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23 mars 2012

NAISSANCES ET ÉMERGENCES NOUVELLES....

Quand le vivant se réveille
Fin d'hiver, captation de ressources, énergies longtemps cachées, émergences multiples, naissances chaotiques... 



22 mars 2012

VOIR LE MONDE AU TRAVERS DES CRIS QUE L’ON ÉMET

Nous ne comprenons pas le monde tel qu’il est, mais tel que nous le percevons
Difficile d’imaginer comme notre compréhension du monde est dépendante de nos perceptions, et comme, sans que nous en rendions compte, nous le comprenons pas d’abord tel qu’il est, mais tel que nous le voyons.
Pour essayer d’approcher cette réalité, Jean-Claude Ameisen, dans son émission du 18 février dernier de Sur les Épaules de Darwin, nous incite à voir le monde au travers des perceptions d’une chauve-souris.
Nous avons l’habitude de lire l’univers au travers de notre vue, et du rebond des ondes lumineuses. Ainsi nous projetons notre regard, et saisissons la quantité de lumière renvoyée par ce qui nous entoure, ainsi que les fréquences correspondantes.
La chauve-souris, elle, projette des cris, et est sensible au rebond des sons. Comment se sentir voler dans un noir absolu, guidé seulement par l’écho de ses propres cris ? Comme si un aveugle, pour se déplacer, criait sans cesse, et percevait la forme, la matière et la distance des choses par les déformations des sons qui lui reviendraient en retour.
J’aime la poésie de cette invitation à voir le monde comme une chauve-souris. Tentative impossible bien sûr, mais qui peut nous aider à percevoir notre propre subjectivité…
Plus étonnant, la nature a su s’adapter pour guider les chauve-souris, quand cela peut être nécessaire : ainsi certaines fleurs d’une vigne d’Amérique du Sud, quand elles sont mûres et prêtes à libérer leur pollen, ont une pétale supplémentaire qui se dresse, un sorte d’antenne satellite, un miroir sonore qui renvoie les ultrasons dans la direction où ils ont été émis. Grâce à cela, les chauve-souris les localisent très facilement et pollénisent… Merveille de la coévolution.
Autre promenade dans les méandres des ruelles inconnues de notre monde. Certains animaux voient dans l’ultra-violet. Pour cela, ils ont quatre pigments rétiniens : trois comme nous et un de plus dans l’ultraviolet. Ainsi certains oiseaux qui nous semblent avoir un plumage triste, sont perçus par leurs congénères comme une explosion de couleurs, car c’est dans l’ultraviolet que leur génie créatif s’exprime. C’est un peu comme si nous passions devant une porte qui serait invisible à nos yeux, mais perceptible à ceux de nos voisins. Magie de ces objets cachés ou révélés…
Par exemple aussi deux fleurs qui nous paraissent d’un rouge identique, ne le sont pas pour des abeilles ou des colibris, car elles ne reflètent pas l’ultraviolet de la même façon…
J’essaie de garder cela en tête quand je marche dans les entreprises pour essayer de comprendre ce qui s’y passe. Ma perception  n’est que relative. Peut-être suis-je en train d’ignorer une porte qui m’est invisible, ou d’être attiré par des couleurs perceptibles de moi seul. Qui sait ?

9 mars 2012

TÉLESCOPAGES D'IMAGES...

Puzzles
Quand les photos remplacent les mots
Du bois, des pierres et un veilleur ...
Des pierres, du bleu et une ombre ...
Trois verticales ...
Quand les éclairs viennent du sol ...

3 févr. 2012

D’AUTRES ÉCRITURES NOCTURNES

Miroirs…
Il y a deux semaines, j’avais publié, sur ce blog, deux poèmes écrits dans la profondeur de quelques nuits perdues. L’accueil rencontré m’amène à récidiver. 
En voilà donc deux de plus, dont les mots et le rythme m’ont été inspirés par ceux de Léonard Cohen…
Cohen
Les mots de Cohen,  
Toujours et encore,
Dans le noir d’un passé repensé,
Cailloux de ma vie et mes heurts.
D'imperméables mouillés pour après-midis de solitude,
En « je suis ton mec » aux pieds d’Apollons de passage,
De Suzanne transformées en Jules, mais pas moins folles pour autant,
En Chelsea hotels où l’on me fit des exceptions,
De bêtes qui n’ont pas voulu aller dormir,
En cartes sans cesse retournées à la recherche de la bonne,
D'années qui passent sans que j’y prête attention,
En « tue moi si tu peux », « aime moi si tu veux »,
Des jours courus sur un fil, à la poursuite de ma liberté,
En une vie, ma vie,
Celle que je vis jusqu’à la fin de ma vie.
_____________
Cohen encore
Je suis là et ailleurs,
Dedans et dehors le monde.
Je le regarde, il me regarde,
Mais ni l’un ni l’autre ne nous comprenons,
Juxtapositions hexogènes,
Étrangers en mal de compagnie.
Je suis Isaac derrière son père,
Montant sans savoir pourquoi,
Réveillé par un futur qui sonne comme un tocsin,
Par une porte ouverte lentement,
Par ce qui est entré.
Je suis là, et il est devant moi,
Je le tuerai si je dois, je l’aiderai si je peux,
Je l’aiderai si je dois, je le tuerai si je peux.
Comment vivre ensuite, sachant cela ?

27 janv. 2012

“I HAVE TRIED IN MY WAY TO BE FREE”

Ballade aléatoire et subjective
Promenade dans les mots de Léonard Cohen, avec lesquels j’ai joué pour les décomposer et les recomposer…
Ah, the moon's too bright, the chain's too tight, the beast won't go to sleep.
I’m turning tricks, I’m getting fixed, I’m back on Boogie Street.
Here I stand, I'm your man.
Dance me to the end of love.

You want to travel with him, and you want to travel blind, 
and you think maybe you'll trust him for he's touched your perfect body with his mind.
Like any dealer he was watching for the card that is so high and wild he'll never need to deal another.
It opens do not be afraid, it's you my love, you who are the stranger.

And what can I tell you my brother, my killer, what can I possibly say? 
I guess that I miss you, I guess I forgive you, I'm glad you stood in my way.
If I, if I have been unkind, I hope that you can just let it go by. 
If I, if I have been untrue I hope you know it was never to you.
When it all comes down to dust, I will kill you if I must, I will help you if I can.
When it all comes down to dust, I will help you if I must, I will kill you if I can.
Oh like a bird on the wire, like a drunk in a midnight choir, I have tried in my way to be free.

20 janv. 2012

ECRITURES NOCTURNES

Des mots jetés au hasard
Parfois, au détour d’une sensation, dans la profondeur d’une nuit, à l’appui d’un verre, il m’arrive de laisser courir les mots. En voici deux exemples.

Libre...
Il est des cris dans la nuit 
Qui restent des cris impossibles, 
Il est des cris dans la nuit 
Qui restent des cris inutiles.
Et il faut pourtant au matin, 
Sans raison évidente, sans raison valable, 
Se lever pour poursuivre le chemin de sa vie.
Un jour parfois, on comprend,
La question ne sert à rien, 
Et il ne sert à rien de vivre, 
Personne n’a jamais décidé, 
Voulu, ni attendu celui que l’on est, 
Construit au hasard des rencontres, 
Là, juste parce qu'on l'est devenu.
Alors fort de cette incertitude totale,
Vide de sa propre existence, 
On peut enfin, 
Sans pression, sans attente, 
Se lever le matin,
Et poursuivre son chemin
De hasard et de liberté.
______________
Vide...
Pourquoi a-t-on, 
Dans le froid de la nuit, 
Dans la couleur d’un ciel étoilé, 
Dans l’émotion d’une main serrée, 
Dans les pleurs d’un enfant, 
La sensation que la vie a un sens ?
Et pourtant, 
Chacun de nous, 
Chaque pièce du puzzle,
Chaque instant du temps qui passe 
N’est que molécules qui s’entrechoquent, 
Pourquoi imagine-t-on un Dieu, 
Caché en un lieu connu de lui seul, 
Voulant et pensant tout cela ?
Et pourtant, 
Quand la mort survient à rebours d’une passion, 
Quand le froid nous terrasse, 
Quand l’enfant que l’on n’est plus 
Nous reprend par une main, 
Quand la chaleur nous abandonne, 
Nous avons au fonds de notre corps, 
Le froid absolu d’un vide abyssal.

13 janv. 2012

NO FUTURE ?

Peut-on vivre coupé du reste de l’univers ?
A partir de cette semaine, je vais me servir des billets du vendredi pour vous parler de livres lus, films vus, musique entendues ou toute autre émotion ressentie qui, pour une raison ou une autre, sont en résonnance avec le propos de mon blog.
Pour commencer cette « série », quelques lignes sur un livre que j’ai terminé dernièrement, « Spin » de Robert Charles Wilson, un livre de science-fiction comme je les aime, c’est-à-dire ceux qui, à partir d’un décalage plus ou moins grand, nous emmènent dans des mondes qui, tout en restant les nôtres, deviennent au détour de chaque page, un peu plus troublants. Occasions de voyages mentaux qui remettent en perspective ce que nous vivons quotidiennement.
Dans Spin, toute l’action se situe de nos jours. Rien de spectaculaire, aucune technologie décoiffante, aucune prouesse mentale… sauf une : un soir, sans que personne ne sache pourquoi, ni ne comprenne comment, la Terre est coupée du reste de l’univers. Elle est « emballée » dans une sorte de couverture isolante, une barrière qui lui masque toutes les étoiles sauf le soleil. Et ce n’est pas tout, cette couverture accélère le temps sur Terre qui s’écoule des millions de fois plus vite. Du coup, la mort du Soleil est proche, et il ne reste aux humains que quelques dizaines années à vivre.
Comment vivre alors sans futur ? Faut-il accepter ce « no future » ? Peut-on faire de ce qui nous dépasse l’occasion de nouvelles découvertes ?
A partir de cette idée troublante, en s’appuyant sur la vie de deux jumeaux, Diane et Jason, et de leur meilleur ami, Tyler, Robert Charles Wilson construit une histoire qui donne le vertige. Il mélange intelligemment  des préoccupations écologiques – Cette barrière limite-t-elle le futur de l’humanité ou matérialise-t-elle les conséquences de notre consommation de notre planète ? –, scientifiques – Peut-on en prenant appui sur le temps, modifier des évolutions ? –, et philosophiques – Comment pourrions-nous ne pas être nous aussi les fourmis d’autres qui nous dépassent ? –.
Une promenade que je recommande…

9 janv. 2012

MÊME PAS MORT, NA !

Histoire de stent
22 décembre 2011, 15 heures, place de l'Hôtel de ville. Que faire ? Rentrer à pied à la Croix Rousse ou prendre le métro ? Plus très envie de marcher, voilà déjà plus de deux heures que je suis parti et que je sillonne les rues de Lyon. La bouche d'entrée est là, tentante. Je m'en approche, mais au dernier moment, change d'avis et décide de profiter encore un peu plus de la chaleur inhabituelle.
Une décision sans importance, banale, comme nous en prenons sans arrêt, à chaque instant, tous les jours. Est-ce que l'on va à droite ou à gauche ? Est-ce que l'on fait cela tout de suite, ou est-ce qu'on le reporte un peu plus ? Le plus souvent, nous ne percevons pas les conséquences de nos choix. Trop d'aiguillages à venir, trop d'aléas, trop d'incertitudes. Et pourtant, notre vie et celles des autres se font de ces choix multiples, de ces microdécisions prises à la vite, et des enchaînements qu'elles provoquent.
Ce 22 décembre 2011 à 15 heures, place de l'Hôtel de ville, si j'avais pris le métro, je serais mort quelques jours après.
Fatalité, destin, grâce immanente ? Non, juste un hasard favorable et palpable, une vie sauvée, la mienne, pour rien, à partir de rien.
22 décembre, 15 heures 15, une douleur dans la poitrine gauche pendant l'effort associé à la montée des pentes de la Croix Rousse. Quatre heures plus tard, sur un coup de tête, la décision de parler de cette douleur à ma nièce qui allait venir dîner. Sept heures plus tard, cette nièce qui a réalisé que je risquais à tout moment un accident cardiaque et a appelé immédiatement un ami cardiologue.
23 décembre à 8h du matin, ce cardiologue qui a décidé de me faire une coronarographie. À 10h du matin, la découverte d'une artère bouchée à quatre-vingt quinze pour cent. À dix heures trente, la pose d'un stent et la réparation de l'artère.
Ainsi va le monde. Nous savons si peu de ce qui est important pour nous, de pourquoi nous faisons les choses, de qui nous sommes...
Ce 22 décembre 2011, j’ai touché du doigt la réalité de la superficialité de notre compréhension.
Raison de plus de continuer à repousser un peu plus loin les limites, et, même si, comme l'a écrit en 1922, Ludwig Wittgenstein, en conclusion de son Tractatus Logico-Philosophus : « Ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence », d’essayer de démêler les fils de notre monde et de tous ces emboîtements qui le constituent.
Life goes on…

4 janv. 2012

DU MANAGEMENT AU ROMAN… IL N’Y A QU’UN PAS !

La vie est souvent affaire de double jeu…
Après deux livres consacrés au management, voici mon premier roman, "Double J". Il est disponible d’ores et déjà chez mon éditeur L’Harmattan, et bientôt sur tous les sites de ventes en ligne, et dans les grandes librairies.
Le 4ème de couverture :
À cause d’une blessure d’enfant toujours présente, l’un s’était enfermé dans le monde virtuel des mots et des mathématiques. Sans raison avouée, l’autre s’était plongé dans l’effervescence du monde des affaires et des voyages.
L’un comme l’autre n’avait jamais aimé que soi-même. L’un comme l’autre s’amusait avec des corps de passage et sans lendemain. Leur rencontre a tout bouleversé, et ils se sont retrouvés ensemble. L’un a donné ses mots, l’autre sa peau. Mais sera-ce suffisant ?
L’un est Jean, l’autre Jacques. Deux prénoms qui se répondent, deux je qui s’entremêlent et se manipulent, deux jeux qui s’articulent et s’opposent.
Jean arrivera-t-il à vivre, sans les mots qui l’habitaient depuis l’enfance ? Jacques supportera-t-il d’être dans une peau qui ne lui appartient plus vraiment ?
Double J nous emmène dans un jeu de miroirs dans lesquels l’histoire rebondit sans cesse de manipulation en manipulation.

Le tout début du roman :
Assis sur le rebord du mur, le visage balayé par la pluie, frissonnant malgré la chaleur de cet après-midi de début d’été, je regardais mon manuscrit se dissoudre devant moi. Des heures, des jours, des semaines de travail coulaient là depuis le papier détrempé. Comme un fleuve de sang, l’encre rouge se répandait, et mon roman inachevé agonisait, sans bruit, sur les pierres du mur. Elles, solides, se supportant mutuellement, fortes toutes ensemble, se teignaient de mes mots et s’habillaient de ma pensée diluée, la destruction de ma création mentale venant recouvrir le puzzle minéral que j’avais construit quelques années auparavant. Une revanche de la pierre sur l’idée, du dur sur le mou, de la force sur l’intelligence, de la violence sur la pensée. Pendant des jours et des jours, me servant de pierres arrachées au sol, j’avais dessiné des lignes qui structuraient le jardin et enserraient la piscine. Pendant des jours et des jours, me servant de mots arrachés à mon imaginaire, j’avais dessiné des lignes qui esquissaient mon roman et en meublaient les pages. La brutalité de l’orage avait saisi ma négligence pour fondre les deux en un, et finalement détruire ce qui n’avait pas été suffisamment encré dans le réel. L’eau venait de me mettre à mort une deuxième fois.
« Tiens, mets cela sur tes épaules, sinon tu vas prendre froid, me dit Jacques ».
Assourdi par la violence de l’orage et la disparition de mon roman, je ne l’avais pas entendu arriver.
« Ce n’est pas si grave, continua-t-il en pressant doucement la base de mon cou. Tu peux toujours le réécrire. »
Je regardai un moment son sourire, puis me retournai vers mon manuscrit qui coulait. 
Il ne comprenait pas, pensai-je, il ne me comprenait pas.

2 janv. 2012

LES SEPT DIMENSIONS CACHÉES DE NOTRE UNIVERS

Best of
Imaginez-vous regardant au loin un fil qui se dessine à l’horizon. Pour vous, ce n’est simplement qu’un trait unidimensionnel. Or en fait, c’est un tuyau, mais, vu la distance, vous ne percevez pas son épaisseur, et donc son volume : sa surface enroulée sur elle-même « n’existe pas » pour vous.
Or sur ce tuyau, une fourmi est en train de se déplacer et tourne autour du tuyau le long de la circonférence. Pour vous, ce mouvement est impossible : comment pourrait-on tourner autour d’un fil, autour d’une dimension qui « n’existe pas »…
Voilà l’image que développe Brian Greene dans l’Univers élégant pour nous faire comprendre ce que veut dire une dimension enroulée.

Et selon les derniers développements de la théorie des cordes, notre univers comprendrait onze dimensions : les quatre que nous connaissons (trois spatiales, une temporelle) et sept enroulées ! Les minuscules cordes (taille de l’ordre de la longueur de Planck, soit environ 10 puissance -37 m) vibreraient non seulement dans nos quatre dimensions, mais aussi dans ces sept dimensions cachées : notre monde est rempli de microscopiques fourmis qui tournent dans tous les sens !
Finalement tous les mondes issus des contes de fées et de la science-fiction sont bien pauvres à côté de cette réalité là…

Et, rien ne dit qu’une dimension enroulée n’est pas temporelle : pensez alors à cette « fourmi » qui tourne sur son tuyau et, à chaque fin de tour, se retrouve au même instant que lors de son départ… Bien plus, comme ce serait une deuxième dimension temporelle qui vient en plus du temps « déployé » que nous connaissons, qu’elle est la vie de cette fourmi qui a deux temps différents et existants indépendamment…
Inimaginable…

Si, une ou plusieurs des dimensions enroulées venaient à se déployer, que se passerait-il ? Casse-tête théorique puisque, par construction, ce n’est pas le cas de notre univers, mais stimulant intellectuellement, non ?
Pour vous aider à « penser » cet univers, allons à l’inverse vers un univers avec seulement 2 dimensions, une spatiale, une temporelle. Soit deux « êtres » de cet univers qui se déplacent sur la ligne qui compose la totalité de la réalité physique de cet univers. S’ils arrivent à se rencontrer, ils se feront face pour l’éternité, car ils ne peuvent pas se doubler, rien n’existant à part cette ligne. Reste la possibilité de repartir en arrière… à moins bien sur qu’un autre « être » ne soit là aussi. Embouteillage éternel…
Alors, si une dimension de plus apparaissait chez nous…

Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille de commencer par visionner les vidéos ci-dessous : c'est un documentaire en trois parties dans lequel Brian Greene présente sa vision de "l'Univers élégant".
Vous y découvrirez un monde imaginaire et poétique… et pourtant réel !

2 déc. 2011

VA-T-IL FALLOIR CHOISIR ENTRE ÊTRE CONNECTÉ ET AVOIR DES ENFANTS ?

Le Wi-Fi tuerait les spermatozoïdes
Selon un article paru hier, le 1er décembre dans le Monde.fr, le Wi-Fi serait susceptible de tuer des spermatozoïdes. Cet article citait le docteur Conrado Avendano qui disait que  "nos données suggèrent que l'utilisation d'un ordinateur portable connecté à l'Internet sans fil et positionné près des organes reproducteurs masculins peut réduire la qualité du sperme humain".
Ciel, quelle nouvelle !
Que va devenir l’humanité, prise entre son besoin de se reproduire, et son désir sans cesse renouvelé d’être constamment connectée ?
Certes, nous pourrions revenir aux bons vieux câbles qui reliaient nos ordinateurs au réseau. Mais qui en a envie, et qui se sent capable d’une telle régression ?
Restent évidemment les téléphones portables qui, depuis qu’ils se sont smartphonisés et iPhonisés, nous permettent de surfer confortablement. Mais alors, ce sont les antennes et leurs rayonnements qui nous guettent…
J’en étais là de mon plongeon dans ce désespoir numérique, quand la lecture de la fin de l’article vint m’apporter une lueur d’espoir, ou du moins une rémission avant l’enfer de la déconnexion.
En effet, pour l’instant, les tests ont été faits non pas sur « de vrais hommes et des ordinateurs posés sur leurs vrais genoux », mais sur des spermatozoïdes placés sous un ordinateur connecté au Wi-Fi.
Tous les espoirs restent donc permis, car, après tout, comment être sûr que les spermatozoïdes ont été tués de l’exposition au Wi-Fi ? Peut-être étaient-ils simplement nostalgiques de ces organes génitaux perdus et ont-ils procédé à un suicide collectif ?
A suivre de près en tout cas.
Je ne manquerai pas de vous tenir au courant si je trouve de nouvelles informations, et vous remercie de faire de même. Restons solidaires, tant que nous sommes encore connectés…

18 nov. 2011

L'ART DU REGARD DÉCALÉ

Quand Desproges nous réapprenait à voir ce qui se passait chez nous
Pour terminer cette semaine consacrée à quelques réflexions sur l'art du diagnostic, pourquoi ne pas re donner la parole à Pierre Desproges et à ses minutes nécessaires :

7 nov. 2011

N’ACCEPTONS PLUS LES PSEUDO-SOLUTIONS

Sortir de Thaïlande sans être entré au Cambodge
Nous avons tendance souvent à éviter les réalités, et à nous contenter de solutions factices ou hypocrites.
J’ai, cet été, à l’occasion de mon voyage au Cambodge et en Thaïlande, été confronté à un exemple typique d’une telle hypocrisie.
L’anecdote est la suivante. Comme les jeux d’argent sont interdits en Thaïlande, et qu’ils sont autorisés au Cambodge, des hôtels-casinos se sont développés dans la ville frontière de Poipet. Pour y accéder, les Thaïlandais doivent franchir la douane thaïe, ce qui matérialise la sortie de la Thaïlande, mais n’ont pas besoin de passer les formalités d’entrée sur le territoire cambodgien : en effet, les hôtels-casinos ont été créés dans une zone comprise entre les douanes thaïes  et khmères.


Ainsi tout est fluide et facile d’accès, et les casinos se développent.
Sommes-nous vraiment au Cambodge ? Probablement oui, et ceci est une belle métaphore de l’hypocrisie rampante : on interdit une chose, et on la contourne en abaissant au maximum toute contrainte.
Faut-il s’en réjouir ? Je ne crois vraiment pas. Apprenons à faire face au réel, plutôt qu’à en masquer les effets.

3 nov. 2011

RÉSEAU SOCIAL + RÉALITÉ AUGMENTÉE = HOMME AUGMENTÉ ?

Extension ou dissolution ?
Selon Wikipedia : « La réalité augmentée désigne les systèmes informatiques qui rendent possible la superposition d'un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. Elle désigne les différentes méthodes qui permettent d'incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d'images. Elle s'applique aussi bien à la perception visuelle (superposition d'image virtuelle aux images réelles) qu'aux perceptions proprioceptives comme les perceptions tactiles ou auditives. »
Je poursuis ma promenade au pays des définitions. À la question « réseau social », on me répond, toujours sur Wikipedia : « Un réseau social est un ensemble d'identités sociales telles que des individus ou encore des organisations reliées entre elles par des liens créés lors des interactions sociales. Il se représente par une structure ou une forme dynamique d'un groupement social. L'analyse des réseaux sociaux, basée sur la théorie des réseaux, l'usage des graphes et l'analyse sociologique représente le domaine étudiant les réseaux sociaux. Des réseaux sociaux peuvent être créés stratégiquement pour agrandir ou rendre plus efficient son propre réseau social (professionnel, amical). »
Voilà donc notre nouveau monde. Est-ce à dire que, grâce aux réseaux sociaux, je vais pouvoir vivre une réalité augmentée ? Peut-être…  Permettez donc de me lancer, en proposant  une première définition de l’homme augmenté, c’est-à-dire celui qui vit une réalité augmentée grâce à ses réseaux sociaux :
« Doté d’un ensemble d’identités sociales auxquelles il est relié par un tissu d’interactions sociales, il a accès non plus seulement à ce qu’il voit, touche ou sent, mais à tout ce qui est accessible à l’un des membres de l’un de ses réseaux. Ainsi, à tout instant, vient se superposer à sa réalité immédiate, celles vécues à distance par ses partenaires sociaux. Ceci s’applique aussi bien à sa perception visuelle qu’à ses perceptions proprioceptives. Plongé ainsi dans une réalité augmentée, c’est lui à son tour qui l’est. Puissant de ces énergies distantes, incarné dans un corps appareillé, il habite la totalité du monde, pleinement et sereinement. »
Oui peut-être… à condition que tout ne dérape pas. Car on pourrait aussi bien déboucher sur l’homme diminué :
« Explosé entre des individualités qu’il ne maîtrise pas, noyé dans un flux constant de perceptions multiples, perdu dans des mondes virtuels et lointains, il ne sait plus qui il est et où il est. Ainsi, à tout instant, sa réalité immédiate est-elle dissoute, et détruite. Il en vient à oublier ses racines, ses proches et jusqu’à son corps qu’il néglige de nourrir et d’entretenir. Progressivement il diminue et se désintègre dans un magma collectif et informe. »

13 oct. 2011

SAVOIR À L’AVANCE, C’EST S’INTERDIRE D’IMAGINER

Je vois les arbres construire les temples

J’aime voyager et découvrir, sans connaître le pourquoi des choses. Ceci permet de laisser libre cours à mon imagination, et de me créer mes propres histoires.
Car, enfin, pourquoi y aurait-il un passé unique et vrai, portant à lui seul l’explication des choses ? Pourquoi se limiter à une version officielle, pourquoi ne pas multiplier les origines ? De la même façon qu’il y a dans le présent, des futurs sous-jacents et potentiellement possibles, il y a aussi des passés à inventer.
Ainsi quand je regarde ces sculptures faites dans le lit d’un torrent à Kbal Spean, pourquoi ne pas voir les plots comme un tapis antidérapant fait pour éviter de glisser dans l’eau ? Pourquoi ne pas se dire que le crocodile qui semble sculpté, est en fait un vrai crocodile, calcifié à force d’avoir trop attendu, immobile ?
Et lorsque dans des temples comme ceux de Ta Prohm ou de Beng Meala, je vois des arbres s’hybridant avec les murs, pourquoi penser forcément qu’ils sont responsables de la désagrégation des temples ?
Si je ne sais pas que des temples ont existé dans le passé, cet arbre devient non plus le destructeur, mais le constructeur : il est en train, patiemment et lentement, d’extraire les pierres du sol, et de les hisser pour ériger le mur.
Alors tout s’anime et prend vit, osmose fantastique entre le végétal et le minéral, entre la forme et l’informe, entre le présent et le futur. La pierre est vivante et palpite lentement, l’arbre se fige, ancré par les charges qu’il arrache à la terre.
Et dire que certains ne comprennent pas pourquoi je ne veux pas de guides…

12 oct. 2011

LADY GAGA S’INVITE À ANGKOR

Télescopages marketing…

Joies et plaisirs du télescopage marketing : face à Angkor wat, le plus célèbre des temples d’Angkor, le, je suis assis à la table « Lady Gaga ».
Étonnant rapprochement entre deux mondes qui ne semblent pas faits l’un pour l’autre.
Personne d’ailleurs ne semble prêter attention à cette incongruité. Les touristes passent devant, apparemment indifférents. 
Pourquoi alors une telle dénomination ?
Pour le plaisir des khmers ? 
Pour une sorte de pied de nez fait à la sobriété du site ? 
Pour rien, juste comme cela ? 
Pour me permettre de m’en étonner ?
....
Allez savoir…

Et comme en plus, la bière que je déguste à l’abri de l’ombre des arbres, s’appelle Angkor, le télescopage prend une dimension supplémentaire.
Logique du marketing qui fait du nom Angkor une marque, et de Lady Gaga une icône.
A quand en France, un vin blanc Chambord ou un champagne Versailles ? Mais il est vrai que nous avons déjà les galettes Mont Saint Michel… 

5 oct. 2011

UN PUZZLE DE 300 000 PIÈCES

Faire et défaire…
Une des conséquences inattendues des ravages faits par les Khmers rouges, est d’avoir transformé le chantier de restauration du temple Baphuon(1) en un gigantesque puzzle : environ 300 000 pièces (2) jonchent le sol, posées les unes à côté des autres.
Que s’est-il passé ? Dans les années soixante, avec les meilleures intentions du monde, une équipe d’archéologues français décide pour consolider son assise, de démonter complètement le temple. Chaque pierre est consciencieusement numérotée, et un plan indique comment les remonter. Mais la guerre est venue interrompre le chantier, alors que tout était démonté, et les plans ont été détruits.
Résultat ce gigantesque puzzle…
Preuve de l’efficacité des hommes : malgré toute sa puissance, la jungle met des décennies avant de digérer un temple, et les arbres n’escaladent que lentement les murs. Les hommes sont beaucoup plus efficaces, et ont été capables, eux, de détruire ce temple en un rien de temps.
Depuis les années 90, nous le reconstruisons, lentement et péniblement…
(1) Le temple Baphuon fait partie des temples d’Angkor
(2) Bien qu’ayant été sur place, je ne les ai pas comptées, et ai fait confiance au guide Lonely Planet

27 sept. 2011

IL VA DEVOIR VIVRE DANS LA PEAU D’UNE AUTRE

L’habit ne fait pas le moine, et la peau non plus
Elle l’avait fui, deux fois. La première, elle était partie avec un amant. Après un accident de voiture, il l’avait reprise, torche vivante, et l’avait soignée. Elle en était sortie vivante, mais défigurée. La deuxième, elle s’était jetée par une fenêtre, et leur fille l’avait vue s’écraser dans le jardin.  Il ne s’en est jamais remis, et leur fille non plus.
Il aimait recoudre des poupées, et c’est lui qui allait l’être. Il ne voulait rien, rien de précis, avançait comme sa moto, trop vite et sans direction précise. Pour un cachet de trop, il a perdu le contrôle de ses sens, et, hasard de la vie, croisé le chemin qu’il ne fallait pas, celui de la fille apeurée. Du coup, il a perdu sa liberté, son identité, sa peau, et est rentré de force dans une autre, la sienne : il est devenu elle.
Il l’avait aimée, et croyait, par sa faute, détruite. Il vient de la retrouver, incroyablement belle, jeune et intacte. Comment pourrait-il se douter que cette « elle », parfaite et désirée, est en fait un « il », transformé et contraint ? Sa mort va « la/le » libérer.
Sa vie n’avait donc été qu’un enchaînement de malheurs. Pour rompre cette malédiction et se venger, pour effacer la plaie de son passé, il l’a enchaîné, recouvert d’une nouvelle peau et patiemment remodelé. Il a fait de lui, cette « elle » dont l’absence lui est insupportable. Il a confondu extérieur et intérieur. Il a imaginé que, de la contrainte, pouvait naître un nouvel amour. Il le paie de sa vie.
Il était né homme, il est maintenant elle. Il était né dans une peau, il se trouve dans une autre. « Il/elle » va devoir poursuivre sa vie. Comment se vivre femme quand on ne l’a jamais désiré ?
(Ce texte est la trace que m’a laissée le dernier film de Pedro Almodovar, La Piel que Habito)

16 sept. 2011

LES CHARMES DE L’INCERTITUDE ET DES ALÉAS DES VOYAGES…


Le passager clandestin est sous contrôle
Le passager clandestin que j’ai ramené involontairement de mon voyage au Cambodge et Thaïlande est maintenant sous contrôle : j’ai pu quitter l’hôpital, et découvre les joies des soins à domicile.
Du coup, l’hibernation de mon blog va se terminer, et les nouveaux articles reprendront à partir de lundi prochain.
Désolé pour cette interruption : les charmes de l’incertitude et des aléas des voyages…

7 sept. 2011

PAUSE ANTI “BMR”

Je dois lutter contre un passager clandestin
J’ai voyagé cet été depuis les ruines d’Angkor jusqu’aux rives du Mékong. J’en suis revenu avec des notes, des impressions, des images et des souvenirs, qui vont servir de nourriture à des billets pour ce blog.
Je suis revenu aussi avec un passager clandestin et imprévu, une bactérie. Comme elle se révèle multi-résistante (BMR selon les sigles de la médecine), elle nécessite un traitement antibiotique à l’hôpital.
D’où une hospitalisation sans gravité, mais indispensable qui va impliquer une suspension provisoire de ce blog.
Donc désolé pour cet arrêt temporaire, qui ne devrait pas durer plus d’une dizaine de jours.