Nouvelle campagne de communication du Crédit Agricole : « Quand les galères s'enchaînent, on s'en sort comment ? »
Une première question : Quelles sont ces galères qui s'enchaînent ? Voilà en effet une phrase quelque peu paradoxale. Habituellement, c'est aux galères que l'on est enchaîné. Là, ce sont les galères qui s'enchaînent elles-mêmes.
Sont-elles toutes enchaînées au sein d'une « méga-galère », une galère enveloppe ? On ne sait pas. Aucune information sur ce sujet.
Ce paradoxe doit avoir pour but d'accroître les inquiétudes actuelles et renforcer l'impact de la campagne : si même les galères en sont à s'enchaîner, c'est que tout va de travers : dans un monde où les galères s'enchaînent, comment nous pauvres humains avons-nous une chance de nous en sortir ?
Maintenant posons-nous la question de « à qui s'adresse ce message ? ».
Aux clients du Crédit Agricole ?
Il est vrai qu'ils sont de plus en plus pris dans la tourmente de la crise. Pour bon nombre d'entre eux, la question du « comment on s'en sort » est cruciale. Témoin tous les remous dans les entreprises, les séquestrations des patrons et l'effervescence du monde politique.
Mais est-ce qu'une banque est là mieux placée pour une telle affirmation ? Bien sûr, les banques françaises ne sont pas à l'origine de la crise actuelle, mais certains pourraient, par un effet de raccourci, leur en vouloir et imaginer qu'ils ont contribué aux galères actuelles. Donc il y a un risque que cette campagne soit perçue comme une provocation.
Or, je n'ose imaginer qu'il y a derrière ce slogan un nouveau dérapage publicitaire, comme un retour de flamme de la Rolex Séguélienne… Non, nos publicitaires sont trop sérieux, les équipes marketing d'une banque comme le Crédit Agricole trop professionnelles.
Tout ceci a donc dû être pensé.
Et si la cible était le Crédit Agricole lui-même : le management, le personnel, les actionnaires.
Là, c'est beaucoup plus cohérent. La question est en effet complètement pertinente : Comment le Crédit Agricole peut-il s'en sortir quand les galères s'enchaînent ?
Tout le top management est actuellement centré sur la réponse à cette question. Tout le monde dans la banque « serre les fesses » en espérant passer au travers de la tempête. Les actionnaires eux prient…
Reste à savoir alors pourquoi cette campagne.
Est-ce un appel à la créativité des français, un concours à idées, une Star Academy du management bancaire ?
Si c'est le cas, nous le saurons bientôt, car nous allons avoir alors une deuxième phase indiquant les prix et les récompenses en cas de bonnes réponses.

Mais si l'objet était ailleurs ? Si cette campagne était une tentative de déstabilisation de ses concurrents.
Car enfin comment expliquer la juxtaposition de cette campagne avec l'annonce du départ de Daniel Bouton de la présidence de la Société Générale ?
Il suffit de regarder par exemple le Monde du 29 avril sur Internet. On trouve en haut la publicité du Crédit Agricole et en dessous le titre « Daniel Bouton un boulet pour la Société Générale » (voir la photo jointe).
Dès lors tout est logique : on a à la fois la question qui résume la problématique de la Société Générale – « elle enchaîne les galères » - et la solution – on s'en sort en se séparant du « boulet ».
Certes c'est efficace, clair et cohérent. Mais quel manque d'élégance ! Le monde bancaire est vraiment devenu une jungle où tous les coups sont permis !
Soyons attentif à la lecture de la presse dans les jours à venir pour voir quelle pourrait être la réponse de la Société Générale.
Va-t-elle détourner son slogan actuel « On est là pour vous aider » en proposant ses services à ses concurrents, et au Crédit Agricole au
premier chef ?







Avec l'essor d'Internet, apparaît un quatrième type d'expérience : vécue mais virtuelle.





« Nous construisons notre corps par l'intermédiaire des produits du corps, puisque les objets techniques appareillent de lui... Nous nous construisons nous-mêmes... De naturés, je veux dire plongés passifs dans une nature sans nous, nous devenons naturants, architectes et ouvriers actifs de cette nature... J'appelle exodarwinisme, ce mouvement original des organes vers des objets qui externalisent les moyens d'adaptation...
Avec la généralisation du haut débit et la convergence en cours, nous sommes en train de franchir une étape décisive.
Mais, notre métissage ne sera porteur que si nous ne cantonnons pas « ceux qui viennent d'ailleurs » au ramassage de nos ordures, à la plonge ou à l'épluchage des légumes dans nos restaurants ou les travaux de force dans le bâtiment. Il ne sera pas non plus porteur si chaque communauté s'enferme dans des Chinatown, Little Italy ou « Ici 100% Français ».
Ou comme dans des propositions récentes, vous voulez que l'on se protège des importations venant d'Asie ? Une taxe à l'entrée fonction de l'écart de coût salarial ? Un des intérêts d'une telle mesure serait de renforcer notre culture bureaucratique et de créer un nouveau corps de fonctionnaires pour gérer cette « usine à gaz ». Car, comment voulez-vous mesurer réellement cet écart ? De plus, la plupart des produits sont fabriqués en des endroits multiples. Quelle référence prendre alors ? Le lieu de l'assemblage final ? Mais si ce n'est pas l'étape où se crée le maximum de valeur ajoutée, est-ce la bonne idée ?
Les développements récents de la physique – notamment au travers de l'utilisation des lois du chaos – montrent que « l'irréversibilité devient un élément essentiel de la description de l'univers » (Ilya Prigogine dans « Les lois du chaos »).








Au-delà de ces nombres simples et directement accessibles par l'observation, existent des nombres cachés qui sous-tendent le fonctionnement de notre monde.
Autre nombre clé : e. Celui-là est moins connu, car il n'apparait que quand on se lance dans le calcul intégral ou dans les limites. Il est pourtant nécessaire à tout calcul physique, même simple. Sa valeur – 2,718 281 828… – est une autre constante-clé de notre monde. Pour la trouver, je dois passer par une limite – soit celle d'une série infinie, soit celle d'une intégrale –. Qui dit limite dit encore processus de normalisation.
Arrive maintenant la théorie du chaos. Sans entrer dans le détail – impossible dans un article, mais je développerai ce point dans mon prochain livre –, sachez que le chaos n'est pas le désordre absolu : comme l'écrit Stewart dans son livre « Dieu joue-t-il aux dés ? Ou les mathématiques du chaos », « Le chaos est un comportement sans loi entièrement gouverné par une loi ». Ou autrement dit, derrière le désordre apparent, se cache des lois qui le structurent : ordre et désordre sont indissociables. Notamment, à la limite, les structures sont auto-similaires, c'est-à-dire que, à l'intérieur de tout sous-ensemble, je peux retrouver la structure toute entière. Émergent alors deux nouvelles constantes qui structurent ce chaos : 4,669 201 609 et 2,502 907 875.
De cette matière inerte régie par ces lois, a émergé la vie. Or quelle est une des propriétés les plus troublantes du vivant ? C'est, grâce à l'ADN, la capacité d'une seule cellule à détenir toutes les informations nécessaires à la vie. Le vivant est lui-même « auto-similaire » : le tout est dans la partie. L'ADN est le code de passage d'une cellule à un être vivant, d'un être vivant à un autre.
Je reviens sur mon billet d'hier, «
Introduire du flou dans la démarche permettrait à la fois au client de pouvoir faire part de ses spécificités et à l'agent d'être en mode d'écoute et d'initiative. Le coût immédiat serait plus élevé, mais je ne crois pas que le coût complet le serait.

« Bonjour, je m'appelle Paul. Pouvez-vous me donner votre numéro d'abonné ? »
Je lui ai expliqué mon problème et que je venais d'avoir un autre agent au téléphone.
« Dans ce cas, il faut modifier votre numéro chez nous aussi et Free, votre fournisseur d'ADSL, doit vous donner votre IFC. Appelez-les et recontactez-nous avec ce numéro. »