d’activité. Alors le Président de ce pays qui était un homme très sage et très puissant, eut une idée : il créa deux entreprises, l’une qui creusait des trous, l’autre qui les bouchait. Il mit à la tête de chacune un homme de confiance. Et le miracle advint : plus la première se développait, plus la seconde avait du travail. Et réciproquement. En un rien de temps, le chômage fut résorbé. Partout on creusait, partout on bouchait.
Oui, à votre regard, je vois bien que vous trouvez mon histoire stupide, et que vous pensez que je me moque de vous. Tout le monde sait bien que l’économie réelle ne se développe pas ainsi. Pour que le chômage baisse durablement, l’activité des entreprises d’un pays doit créer une valeur réelle. Or creuser des trous pour les reboucher, cela n’en crée pas. Vrai. Mais laissez-moi maintenant vous parler de quelques exemples issus de ce qui se passe dans votre pays.
(à suivre)

9 févr. 2015

LA GUEULE DE BOIS DE LA FRANCE

La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (2)
Depuis tant de matins, la France se lève avec une solide gueule de bois. Depuis tellement d’années qu’elle fait la fête grâce à la dépense publique. Quand elle a un problème, c’est sa recette miracle. Trop de chômeurs ? Qu’à cela ne tienne, on va augmenter les allocations. Pas assez de logements ? Qu’à cela ne tienne, on va inventer une aide fiscale de plus. Trop de pauvreté ? Qu’à cela ne tienne, on va augmenter les allocations. Combien de verres de dépense publique avons-nous bus ? Impossible de les compter. Tout est flou.
Et la France sait appliquer le diction populaire : elle soigne le mal par le mal. Si elle a la gueule de bois, s’il n’y a plus assez d’emplois, si tous les déficits explosent, si la dette est abyssale, c’est parce que la dépense publique est insuffisante. Un peu plus de dépense publique, et vous verrez, mon bon Monsieur, la croissance va repartir et nos problèmes avec. Allez encore un petit verre, et Madame la France, vous vous sentirez mieux !
Oui, mais, Madame la France, voilà déjà longtemps que vous avez dépassé la dose admissible. La dépense publique, c’est votre drogue, votre héroïne, votre shoot. Vous êtes groggy, et vous errez dans les avenues de la mondialisation. Vous êtes dépendante, vous ne savez plus diminuer la dose. Et pourtant il va falloir. Non, vous ne croyez pas ? C’est vrai que votre addiction est telle que vous ne percevez même plus les dégâts.
(à suivre)

6 févr. 2015

DÉSERT

Solitude indienne
Chaud, si chaud. Sec, si sec.
L’air n’est même plus brûlant, juste manquant.
Les pas se font glissements, les voix se sont éteintes.
Chaud, si chaud. Sec, si sec.
Juste du sable, juste des pierres.
Pas de vie, ou si peu. Pas d’arbres ou si peu.
Je suis seul, perdu comme en enfer.
Juste du sable, juste des pierres.
Rien ne bouge, rien ne murmure.
De part et d’autre, jetés à plat,
Les rocs se font lits, les rocs se font murs.
Rien ne bouge, rien ne murmure.
Personne ne me voit, personne ne me suit.
Devant comme derrière, collés par ma sueur,
Mes instants se font vie, mes instants se font temps.
Personne ne me voit, personne ne me suit.
(Photos prises en août 2008 en Inde, à Jaisalmer)

5 févr. 2015

GUEULE DE BOIS

La gueule de bois de la dépense publique ou la nécessité de sortir d’une addiction française (1)
Certains matins, je me lève, probablement comme vous, avec une solide gueule de bois. Trop fait la fête la veille au soir, trop de mauvaises habitudes aussi probablement. Alors je me traine lamentablement. Envie de rien, même sortir du lit est un cauchemar, se faire un café un chemin de croix. Souvenir de la veille, des rires et des chants, de l’alcool qui a coulé à flot, de cette cigarette acceptée, puis d’une autre. Combien ? Tout est flou.
Selon le dicton populaire, il faut soigner le mal par le mal. Devrais-je ouvrir une bouteille ? Pas raisonnable. Finalement, je m’extrais petit à petit de ce brouillard. L’énergie revient lentement, le mouvement renaît, et la cafetière cesse d’être un obstacle…
Jusqu’à la prochaine soirée où je replongerai. Pourquoi se priver de ces moments de convivialité ? À cause des gueules de bois du lendemain ? Pas de raison, du moins tant que je ne dérape pas, tant que je ne cours pas après une escalade des doses. Sinon, bienvenue au pays des addictions dangereuses, sur la pente savonneuse de la descente aux enfers où la gueule de bois ne cesse plus et devient un état permanent. Jusqu’à la dose finale, la dernière. Un verre de trop…
(à suivre)

4 févr. 2015

OSER UN VRAI CHANGEMENT

Dépense publique et refondation de la France (5)
Une autre priorité pour refonder la France, est de sortir le paritarisme car cela fige toute évolution structurelle. Et un brin de synthèse pour finir cette série d’extraits ne fait pas de mal !
Sortir le paritarisme de la gestion
On ne pourra refonder la France qu'en sortant le paritarisme de la gestion.


Les Piliers pour une refondation
En synthèse, quels sont les piliers pour une refondation de la France

3 févr. 2015

SAVOIR TOUT REMETTRE EN CAUSE… OU PRESQUE

Dépense publique et refondation de la France (4)
Refonder la France ne peut se faire par étape, ceci suppose une action simultanée sur la plupart des plans. Et s’attaquer à une refonte de nos organisations territoriales est une priorité.
Pour une approche systémique
On ne pourra refonder la France qu'en s'attaquant à tous les sujets à la fois.


Pour une organisation territoriale simplifiée
Passer à de grandes régions et de grandes communes pour pouvoir réellement décentraliser, faire des départements des échelons déconcentrés des régions

2 févr. 2015

LES VERTUS DU « LED »

Dépense publique et refondation de la France (3)
On peut produire de la « lumière » en consommant moins d’énergie… à condition de se fixer les bons niveaux d’objectifs. 
Vers une France LED
Une lampe LED produit une meilleure lumière en consommant moins d'énergie. De même, il nous faut passer à une France LED, de meilleurs services publics à moindre coût.


Se fixer le bon objectif
Savoir se fixer le vrai niveau d'objectif pour déclencher la refondation nécessaire.

30 janv. 2015

FIN DE PARTIE

Mon tombeau
Qui suis-je à le regarder ? Rien qu’un voyeur de passage.
Lui aérien, lunaire, ne marche pas, il flotte.
Même le Taj Mahal ne se fait que silhouette, arrière-plan,
Un décor pour celui qui est le roi des lieux, un enfant Dieu.
Le sablier est figé, rien ne va plus, les jeux sont faits,
À la roulette de ma vie, je sais que j’ai tout perdu.
Il est l'enfant venu me cueillir, rien n’y fera,
Inutile de tenter l’escapade ou la fuite. Aucune issue.
Le ciel est bleu, le marbre blanc, le vent calme,
Tout passant ne sentirait rien à la tension qui n’est que mienne.
Bientôt l’elfe s’arrêtera, se tournera vers moi et d’un regard,
Mettra fin à ce temps qui, jusqu'à présent, coulait en moi.
Qui étais-je à le regarder ? Rien qu’un mortel de passage.
Lui aérien, lunaire, s’est arrêté et me sourit.
Même le Taj Mahal se fait petit, évitant d’être témoin
Du cri qui m’échappe, au moment où je m’effondre.

(photo prise à Agra en août 2008)

29 janv. 2015

SORTIR DE NOS MAUVAISES HABITUDES

Dépense publique et refondation de la France (2)
Pour centrer la Dépense publique sur une réelle création de valeur, il faut sortir de l’opposition entre public et privé, et ne plus accepter que la France soit « ingouvernable ». 
Le Dilemme du Prisonnier : Privé et Public doivent réapprendre à se faire confiance
Il ne sert à rien de dénoncer l'autre le premier. Le mieux est de lui faire confiance.


Le tas de spaghettis
La France actuelle n'est pas un millefeuille, mais un tas de spaghettis. Pour refonder la France, il ne faut donc pas partir de l'existant, mais d'une vision.

28 janv. 2015

POURQUOI LA DÉPENSE PUBLIQUE PEUT DÉTRUIRE DE LA VALEUR

Dépense publique et refondation de la France (1)
Le 5 janvier dernier, j’ai fait une conférence à Nantes sur le thème « La réduction de la dépense comme moteur de croissance et d’emploi ». 
Elle a été filmée avec un smartphone, donc pas mal de bruit de fond et une qualité d’image improbable, mais une intervention qui fait le point sur un sujet clé aujourd’hui. J’en ai tiré quelques extraits que je vais diffuser sur ce blog dans les jours qui viennent.
Tout d’abord deux vidéos sur la Dépense publique et pourquoi elle peut détruire de la valeur
La Dépense publique : crée-t-on de la valeur en creusant des trous ? 
La dépense publique ne sert à rien quand elle construit des jardins inaccessibles au milieu des ronds-points, dépensent des milliards dans la Formation professionnelle ou le logement pour n'avoir ni l'un, ni l'autre...


La Dépense publique : Pourquoi la centralisation pose problème
Dans un monde incertain, seule la décentralisation apporte de l'efficacité et de la performance. Or tout accroissement de la dépense publique augmente de fait la centralisation. Halte aussi aux hommes miracles !

27 janv. 2015

TENIR SA TÊTE À BOUT DE BRAS

La technique est l’externalisation progressive du corps
Michel Serres, à nouveau dans ses œuvres, avec une vidéo lumineuse, où, partant de l’image de Saint Denis tenant sa tête à bout de bras, il explique comment le développement technique serait l’externalisation des fonctions du corps.
En effet, le marteau n’est jamais que l’externalisation du bras et du poing – la force physique relayée par un objet plutôt que d’endommager son poing –, l’écriture et l’imprimerie de la mémoire – ce qui permet à Montaigne de dire qu’il vaut mieux une tête bien faite qu’une tête bien pleine –, et enfin l’ordinateur de nos fonctions cognitives.

26 janv. 2015

SAISIR UNE OPPORTUNITÉ HISTORIQUE POUR ENCLENCHER LA REFONDATION DE LA FRANCE

Au Président
Monsieur le Président,
Il y a bientôt quatre ans, des circonstances tout à fait imprévues, et dont vous n’étiez en rien la cause, on fait de vous rapidement, le favori des prétendants socialistes pour l’élection présidentielle de 2012.
Et intelligemment, vous avez su transformer cette opportunité imprévue en un succès personnel, puisqu’un an plus tard, vous deveniez le vingt-quatrième Président de la République Française.
Depuis lors, vous vous êtes englués dans une majorité hétéroclite, et dans des projets qui n’apportaient pas réellement des réponses aux problèmes de la France.
Et surtout, vous vous êtes longtemps trompé sur la nature de la situation de la France, croyant qu’elle ne faisait face qu’à une crise passagère.
Il y a plus de deux semaines, de nouvelles circonstances tout aussi imprévues, mais cette fois sanglantes, et dont bien sûr vous n’étiez en rien là non plus la cause, viennent de vous remettre en selle.
Certes vous avez su faire face avec intelligence, cœur et tact à la situation exceptionnelle. Certes les discours que vous avez tenus, ainsi que ceux de votre Premier Ministre, de votre Ministre de l’Intérieur et de votre Ministre de l’Éducation, ont été à la hauteur du drame.
Mais Monsieur le Président, ce ne sont encore que des discours…
Et plus grave, rien ne sera possible en France, si l’on ne libère à la fois nos institutions politiques et nos forces économiques, tout en redonnant du pouvoir aux citoyens. Ce qui suppose une refondation de la France.
Or pour l’instant, je ne vois rien venir…
Monsieur le Président, vous avez devant vous une chance historique, celle d’enclencher sans attendre cette refondation.
Monsieur le Président, ce qui fait un grand Président, ce n’est pas de savoir faire face à l’exceptionnel, mais c’est le transformer en une opportunité pour l’action et le changement.

23 janv. 2015

VIDE

En vain
Mon Dieu, mon Dieu, que t’ai-je donc fait ?
J’ai beau marcher, beau prier, beau pleurer,
Rien, rien, rien n’y fait. Le monde reste vide.
Vide à mes cris, vide à mes prières.
Sur combien de plages, mes pas ont erré ?
Dans combien de flots, mes bras se sont plongés ?
Sur combien de joues, mes larmes se sont arrêtées ?
En vain, toujours en vain. Le monde reste vide.
Mon Dieu, mon Dieu, que t’ai-je donc fait ?
N’es-tu qu’une immense mystification, l’ultime ?
Comment savoir, si tu ne réponds pas ?
A qui demander, puisque toi seul le peux ?
Alors je vais errer encore et encore.
Alors je vais nager encore et encore.
Alors je vais pleurer encore et encore.
En vain, toujours en vain, puisque le monde reste vide.

(Photos prises en juillet et août 2010 en Inde, à Bénarès pour celle du haut et à Puri pour celle du bas)